Les Mysteres du Pantheon Roman
LES MYSTERES DU PANTHEON ROMAIN. L'Heritage de Pythagore et D'Archimede. Le Panthéon, comme tous les grands sanctuaires, est un "Livre de pierre". ...
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Notes de lecture, extraits:
LES MYSTERES DU PANTHEON ROMAIN
L'Heritage de Pythagore et D'Archimede
PREMIERE PARTIE: LE THEOREME OUBLIE
sous le porche, une plaque, apposée à la Renaissance, annonce que cet édifice est le plus remarquable et le plus visité de toute la sphère terrestre .
Comme le disaient les architectes médiévaux (au temps lointain où les Francs- Maçons étaient encore des bâtisseurs de cathédrales…) : " Tout art qui ne s'inspire pas d'une doctrine intellectuelle est nul et non avenu " (Ars sine scientia nihil ).
Dans tous les sens du terme, le Panthéon doit donc être apprécié de l'intérieur.
L'histoire du Panthéon, coïncide avec la création de l'Empire, qui avait mis un terme aux guerres civiles quelques année avant le début de notre ère. *
Cet immense territoire constituait le monde connu, monde conçu comme un grand cercle :Orbis terrarum.
Au centre de ce cercle, Rome, désignée simplement comme "la Ville, et comme "capitale du monde" (Caput Mundi ) était elle-même entourée d'une enceinte circulaire. **
La représentation concentrique de cet "Empire du Milieu" se complétait par la présence, "au centre du centre" d'un monument "polaire".
En d'autres lieux, ce Pôle symbolique pouvait n'être qu' un simple poteau ***, ou une borne, comme le célèbre omphalos de Delphes, qui marquait le centre traditionnel du monde méditerranéen.
Mais l'extension de l'Empire romain imposait un monument de plus grande ampleur, et ce monument **** n'est autre que le Panthéon, situé au milieu de la Rome nouvelle conçue sous Auguste, et donc de la Rome actuelle.
Seule la différence de taille empêche qu'on fasse le rapprochement entre l'omphalos grec et celui de Rome.
**Le monde étant une simple extension de sa capitale, Orbis et Urbs sont un même mot. Cfr. l'expression Urbi et Orbi .
*** On conservait à Rome le Palladium, "totem" central de Troie transféré jadis à l'ancienne Rome comme à Athènes, où il était conservé à l’Acropole, dans l’Erechteion.
**** En latin, monumentum (de monere ), joint au sens de "souvenir" celui d'"enseignement" (documentum ).
Sa position axiale fait donc du temple comme la racine ou le
le noyau de tout le territoire. ***
Et de même que la racine contient tout l'héritage génétique de la plante et annonce, en tant que germe, tous ses futurs développements, le temple central doit résumer sous forme symbolique, tout le passé de la Cité.****
Cette mémoire séculaire représente sa "personnalité" et conditionne donc son avenir.
La croissance de l'organisme impérial est signalée à la périphérie par un limes "marquant" les confins du territoire, et souvent constitué de vraies murailles, semblables à celles des villes.
C'est ainsi qu'à l'apogée de l'Empire romain, l'empereur Hadrien, en même temps qu'il restaurait le Panthéon, entreprit de bâtir le mur qui porte son nom, et qui devait fixer définitivement la "forme" du territoire
* Cette âme était symbolisée par le feu sacré de Vesta, que rien ne devait éteindre.
En fait, le Panthéon avait remplacé le temple primitif de cette déesse, centre de la vieille ville.
**** Selon Plutaque, on y enterrait, dans une fosse significativement dénommée « mundus » , les reliques des temps anciens, et en particulier celles de la ville – mère. La première de ces reliques était à Rome le Palladium de Troie.
Le Panthéon, outre qu'il est le symbole le plus extérieur d'une politique temporelle, enferme en effet une Sagesse cachée et qu'on peut dire "méta-historique", car elle transcende non seulement les vicissitudes des Etats successifs, mais même celles des formes religieuses.
Cette Sophia Perennis (la Sagesse éternelle) habite en effet, outre le Panthéon, les temples bâtis à son exemple, comme Sainte Sophie de Constantinople, ou le dôme de Florence.
PALLAS VESTA (gr. HESTIA) IDENTIFIIEE AU PILIER COSMIQUE.
Comme chez les Grecs, la lance se substitue couramment au Pilier, et son inclinaison manifeste celle de l'axe terrestre.
La monnaie date de l'Empereur Hadrien, restaurateur du Panthéon.. Elle figure le Palladium, fondement de l'Empire, devenu plus tard le célèbre Pilar de Saragosse, emblème du "Saint Empire", également consacré à la Vierge Universelle. "
Que cela plaise ou non, la science des Anciens est profondément aristocratique, car
on exige du candidat qu'il commence par prouver son aptitude à être éduqué.
CH II
UNE SYNTHESE UNIVERSELLE
En vertu de ce qui précède, on doit s'attendre à trouver dans le Panthéon
* Un témoin des cultures qui ont inspiré l'Empire
* Un abrégé de l'Univers tout entier, dont il représente le noyau central.
Précisons avant tout que, par synthèse , il faut entendre la fusion harmonieuse de plusieurs éléments complémentaires en un organisme nouveau. *
Les deux éléments principaux de la synthèse impériale sont :
* La culture grecque, particulièrement brillante dans le domaine de la Sagesse, des sciences et des arts. ( cf. Platon, Archimède, Phidias)
* La culture étrusco-latine qui a fourni à Rome des législateurs et un sens aigu de l'organisation matérielle, lequel se déploie notamment dans la politique et la construction.
En témoigne le légendaire roi Numa, réputé d'origine étrusque, dont le nom même évoque "la Loi" ( Nomos ).**
Or la synthèse des deux traditions devrait apparaître au premier regard jeté sur le Panthéon. L'édifice combine en effet harmonieusement deux plans et deux techniques de construction à première vue incompatibles.
* Il ne s'agit donc en aucun cas d'un assemblage artificiel de parties disparates, auquel
cas on parlerait de syncrétisme .
** A ce caractère résolument gréco-latin de l'Empire s'ajoute une forte influence égyptienne. Les Grecs, aussi bien que les Romains, ont avoué leur stupeur devant la qualité et le gigantisme surhumain des constructions égyptiennes, et devant le sens de la durée qui avait soutenu des dynasties millénaires.
Sa partie antérieure est un temple grec, sur le modèle du Parthénon d'Athènes. Son schéma est donc tout angulaire : le triangle du fronton repose sur une nef en double carré, entourée de colonnes. La construction est un simple empilement de blocs, et son seul matériau est le marbre.
La partie proprement romaine du monument contraste totalement avec le plan grec :
- Par la forme de la rotonde et de la coupole, cette dernière étant fondée sur le principe de la voûte, sans doute la plus géniale des inventions constructives, souvent attribuée aux Etrusques.
- Par les matériaux : brique et béton. *
L'assemblage de deux éléments aussi discordants en apparence fait penser au mariage de l'eau et du feu.
Et nous n'avançons pas cette image au hasard, car le temple manifeste, dès l'abord, cette coïncidence des opposés que recherchent toutes les spiritualités. Ce qui a été mis en oeuvre dans sa réalisation, c'est une véritable alchimie **, fondée aussi bien sur l'interaction des éléments que sur celle des Nombres sacrés.
En d'autres termes, l'association harmonieuse de deux structures aussi antagonistes n'a été possible que grâce à la médiation mathématique qui constitue leur lien secret.
Le fait même que personne n'ait jamais insisté sur le caractère invraisemblable de cet assemblage est la meilleure preuve de sa parfaite réussite.
Il a réussi à se faire oublier, comme toutes les vérités dont l'évidence crève les yeux
* Selon l'architecte Vitruve, la brique relève des quatre éléments : faite de terre mêlée d'eau, sèchée à l'air puis durcie au feu. Le marbre, par son éclat et sa structure cristalline, représente leur synthèse, l'éther, ou quintessence (c. à. d. le cinquième élément), normalement invisible, mais figuré comme un fluide solidifié (eau ou neige), d'où son nom "marin" de mar-mar-on (lat. marmor ).
en englobant le plan du Parthénon dans un ensemble plus vaste, le Panthéon manifeste de façon spectaculaire l'intégration du monde grec à l'Empire issu de l'organisation politique romaine.
Le nom même de Panthéon ( nom grec ! *) manifeste la ferme intention d'honorer "tous les Dieux", y compris ceux des autres. L'assonance même entre "Parthénon" et "Panthéon" n'est sûrement pas fortuite, d'autant que les deux temples étaient, on le verra, dédiés secrètement à la même divinité, la Vierge Universelle Pallas.**
Cette étroite parenté des deux temples est confirmée par la présence dans chacun d'eux du Palladium ***, sceptre surmonté d'une statuette de la déesse, qui servit d' omphalos aussi bien à Athènes qu'à Rome, après avoir été dérobé à Troie par Ulysse, ou encore arraché aux flammes de la ville sainte par Enée en fuite.
** Parthénon signifie "temple de la Vierge". Pallas, déesse nocturne
( son emblème est la chouette lunaire), préside au culte secret des Mystères.
Assimilée à Athèna, puis à Minerve et Vesta, elle est la Sagesse divine, plus tard nommée "Sainte Sophie" ou Sedes Sapientiae , deux appellations mariales… L'architecture de l'Aghia Sophia byzantine s'inspire directement du Panthéon..
*** Ce Pôle sacré est qualifié par Cicéron de pignus imperii ( garantie de l'autorité et du pacte social ). C'est à ce titre que le Palladium de Vesta ( Pallas - Minerve dans sa fonction de fondatrice ) figure sur les monnaies romaines.
Car si l'on ne pouvait guère surpasser le Parthénon, il restait possible de le compléter ., idée tout à fait conforme à l'esprit romain, dont la tournure juridique n'acceptait aucun sous-entendu. Or, le Parthénon par sa base rectangulaire, symbolisait le monde d'ici-bas, et son fronton triangulaire figurait le domaine subtil d'un Paradis terrestre.
Mais pour que le temple soit une représentation intégrale de l'univers, il lui manquait encore une image du ciel cosmique.*
C'est cette image de la voûte céleste qu'Hadrien a ajoutée au plan grec, sous la forme de la célèbre coupole.
L'observation la plus immédiate du monument nous a donc déjà permis d'établir sa fonction unificatrice, confirmée par sa position axiale. En effet l'unité se représente géométriquement par le point, et en particulier par le point central du cercle.
Ce point est l'origine de toute la géométrie ** sur laquelle nous allons à présent porter notre attention
* Les Grecs se contentaient du ciel ouverrt au-dessus de leur temple. Il faut dire aussi que le Panthéon, caché sous sa voûte, donne une parfaite image de la caverne platonicienne.
** Selon Dante, "Tout l'espace de la géométrie (et donc de la politique)se situe entre le point et la circonférence".
CH. III
UN PEU DE MATHEMATIQUE
Le Panthéon est constitué d'un naos, double cube supportant le fronton * et d'une rotonde coiffée de sa coupole hémisphérique. Représenté en plan , il associe donc deux formes fondamentales : le carré (ici redoublé) et le cercle. **
Or, dans toutes les traditions du monde, l'opposition entre le carré et le cercle (c'est à dire entre la droite et la courbe) symbolise ce qui sépare le monde des mortels de celui des Immortels, autrement dit la Terre du Ciel.
Deux mondes en principe incommensurables, incompatibles, à moins qu'on leur trouve une commune mesure permettant la communication .
Cette commune mesure, que les Grecs appellent médiété ( c'est à dire moyenne ) peut prendre les formes symboliques les plus diverses. En mathématique, ce sont des moyennes arithmétiques ou géométriques, ou des nombres "irrationnels" ***, tels que le nombre ∏ (qui réconcilie la droite du diamètre et la circonférence ), le "Nombre d'or", ou encore l'hypoténuse du triangle rectangle. ****
* Ce fronton triangulaire, du fait de sa position verticale qui lui donne un statut spécial, n'apparaît sur la vue en plan que comme un simple trait.
** Le Ciel est rond et tourne comme une grande roue autour de son axe polaire.
Quant à la terre, elle.apparaît, dans l'expérience immédiate de chaque homme, comme en équilibre stable et immobile, ce que symbolise la forme carrée ou cubique..
*** Ces valeurs ne sont évidemment pas "contraires à la raison". Elles ont en effet une expression géométrique toute simple, et seule leur formulation arithmétique "ne tombe pas juste", en raison de son caractère discontinu.
**** La médiation peut aussi être assurée par une figure mythologique, telle la Vierge Divine qui , chez les "païens" , se nommait Isis, Pallas Athèna, Vesta ou Minerve. Elle peut même - cas très particulier - s'incarner dans une personne, qui sera donc mi-divine, mi-humaine, comme est chez nous la Vierge Médiatrice..
De toute façon, cette médiation constitue l'acte essentiel de toute religion. Ce terme latin de religio désigne en effet l'acte de relier, d'unifier ce qui est apparemment séparé.
On s'aperçoit déjà que si la géométrie, cet art de "mesurer le monde", intéressait tant les Grecs, c'est qu'ils y voyaient un langage universel permettant d'expliquer, fût-ce à des
enfants, * les relations simplesqui fondent le cosmos..
La même chose peut se dire des nombres arithmétiques qui, bien compris, sont un langage commun à tous, hommes et Dieux. **
Chez les Anciens, arithmétique et géométrie sont d'ailleurs tout à fait inséparables. En effet, leurs nombres sont figurés.
Cela signifie qu'à chaque nombre entier correspond une forme, à commencer par 3 ***, qui correspond au triangle (la surface élémentaire). La forme triangulaire est la synthèse du point (son sommet) et de la ligne (sa base), soit 1 + 2.
Elle comporte certes trois éléments, mais c'est un triangle.
Etant la forme fondamentale, le triangle sert donc à mesurer toutes les autres surfaces, justement par triangulation . ****
* Ceci pour rassurer le lecteur qui se croirait totalement "nul en maths".
L'intuition du nombre est en effet innée ; sauf respect, même les animaux privés de raison en ont quelque notion. Essayez d'enlever un oeuf à un serin, qui en a pondu quatre, sans qu'il s'en émeuve.
** Il faut se garder de confondre les Nombres, qui sont des idées universelles, avec les chiffres qui les représentent et varient avec chaque époque et chaque langue.
*** 1 et 2 sont des principes informels (c.à.d. antérieurs à la forme), 1 correspondant au point, qui est sans dimension, et 2 à la ligne (distance entre deux points), qui n'en a qu'une, n'ayant pas de surface. Cette ligne s'étend indéfiniment en deux sens opposés, et aboutirait à l'éclatement définitif de l'unité, si le nombre 3 (le triangle) ne venait, par sa nature synthétique, mettre un frein à cette expansion, qui repart d'ailleurs aussitôt avec le 4, et ainsi de suite.
**** Seules les figures courbes font exception : elles ne peuvent se mesurer ainsi qu'avec une approximation apparentée à celle du nombre ∏.
Mais c'est une figure fermée sur elle-même, et il faut en assembler deux ( nombre diviseur ) pour former le premier carré, qui correspond au nombre 4, avec lequel commence
l'expansion de l'espace et du temps. (cf.les quatre points cardinaux et les quatre saisons, les quatre âges du monde, ou de l'homme, les quatre éléments etc.).
Le nombre 4 est le modèle du développement exponentiel, et la figure qui lui correspond, le parallélogramme, est déformable par définition. *
L'opposition des deux premières formes, triangle et carré, autrement dit 3 et 4, inaugure aussi l'alternance indéfinie des pairs et des impairs qui assure le développement bien réglé de la numération, de la même façon que l'alternance ondulatoire équilibre le mouvement physique élémentaire. **
Tout impair contient en son centre l'unité, qui assure sa cohésion. Par exemple, 3 vaut 1 + 1 + 1.
C'est en raison de ce rappel constant de l'unité que "les Dieux préfèrent les nombres impairs". ***
Le pair comporte deux parties égales (paires), qui s'ouvrent sur un "vide" : 4 = 2 + 0 + 2, modèle de division.
L'impair 3 est donc naturellement plus proche de l'Unité céleste, alors que le pair 4 sert de départ à la multiplicité terrestre, par "scissiparité". ****
Ceci explique la fonction de ces deux nombres 3 et 4 dans une proposition fondamentale de la mathématique grecque, le fameux théorème de Pythagore.
** Pair et impair sont, chez les Grecs, l'équivalent exact des deux principes naturels alternants que les Chinois nomment Yin et Yang . Leur opposition apparente est en fait une complémentarité, comme celle du féminin et du masculin..
CH. IV
LE VRAI THEOREME DE PYTHAGORE
Son attribution au premier des philosophes montre assez que les Grecs accordaient à ce théorème* une importance capitale : c'est qu'ils fondaient sur lui, et sur ses extensions, toute leur cosmologie sacrée. Expliquons cela.
Le fondement de toute religion repose, nous l'avons vu, sur la possibilité d'une relation ** entre l'existence finie des mortels et l'Etre Infini et Eternel de la Divinité
Or, c'est de cela qu'il est question dans le fameux triangle rectangle qui a pour côtés la suite d'entiers 3, 4 et 5.
Nous y retrouvons en effet le 3 (côté vertical) et le 4 (base horizontale) comme représentants du Ciel et de la Terre. Leur position perpendiculaire indique assez qu'ils sont antagonistes comme le feu (vertical) et le "niveau d'eau", et aussi incompatibles entre eux que le cercle et le carré.
Pitagoras
Les deux côtés "antagonistes " de l'angle droit se réconcilient toutefois en leur sommet, ce point unique qui est leur origine commune. Mais ce point, étant sans dimension, ne relève pas de notre monde corporel : c'est une pure idée, sans étendue ni forme, et qui n’est donc pas "de ce monde ".
* "Théorème" est à l'origine une "contemplation" ou "méditation", et non le simple exercice technique qu'il est devenu chez nous. Le théâtre et la théorie ont la même origine liturgique : ce sont des "visions" ( de théaô : contempler).
** "Religion" et "relation" sont apparentés par l'idée de "lien". Les Anciens n'ont jamais, sauf cas de démence, mis en doute la nécessaire réalité des Dieux.
Par contre, ils se sont demandé plus d'une fois, avec plus ou moins de sérieux, si les Immortels, au sein de leur béatitude, se souciaient le moins du monde de notre misérable humanité
En d’autres termes : les contradictions de l'univers ne se résolvent qu'en dehors des formes créées, dans l'absolu qu'est l'Unité du Principe.
Mais l'intérêt du théorème ne s'arrête pas là.
En effet, on aimerait trouver pour ces "ennemis" quelque terrain d'entente à l'intérieur même de notre existence.
Un tel accord entre la verticale et l'horizontale (autant dire entre Feu et Eau), s'il est possible, ne peut être que relatif, puisqu'il se situe à l'intérieur même de notre monde formel, simple reflet des réalités essentielles.*
On va voir que cet accommodement ** entre antagonistes est obtenu dans notre théorème par la médiation de l'hypoténuse.
Du point de vue le plus extérieur, l'hypoténuse, du fait qu'elle est oblique , c'est à dire ni verticale ni horizontale (tout en tenant de l'une et de l'autre), représente déjà une telle moyenne.. ***
Cette observation pourrait paraître simpliste, si elle n'était confirmée aussitôt par le calcul.
En effet, l'hypoténuse 5 est la moyenne géométrique entre 3 et 4 ****
Mais si merveilleux qu'il soit dans sa simplicité, ce théorème ne peut s'appliquer tel quel à l'opposition du cercle et du carré, opposition que nous avons constatée dans le plan du Panthéon
* Voir, chez Platon, le mythe de la caverne. Le Panthéon est une telle caverne, avec son ouverture unique sur la vraie lumière.
** Accommoder signifie littéralement "donner une commune mesure" ( modus
communis )
*** Apollon était surnommé Loxios ( "l'Oblique" ), épithète qui peut tenir à son rôle de Médiateur divin, aussi bien qu' au caractère allusif de ses oracles.
**** En effet 9 ( carré de 3 ), + 16 ( carré de 4 ) = 25, carré de 5 .
Si l'on donne aux côtés de l'angle droit les valeurs 1 et 2, l'hypoténuse vaudra √5, ce qui confirme la valeur médiatrice du nombre 5. Mais ce dernier cas doit s'entendre en mode potentiel (non-manifesté), car le nombre 1, qui correspond au point, n'admet aucune représentation linéaire.
En effet, ce plan propose des relations entre surfaces, alors que jusqu'ici nous n'avons vu intervenir que des segments de droite, donc des rapports simplement linéaires;
Mais n'existerait-t-il pas aussi une forme de médiation entre le cercle et le carré, comme il en existe une entre les segments 3 et 4 du triangle ?
Les deux cas sont en effet comparables, puisque tous deux évoquent l'incompatibilité entre "Ciel" et "Terre"
La seule forme géométrique pouvant jouer un rôle de "médiété" entre le cercle et le carré, devrait logiquement être le pentagone, seule figure correspondant au nombre médiateur 5.
Mais pour l'instant il nous est impossible de tracer ce pentagone médiateur, faute de connaître avec précision les proportions relatives des deux parties du monument. Pour cela, l'observation archéologique est insuffisante, ce qui semble justifier le pessimisme des experts.
Ce qu'il faudrait donc, c'est retrouver les nombres permettant de mettre en proportion le double carré (le Naos ), le cercle (la rotonde) et l'hypothétique pentagone médiateur.
CH V UN PEU DE PSYCHOLOGIE
*** Il y avait dans le Panthéon une superposition de cultes, dont les plus extérieurs étaient directement accessibles. Cela commençait par les rites civils tournant autour du César, dont la statue trônait dans l'entrée. Venait ensuite le culte de Mars et Vénus, dieux qui personnifiaient les énergies naturelles, réparties en forces de division (la guerre) et d'attraction (l'amour). Les dieux "officiels" représentaient une religion fort extérieure, à laquelle plus grand monde ne croyait vraiment.
Il n'en allait pas de même du culte le plus intime, adressé à la Déesse Pallas, qui personnifiait l'Amour Sacré. Mais les Mystères auxquels présidait cette Divinité lunaire passaient forcément inaperçus.
La transmission orale étant menacée, il faut laisser derrière soi un cryptogramme aussi impérissable que possible et que le message soit indéchiffrable pour qui n’en possède pas le code.
Or le Panthéon est le seul monument de l’antiquité qui soit encore presque intact. Il faut donc le déchiffrer.
*** Monumentum vient du latin monere et désigne un document au sens large pouvant délivrer un enseignement ou un souvenir
Trilogie de Virgile = référence classique d’autant qu’il était en contact avec la sybille.
Le Panthéon et l’œuvre de Virgile ont été protégés.
Centre du cercle zodiacal situé sur l’axe du zodiaque et sacré++ car il échappe au mvt cosmique étant considéré c « porte du ciel ». Là trône une sorte de pontife-roi dans l’Ennéide.
Schéma géométrique du Panthéon c de nb tombes chinoise antiques : dit « en trou de serrure » : rond et double carré.
Orientation au sud et 8 ch de décharge constituant une « rose des vents »
Cercle céleste de rayon 56
Côté long engagé* dans le cercle = 66
Or 66 est aussi la « corde » du cercle.
* La partie rectangulaire de l’édifice est engagée dans la rotonde de telle sorte que son côté long constitue une corde du cercle.
Or si nous traçons dans un cercle de rayon 56 une corde valant 66, cette corde est le côté du pentagone inscrit au cercle.
C’est un cas aussi unique que celui du triangle 3 4 5 dont il est l’exact analogue mais cette fois en 2 dimensions.
Le pentagone exerce en effet entre les 2 figures antagonistes du carré et du rond une fonction médiatrice comparable à celle de l’hypothénuse 5 réunissant les 2 côtés de l’angle droit.
Donc il contient le signe de reconnaissance de la confrérie pythagoricienne, tel un sceau, il est l’emblème des petits mystères qui sont d’ordre hermétique.
On l’appelait aussi Pentalpha : 5 alphas enlacés. C’est l’initiale d’Athéna…
Le pentagramme lie étroitement le Ciel et la Terre dont il constitue la mesure commune. Il est donc représenté comme un nœud. Les branches sont comme « tressées telles une vannerie.
Ce Nœud symbolise la cohérence universelle inspirant les œuvres d’art de l’Empire puis les monuments romans, gothiques, byzantins, et arabes.
Même la Maçonnerie moderne se souvient du Pentagramme sous forme d’Etoile Flamboyante.
C’est une figure qui est dite « pulsante ».
Platon décrit à partir de l’axe du monde des chaînes lumineuses qui enserrent tte la sphère cosmique dans les liens de la Nécessité comme les cordes entourant les navires. Le pentagramme par triangulation rend indéformable le diagramme du Panthéon et en mesure ttes les parties…
Les diagonales du pentagone convexe donnent l’étoile, au centre on a un pentagone inversé dont les diagonales font une autre nvelle étoile …
Cette alternance indéfinie en sens croissant ou décroissant qui rappelle notamment celle des nbres pairs et impairs symbolise la pulsation de la vie !
Du fait de l’analogie microcosme/macrocosme (l’Univers et l’homme), le Pentagramme est le « nœud vital » éthéré assurant la cohérence du ternaire humain (Esprit, âme, corps). Qd ce lien cesse, c’est la mort. Aussi le Pentagramme est dénommé SANTÉ, (Hygeia).
Les Pythagoriciens nommaient le nombre 5 Gamos (mariage) : capacité expansive du 2 (Yin) + fixité synthétique du nombre 3 (Yang).
Le produit de 2 et 3 est 6 qui symbolise l’expansion universelle (cf 66 et 666). Ainsi 5 et 6 sont des nombres « conjonctifs ». Voir R Guénon l’ésotérisme de Dante.
Mais la capacité la + remarquable du 5 est géométrique :
Le P. quoique impair et donc centré sur l’unité, montre une capacité de croissance (ET DONC DE VIE) comparable à celle de Nbres pairs. Et cette qualité n’appartient qu’à lui seul.
La géométrie est « statique », mais cette « pulsation » se réalise par l’alternance des 2 formes du pentagone, convexe et étoilée.
Cette propriété paradoxale lui vient de l’élément Racine de 5 contenu ds sa formule qui est aussi caractérist. du fameux Nbre d’Or.
Ce dernier est un principe d’accroissement proportionnel à l’œuvre dans les éléments vivants. Il permet en effet à l’organisme vivant de se développer (en quantité), mais en conservant tjs les m proportions (d’ordre qualitatif).
L’organisme grandit sans perdre sa forme, cad sans rien changer de ce qui le définit. Il devient « autre » sans cesser « d’être lui-même.
C’est en ce sens que pour Platon (Timée), le cosmos se compose d’un mélange de Même et d’Autre.
Le cercle céleste sous-tendu par le Pentagramme est dc tt entier sous la loi du Nbre d’Or. Le triangle de Pythagore est sous-tendu par son hypoténuse.
Les côtés valent 33 et 66. En simplifiant par 33, on obtient 1 et 2 et sa diagonale Racine de 5 (th. De Pythagore). On a ainsi par simple tracé les 3 éléments constituant la formule du N d’or : (1+Racine de 5)/2
Le panthéon est dc doté d’une sorte de vie, de rythme propre qu’il partage avec ceux de l’Univers entier !!
C’est ainsi un mystérieux médiateur entre l’ê h° et l’Univers, cad entre microcosme et Macrocosme.
Nombre Triangulaire
La Décade jouait le rôle de contenant (synthèse) des 9 premiers nombres. D’où le jeu de mots entre Dékas (dizaine) et Déchas (réceptacle)
Dans la tétraktys, la base « terrestre » = 4, au-dessus vient le 3 principe de la forme, puis le 2 principe de la multiplicité . 1 = Etre universel, Principe de tous les êtres.
LA GRUE se dit en grec « géranos », terme apparenté à ceux désignant la Couronne (corona) et même la foudre (Keraunos). On ne peut developper ce symbolisme riche qui rappelle celui de la Sephirah Kether.
LE PARADIS TERRESTRE
Dans le diagramme du Panthéon le contact direct entre le Soleil spirituel et la Terre se fait par les 2 pointes inférieures de l’Etoile Flamboyante qui c un compas mesure l’espace terrestre.
Ce contact est purement ponctuel c tjs la présence imperceptible de l’Etre dans les êtres. Il existe dc entre le Ciel et la Terre, un espace qui ne peut ê comble que par un élément jouant le rôle de Pont. (pontife sur le plan subtil)
C’est le triangle* qui assure cette fonction de médiation. Sa base est en étroit contact avec la manifestation terrestre. C’est ainsi qu’il achève alors que ses côtés obliques touchent aux 2 rayons inf de l’Astre Divin.
Rappelons que ds le th de Pythagore il existe entre les côtés antagonistes 3 et 4 (cad entre Ciel et Terre), un contact permanent et essentiel, a savoir le Nbre 1, au sommet de l’angle droit alors que l’hypoténuse médiatrice assure une liaison d’ordre simplement existentiel (formel).
ACHEVER dans la lange des maçons = mener le monument à son « chef », au sens de « couronnement ». D’où le sens profond du terme « chef-d’œuvre ».
Les 3 formes fondamentales triangle, carré et cercle qui composent notre diagramme cosmique illustrent dc exactement la tradition des 3 « mondes » correspondant à l’ensemble de la manifestation.
Au sommet de la Création, Le Monde de l’Être, origine du Ciel cosmique sous la forme d’un Point. C’est ce Point qui constitue la Porte étroite » à frnachir pour passer « à travers le Soleil » et atteindre le « Sur-être » ce qui définit la Délivrance définitive.
Hyperborée, rapport avec le Nord, décrit les régions polaires, les Pythagoriciens y font remonter leur origine.
Les Bucoliques de Virgile ou Arcadieévoquent la constelllation polaire. Boreas est l’autre nom du Septentrion (sept bœufs romains, Nord)
La déesse Artémis était servie par des fillettes= ourses. Cela évoque le carctère polaire de la Grande Déesse Vierge. Gageons que des oursonnes et leur guide formaient un groupe de 7 c leurs gdes sœurs les Vestales romaines groupées autour du Pontife.
Boukolos = bouvier en grec, les Boukoloï sont dc en langage ésotérique les gardiens des bœufs cad les fidèles du Pôle universel.
Rapelons que les Templiers sont eux aussi des « Gardiens du pôle ».
A sa base, le monde corporel, décrit comme la « coagulation » (condensation ou solidification) des archétypes subtils.
Entre les 2 l’élément de liaison est précisément le monde subtil décrit c intermédiaire.
Figuration des éléments complémentaires du Grand Œuvre = Feu et Eau.
Le FEU : triangle droit, figure ascendante du fronton. Ce triangle « couvé » par le soleil spirituel connaît de près le feu originel.
L’EAU : s’étale en position basse, elle a pour symbole traditionnel la COUPE., elle est dessinée par l’intersection du Ciel et de la Terre à la partie sup de celle-ci. Les 2 éléments antagonistes st dc à la fois séparés et joints par la corde médiatrice 66.
Ce segment est assimilé aussi à une Lune ce qui renforce l’image de la COUPE. Traditionnellement la Lune est le domaine des Eaux. Les âmes si elles descendent du réservoir lunaire elles doivent aussi en remontant passer par là au cours du processus de réintégration. C’est pourquoi la Lune est aussi l’astre des morts.
Ds les Bucoliques, la Délivrance doit avoir lieu ds la Caverne initiatique.
Cette caverne est le modèle de la Loge maçonnique opérative, mais avt tt de l’Athanor alchimique où s’opère l’union des contraires qui doit ramener l’être humain à l’unité principielle et que symbolise le mariage de l’Eau et du Feu.
La COUPE a svt pour complément la Lance modèle de verticalité. Ds les armes de Pallas, le bouclier se substitue à la Coupe.
II° Partie Le génie romain
Ch XVII l’apothéose de la Voûte.
L’octogone est traditionnellement présenté c la ROSE DES VENTS.
Sa géométrie en fait un élément de liaison entre le carré figurant la terre (cad) le monde corporel et le cercle, image du monde divin.
C’est cette nature médiatrice qui lui permet de symboliser le monde intermédiaire (psychique ou subtil), celui des « souffles », cad des VENTS.
L’octogone circonscrit figure la transition entre le monde profane (les ténèbres extérieures) et l’espace sacré.
Pour le Panthéon, 8 piliers aux angles d’un octogone.
La coupole dédiée à la Vierge Pallas se mesure par le nombre 7 qui lui est consacré. Elle comporte 5 rangées de 28 caissons, nbre multiple de 7. Or la rotonde inf est au contraire vouée au 8 par l’octogone qui la ceinture .
Pour accorder ces 2 mesures il faut conclure un « mariage » symbolique. Elles ont un rayon commun et c ce rayon vaut 56, produit de 7x8, le nbre Pi exerce donc un rôle de médiateur.
Correspond à l’association du Septénaire céleste et de l’Ogdoade h° : la façade du Panthéon c le Parthénon comporte 8 colonnes séparées par 7 portes.
L’Ogdoade est pr les Pythagoriciens le nbre de l’Harmonie subtile incarnée ds les institutions terrestres. L’Heptade symbolise le règne invisible de l’Esprit.
Ch XIX
La structure du Panthéon l’apparente à l’instrument alchimique essentiel nommé Athanor.
Pr les Pythagoriciens l’antre est une image du cosmos tt entier issu de l’Ether. L’alambic des alchimistes est un cosmos en réduction.
L’Octogone figure le monde intermédiaire car sa forme représente une transition et un juste milieu entre cercle céleste et carré terrestre.
Le trident de Poséidon : c’est le schéma de la lettre Psi, initiale de Psyché dont l’axe central entre les voies de D et G figure le Chemin direct. Ce sceptre image de l’invariable milieu diffère ds peu du caducée d’Hermès et d’Hippocrate lequel est figuré par la lettre Phi. Neptune est le maître des éléments, il régit à la fois les Eaux, les Vents, le Feu et la Terre et sa présence au seuil du Panthéon confirme la fct alchimique du monument.
Le nom même d’Hipocrate (Dompteur de chevaux) est celui d’une école madicale fondée sur l’équilibre des 4 tempéraments. Le medicus est ainsi nommé en tant qu’adepte du « juste milieu ». Ces tempéraments étaient figurés par les chevaux du quadrige apollinien.
XXVI Instauration
Notes
Le divin daphnis (dauphin ?) ds XVI Univers onirique ; daphné (=laurier)
Année lunaire ou delphique voir l’oracle de Delphes de Marie Delcourt.
99 mois tout c pour l’année pythagoricienne.