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Base de données blog Troubadour
lettre-a
14 mars 2013

Anima, individuation, Graal

Gr1

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6 mars 2013

Site antique, géométrie et archéologie

http://terremysterieuse.doomby.com/pages/archeologie-mysterieuse/geometrie-et-astronomie-sur-le-site-de-tre-camini-a-comes.html

La récente découverte du "Grand Cercle de Cômes", dans la localité de Tre Camini- Ravona à l'ouest de Cômes, remontant à la culture de Golasecca, a posé certaines questions interessantes du point de vue archéologique, avant toute autre celle de sa fonction réelle. Déjà à partir d'un premier examen exécuté par la Professeur Iorio de la Surintendance Archéologique de Lombardie, le résultat évident est que la seule fonction possible pour cette ouvrage ou du moins celle qui paraît la plus probable (à l'état actuel des recherches nous n'en connaissons pas d'autres qui soient raisonnablement possibles) est celle d'un lieu sacré où des observations astronomiques étaient faites durant une période chronologique qui s'étend entre le VIIe et le le VIe siècle a.C., époque de grand développement de la Culture de Golasecca dans la région de Cômes.

...

Le site de fouilles dirigé par la docteresse Iorio de la Surintendance Archéologique de la Lombardie a montré que l'ouvrage est caractérisé par une structure très particulière formée de deux rangées de pierres distantes d'environ 1,80 m qui délimitent deux cercles concentriques, d'environ 69 et 67m respectivement, au centre géométrique desquels est situé une plate-forme circulaire d'environ 27m de diamètre qui montre un pavement de galet sur la demi lune nord, tandis que sur la moitié méridionale le pavement est absent et est substitué par un remblai de terre battue de couleur sombre qui en délimitait parfaitement le profil semicirculaire.

3 mars 2013

L'AVENT, Préparation spirituelle

 http://www.abbaye-saint-benoit.ch/gueranger/anneliturgique/avent/038.htm

http://aunomerie5bcr.centerblog.net/22-avent-et-la-nativite-

Une tradition de l'Avent utilise la symbolique des bougies au long des quatre dimanches.

Premier dimanche la bougie symbolise le pardon à Adam et Eve, Deuxième dimanche la bougie symbolise la foi des Patriarches, en la Terre Promise. Troisième dimanche la bougie symbolise la joie de David, célébrant l'Alliance avec Dieu. Quatrième dimanche la bougie symbolise l'enseignement des Prophètes, annonçant un règne de paix et de justice.

Pendant la semaine qui suit le premier dimanche se situe le degré préparatoire ou degré de l'Annonciation.

La Vierge Marie fut la première de notre humanité à atteindre ce degré et c'est une des raisons pour lesquelles Marie tient une telle place dans les méditations et cérémonies de l'Avent. Le degré de l'Annonciation a pour base la pureté. Les étudiants ne réalisent pas toujours bien à quel point cette qualité est fondamentale pour le développement spirituel. La pureté n'est pas un état statique mais un pouvoir dynamique dans la vie de l'aspirant. Le Christ exprima ceci très clairement lorsqu'il dit : « Heureux les coeurs purs car ils verront Dieu » (Matt 5-8).

Les Initiés des anciennes écoles des mystères étaient soumis à de longues périodes de probation au cours desquelles ils devaient cultiver la pureté d'esprit, d'âme et de corps, car cela doit concerner l'être humain dans son entier, chacune de ses pensées, de ses paroles et chacun de ses actes. Ce qui précède explique pourquoi le degré de l'Annonciation est aussi appelé degré de Pureté. Une des premières étapes de la purification concerne la nourriture. Aucun aspirant sincère ne peut tolérer le sacrifice de nos jeunes frères du règne animal pour satisfaire ses appétits et son plaisir. Avec la suppression de la nourriture carnée vient la sensibilisation du corps physique. Ceci conduit à une plus grande réceptivité aux impulsions spirituelles. »

Les deux autres degrés sont l'Immaculée Conception et la Sainte Naissance. Les limitations humaines n'auront plus de place dans la vie des enfants conçus de façon immaculée.

http://www.salve-regina.com/salve/L%27Immacul%C3%A9e_Conception

http://www.introibo.fr/15-12-Octave-de-l-Immaculee

Ce jour qui est le huitième à partir de celui où nous avons célébré l’Immaculée Conception de Marie, s’appelle proprement l’Octave ; tandis que les jours précédents étaient désignés simplement sous le nom de jours dans l’Octave. L’usage de célébrer durant une semaine entière les principales Fêtes, est du nombre de ceux qui ont passé de la Synagogue dans l’Église chrétienne.

http://communionmariereine-reunion.over-blog.com/article-neuvaine-pour-la-preparation-de-noel-41112799.html

neuvaine avant Noël, si chère à la Sainte Vierge, commence ce mercredi 16 décembre.

Il faut lutter pour ne pas laisser nos sentiments négatifs submerger le don de la joie que nous recevons en permanence du Saint Esprit. "Remerciez Dieu, chers enfants, pour la joie du don de la vie !".

"Ouvrez votre coeur à Dieu, petits enfants, à travers la sainte confession, et préparez votre âme afin que le Petit Jésus puisse naître à nouveau dans votre coeur"

Avent

http://www.abbaye-saint-benoit.ch/voragine/tome01/004.htm

L'Avent du Seigneur est renfermé dans quatre semaines pour marquer les quatre sortes d'avènements de Jésus-Christ, savoir : en la chair, en l’esprit, en la mort et au jugement. La dernière semaine n'est pas tout à fait complète, parce que la gloire qui sera accordée aux saints, lors du dernier avènement, n'aura jamais, de fin. C'est aussi la raison pour laquelle le premier répons du 1er dimanche d'Avent a quatre versets, y compris le Gloria Patri, afin de désigner ces quatre avènements. C'est au lecteur à juger dans sa prudence auquel des quatre il préfère donner son attention. Or, bien qu'il y ait quatre sortes d'avènements, cependant l’Église s'occupe spécialement de deux; celui en la chair et celui du jugement, dont elle semble faire la mémoire : comme on le voit dans l’office de ce temps. De là vient encore que le jeûne de l’Avent est en partie un jeûne de joie et en partie un jeûne de tristesse; car en raison de l’avènement en la chair, c'est un jeûne de joie, et en raison de l’avènement du jugement, c'est un jeûne de tristesse.

Par rapport à l’avènement en la chair, on peut établir trois considérations : son opportunité, sa nécessité et son utilité. L'opportunité se tire en premier lieu du côté de l’homme qui, d'abord, sous la loi de nature, fut convaincu d'avoir perdu la connaissance de Dieu : de là sa chute dans les abominables erreurs de l’idolâtrie et l’obligation dans laquelle il se trouva de crier et de dire : « Seigneur, éclairez mes yeux... » (Illumina ocidos meos, Ps. XII). Vint ensuite le commandement de la loi sous laquelle l’homme fut convaincu d'impuissance. Auparavant il criait : « Tous sont disposés à obéir, mais il n'y a personne pour commander; » il était seulement instruit, mais non délivré du péché; aucune grâce ne l’aidait pour faire le bien; alors il fut forcé de crier et de dire : « Il y a quelqu'un pour commander, mais il ne se trouve personne pour obéir. » Le Fils de l’homme arriva donc… +++

3 mars 2013

Emeraude, Pierre philosophale, Alchimie

http://www.bijoux-elfiques.com/content/27-emeraude

Les Alchimistes, dans leur recherche de la résolution des contraires sont allés plus loin que ne va aujourd'hui notre imagination. Ils définissent leur feu secret, esprit vivant et lumineux, comme un cristal translucide, vert, fusible comme la cire; c'est de lui, disaient-ils, que la nature se sert souverainement, pour toutes choses que l'Art travaille, car l'Art doit se borner à imiter la nature. Ce feu est bien celui qui résout les contraires: on en dit qu'il est aride, mais faisant pleuvoir, humide, mais qui toujours dessèche.

Et finalement, dans tous les ésotérismes, le principe vital lui-même, secret des secrets, apparaît comme un sang profond, que contient un récipient vert. C'est, pour les alchimistes occidentaux, le sang du Lion Vert qui est l'or, non du vulgaire mais des philosophes. (Sang du Dragon, Sang du Christ dans le Graal, coupe d'émeraude)

Dans l'alchimie européenne, le dragon ou le lion verts symbolisent un dissolvant puissant comme par exemple l'« eau royale » (Aqua regia), et il est désigné par un triangle féminin pointé vers le bas auquel est associé un R. On dit de lui qu'il « ouvre et ferme les sept sceaux indissolubles des sept esprits métalliques et (qu'il) tourmente les corps jusqu'à ce qu'il les ait entièrement perfectionnés ». Il s'agit en fait du Vitriol, considéré aussi comme « le seul corps immonde, mais qui permet de joindre les teintures entre le soleil et le lune ».

Dans la mythologie antique, l'émeraude était souvent associée à Vénus, la déesse de l'amour. Pour les alchimistes, l'émeraude est la pierre d'Hermès, messager des dieux et le symbole de la connaissance et du savoir universel. Elle développerait l'intuition et les dons de voyance.

Les voies du Graal 

Il existe au moins deux représentations de la pierre philosophale, liée à son calice matrice. 

La plus célèbre est certainement celle de l'emblématique roi de Salem, Melchisédech sur le portail nord de la cathédrale de Chartres, le portail dit des "initiés".

Melchisédech y est représenté au moment où il tend à Abraham une coupe de laquelle dépasse une pierre. Selon le texte de la Genèse.14-17, il est le premier à nommer YHWH, El Elyon et fit "sortir" le pain.

Elle est l’emblème de la gloire terrestre du Messie d’Israël.

La verte émeraude est donc l’emblème de ce beau règne de mille ans dont nous parlent les prophètes. Ils nous rendent témoignage des souffrances et des gloires qui devaient être la part du Christ. L’Éternel a parlé, sa promesse s’accomplira certainement. Les souffrances sont passées, que reste-t-il donc ? Les gloires ! Elles vont être manifestées aux yeux de tous dans le monde même où Il a été couronné d’épines.

3 mars 2013

Aliment, De l'huile à Dieu (El Al-lah), Abondance, La Gloire et la Manne, De la coupe (corne primitive) d'abondance au Christ

Gloire et manne

Jésus, fils de David: les Évangiles, leur contexte juif et les Pères de l'Église Par Frédéric Manns 

http://books.google.fr/books?id=r49shHVyLrMC&pg=PA137&lpg=PA137&dq=gloire+lumineuse+et+manne+de+Dieu&source=bl&ots=oBqKfvUCDc&sig=zlAwTJQmJGVpSJi4mOt5tJCo9Xs&hl=fr&sa=X&ei=WT3IUOzZEc3B0gWKhoCgCQ&ved=0CFAQ6AEwCA#v=onepage&q=gloire%20lumineuse%20et%20manne%20de%20Dieu&f=false

la Manne est liée à la Gloire de Dieu. 

Jésus,gloire1

Jésus,gloire2

 

http://books.google.fr/books?id=tQcq_LrJUPwC&pg=PA579&lpg=PA579&dq=gloire+lumineuse+et+manne+dans+l%27Arche&source=bl&ots=wWudfCaz3s&sig=RPkYoJdbCdTT8_ifczvKKpD01As&hl=fr&sa=X&ei=4T_IULnyE4HA0QXW8YCgCg&ved=0CGEQ6AEwCQ#v=onepage&q=gloire%20lumineuse%20et%20manne%20dans%20l%27Arche&f=false

L'Arche d'Alliance est nommée Gloire de Dieu, 

Elle contient un vase de manne et elle est le trône de la Présence de Dieu, la Shekinah. 

http://www.bibliquest.org/AG/AG-Arche.htm Mythe chrétien++ 

André GIBERT

Ainsi se trouvaient ensemble dans l’arche (Héb. 9:4) les symboles témoignant de la sainteté [tables], de la grâce [manne] et de la fidélité de Dieu [verge], et attestant sa suprématie sur le péché même.

L'arche type de Christ

Elle n’était pas seulement [1] le réceptacle du témoignage de ses grands attributs, ni seulement [2] le lieu où l’Éternel invisible rencontrait Moise, elle était [3] le type même de Christ, le témoin fidèle, et plus encore, Dieu lui-même dans le monde : Dieu non plus caché mais manifesté, quoique en chair, la Parole faite chair et ayant son tabernacle au milieu de nous (Jean 1:14, 18).

Le Christ est l'Homme divin

II a traversé ce monde et nous a ouvert les cieux. Nous l’y voyons glorifié, mais comme Celui qui a «été fait un peu moindre que les anges à cause de la passion de la mort». De sa plénitude nous avons tous reçu et grâce sur grâce : la manne sainte, vrai pain du ciel, sa chair donnée pour la vie du monde (Jean 6) , devient notre nourriture ; il exerce l’autorité sacerdotale «étant capable de sauver jusqu’à l’achèvement ceux qui s’approchent de Dieu par lui» ; le trône de la grâce est dressé pour les pèlerins et les adorateurs que nous sommes par grâce.

Le trône de Dieu, figuré jadis par l’arche, est maintenant Sion elle-même (Jérémie 3:16) , le lieu de la domination et de la bénédiction terrestre comme du repos de Dieu (Ps. 132:13, 14).

Aussi est-ce dans le ciel que «l’arche de l’alliance de Dieu» apparaît en vision dans l’Apocalypse, au moment où vont s’accomplir les événements de la fin, amenant la délivrance des saints et l’établissement du règne de justice et de paix : «Le temple de Dieu dans le ciel fut ouvert, et l’arche de l’alliance apparut dans son temple».. (Apoc. 11:19). La nouvelle alliance, fondée sur l’oeuvre de Christ à la croix, est gardée par Dieu, dans le ciel, et non confiée à l’homme sur la terre.

Le temple terrestre, si glorieux qu’il doive être, ne sera qu’un reflet temporel et temporaire de la demeure céleste du Dieu qui est fidèle à ses desseins — des desseins d’éternité. 

http://www.gotquestions.org/Francais/Sainte-Eucharistie.html

Dans la pensée juive, le pain était assimilé à la Torah, et le "manger" revenait à lire et à comprendre l’alliance de Dieu (cf. Deutéronome 8:3).

Dans Jean 6 une analogie très claire avec les temps de Moïse et la consommation de la manne. Aux temps de Moïse, la manne était la provision de Dieu aux besoins alimentaires des Israélites alors qu’ils erraient dans le désert. Toutefois, dans Jean 6, Jésus a affirmé qu’il était la vraie manne, le pain du ciel. Par cette déclaration, Jésus affirmait être la provision totale de Dieu pour le salut. La manne était la provision de Dieu pour que son peuple ne meure pas de faim. Jésus est la provision de Dieu pour nous délivrer de la condamnation. Tout comme la manne a été consommée afin de préserver la vie des Israélites, Jésus doit être consommé (reçu entièrement par la foi) afin de recevoir le salut.

 

De l'Aliment au Cosmos

La racine Al a donné le mot aliment, alimentation.

Al en indo-européen : nourrir!

http://fr.wiktionary.org/wiki/alo

verbe alere (lui-même issu d'une racine indo-européenne al ) signifiant « nourrir », « élever» au sens propre (faire croître), donne "aliment"

Développer, entretenir, soutenir. Nourrir, alimenter, fortifier. Produire, susciter, causer.

Ale en angl = bière

 

Graal, nourriture, manne céleste

http://www.lemondedesreligions.fr/archives/2006/05/01/la-quete-du-graal,8173203.php

L'ensemble des chevaliers de la Table ronde décide de partir à sa recherche. Mais pour parvenir à la connaissance de ces hauts mystères, faut-il encore en être digne, les vertus chevaleresques ne constituant pas un viatique suffisant. Sans cesse mis à l'épreuve, ceux-ci doivent affronter mille périls, tentations et sortilèges dressés sur leur route avant de parvenir au but suprême : apercevoir enfin le vase nourricier. Mais seul le plus pur, le « plus grand chevalier du monde » pourra, un jour lointain, voir le Graal de ses yeux et en recevoir l'esprit, la manne spirituelle. Quoi ? L'éternité.

Le « haut-manger » qui y vient (hostie ou parfaite nourriture) est bien celui d'une certaine forme de salut ou de délivrance spirituelle.

 

Huile 

http://documents.irevues.inist.fr/bitstream/handle/2042/39620/FM%20XXVII-4%20303-316.pdf.txt?sequence=2

Huile d'Olive: élément primordial en référence au "gras", détermine ensuite tout élément gras, animal ou végétal… En arabe, référence à briller, éclairer

 

http://priere-orthodoxe.blogspot.fr/2011/09/le-mot-francais-misericorde-est-la.html

"Le mot français miséricorde est la traduction du mot grec eleos. Ce mot a la même racine ultime que l'ancien mot grec pour huile, ou plus précisément, l'huile d'olive. Le mot hébreu qui est aussi traduit par eleos et miséricorde est hesed, il signifie un amour indéfectible. Ainsi la miséricorde ne se réfère pas tant à la justice ou à l'acquittement comme c’est le cas dans une interprétation [pénitentielle] très occidentale, mais à l'infinie bonté de Dieu, et à sa compassion pour la souffrance de ses enfants!

 

Penser au Kyrie eleison : Maître, fais-moi "grandir",

Commentaire orthodoxe http://orthodoxie.centerblog.net/6428498-Kyrie-Eleison-revu#

PDF www.union-sainte-cecile.org/articles/l1-05,4.pdf

 

En arabe, référence à briller, éclairer racine al:élever donne altos haut, élever: faire grandir jusqu'à briller!

al : Tout, Univers, donne all en anglais

Al-llah

http://www.thesigns.fr/pourquoi-allah/

Allah signifie « Al Ilah » à savoir « Le Dieu », le Seul et Unique Vrai Dieu.

 

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3 mars 2013

Le Roi Arthur et l'ours, étymologie

Arthur, nom de l'ours http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/bmsap_0301-8644_1887_num_10_1_5308

rik en sanscrit : éclairer, briller

ar ou ark en indo-européen

Arktos est de même sens que riksha (sanscrit)

27 février 2013

De l'Aleph à la Shekinah et la Dame d'Amour

Aleph de Borges

http://opus-all.paris.iufm.fr/littecompa/borges/aleph_frm.htm

...l'Aleph infini que ma craintive mémoire embrasse à peine ? Les mystiques, dans une situation analogue, prodiguent les emblèmes : pour exprimer la divinité, un Perse parle d'un oiseau qui en une certaine façon est tous les oiseaux ; Alanus ab Insulis, d'une sphère dont le centre est partout et la circonférence nulle part ; Ézéchiel d'un ange à quatre visages qui se dirige en même temps vers l'Orient et l'Occident, le Nord et la Sud. (Je ne me rappelle pas vainement ces analogies inconcevables ; elles ont un rapport avec l'Aleph.) Peut-être les dieux ne me refuseraient-ils pas de trouver une image équivalente, mais mon récit serait contaminé de littérature, d'erreur. Par ailleurs le problème central est insoluble : l’énumération, même partielle, d'un ensemble infini. En cet instant gigantesque, j'ai vu des millions d'actes délectables ou atroces ; aucun ne m'étonna autant que le fait que tous occupaient le même point, sans superposition et sans transparence. Ce que virent mes yeux fut simultané : ce que je transcrirai, successif, car c'est ainsi qu'est le langage. J'en dirai cependant quelque chose.

...l'Aleph, sous tous les angles, je vis sur l'Aleph la terre, et sur la terre de nouveau l'Aleph et sur l'Aleph la terre, je vis mon visage et mes viscères, je vis ton visage, j'eus le vertige et je pleurai, car mes yeux avaient vu cet objet secret et conjectural, dont les hommes usurpent le nom, mais qu'aucun homme n'a regardé : l’inconcevable univers.

Aleph chez Borges et dans la Kabbale, tradition juive

https://docs.google.com/viewer?a=v&q=cache:Gg6Z_NWB1_YJ:hal.archives-ouvertes.fr/docs/00/08/95/81/PDF/aldhuy_aleph.pdf+aleph+de+borges+et+presence+divine+selon+la+Kabbale&hl=fr&gl=fr&pid=bl&srcid=ADGEESgDvayOqI_Qh9enzShwiKU-H7PI1vntUC9KgipABdEGCFzCwFEzOBoPeNkvLt2QZmpI0I7-ei6gtOnFEI3dhf3s2IJpC0hkes9am9oMOqDdXnKwljhWh18p-MNQCLXFoSSDGVWX&sig=AHIEtbQTFdFSDl3ALNkGp3klgHO-ArJfHA

Pour Borges, c'est la divinité illimitée et pure. En Sof

« [l’Aleph] renferme dans sa forme inarticulable toutes les relations avec l’univers et il est, en dernière instance, l’univers en soi [ … ] . Il est au centre des préoccupations de la Kabbale » (Borges, 1993, 1601). Il signifie le En Soph, « la divinité illimitée et pure » (Borges, 1993,

 

Pour P Coelho

http://www.dimabladna.ma/index.php?option=com_flexicontent&view=items&id=3445

ce que «  Aleph » signifie pour lui: Un endroit où le temps et l’espace se rejoignent, une sorte de « nirvana », un lieu magique et intemporel.

Dans la Kabbale hébraïque

 

http://www.kabbale.eu/la-lettre-aleph/

dans cette orthographe de Aleph est contenu le nom Divin El (אל) qui va présider à toute la création. La lettre restante est le Pé en tant qu’initiale du mot – Peh (פה) = « Bouche ».

Vu comme cela Aleph pourrait se lire « El Péh » = « Bouche Divine ». Soit : « Le verbe Divin par lequel se fera la création ».

Aleph est « Un » par sa valeur numérique. l’unité, nous sommes tous à sa recherche. Cette unité est nécessaire et même indispensable à la multitude que nous sommes. Il est bien dit « Qu’une multitude qui ne se réduit pas à l’unité, n’est que désordre et confusion ».

Aleph est la Pulsation Divine qui anime. Oui, mais qui anime quoi ? On interprète la lettre pour essayer de comprendre ce qu’elle cache. Aleph est la pulsation Divine qui anime Lamed l’action organique et Pé final l’énergie d’un corps vivant. Oui mais si Aleph en tant que pulsation Divine, anime la vie pour en faire une existence ; Il n’est ni la vie, ni l’existence.

Aléf est le symbole de l’unité, du principe, par cela de la puissance, de la continuité, de la stabilité, de l’équanimité. C’est aussi le centre spirituel d’où rayonne la pensée, en établissant un lien entre les mondes supérieur et inférieur, le ciel et la terre; entre ce que le Zohar appelle Mi ( מי qui ? ) et Mah ( מה quoi ? ) »

 

Symbole qui contient tout l'univers, Verbe au sens divin du terme

Un symbole qui contient toutes les lettres met en évidence l'importance du Verbe. C'est par la pensée, qui fait naître le langage que l'homme s'approprie le monde et devient Homme au maximum de son potentiel (rf anthropos).

1/ Aleph: Un, Principe divin, contient toutes les lettres de l'alphabet hébreu, est à la base de la kabbale hébraïque représentant un savoir encyclopédique, mathématique, géométrique....

2/ Cachée sous le N inversé, représentée dans la rosace et la fleur à six ou huit pétales, Rose de Wotan, Odin, la rune Hagal, rune mère et oeuf primordial, contient toutes les runes.



SHEKINAH

Voir pour l'essentiel http://www.ledifice.net/P022-1.html

Shekinah: Féminin en l'homme, Sophia pour le Christ

Feminin = dimension d'accueil de la lumière

Le Féminin de l'être est la dimension verticale reliée au Divin en nous-même. Lorsqu'elle est restaurée, Dieu s'y établit en Présence.

Selon René Guénon, la Shekinah est la synthèse des Sephirot.
Le Christ mort (muté) et ressuscité peut être assimilé à la Présence divine manifestée pour l'humanité.


Shekinah est aussi la mère inférieure, la reine, la vierge. Elle correspond à la Psyché grecque, la romaine Anima, et Sophia Gnostique.

La Schekina est en effet le lieu de la psyché et comme telle reliée à la très vieille symbolique lunaire, c'est l'Arbre de mort opposé à l'Arbre de vie. Mais en même temps elle est l'épouse du Roi.

Une des principales fonctions de la Shékina est toujours selon le Zohar, de servir d’intermédiaire au monde d’en haut pour correspondre avec celui d’ici bas et aussi d’intermédiaire du monde d’ici bas pour correspondre avec celui d’en haut.

 Ainsi, elle est la médiatrice parfaite entre le ciel et la terre. La Shékina, elle, correspond à ce que les grecs appellent « Sophia » qui signifie « Sagesse ».

Pour certains mystiques, cette sagesse est l’épouse de Yahvé car lorsque l’humanité vivait au Paradis, lorsqu’elle était proche de ses origines, la sagesse de Yahvé était sur la terre. Cela signifie que Yahvé, sa sagesse  et sa beauté guidaient l’homme en chacun de ses pas. Et selon le principe ésotérique de la correspondance du ciel et de la terre, comme le disait si bien le Maître Hermes TRIMÉGISTE ; je cite « tout ce qui est en haut est comme ce qui est en bas ».

Cependant, le péché a occulté la Shékina et l’a fait monté au ciel, et celle-ci était de plus en plus inaccessible tandis que l’initiation, la justice et la beauté l’ont fait redescendre parmi les hommes.

Et enfin INRI (Jésus) l’a fait descendre sur terre, elle est accessible pour celui qui suit le Christ.

Malkut, le Royaume

Malkut, la réalité telle que nous la percevons (notre monde matériel), est donc la synthèse et le réceptacle de toutes les émanations. En Malkut l'Esprit ayant totalement pénétré la matière et atteint à son individualisation maximale, revient à son origine.

Ainsi est indiquée la voie de l'Unité entre les mondes d'en haut et d'en bas. Aïn Soph en haut, Malkut en bas. L'Arbre est complet et redevient possible l'unification du Nom brisé. Là Dieu est Un. Ainsi apparaît l'union dans l'éternité de l'infiniment petit et de l'infiniment grand.

 

Amour de la Dame, Fidèles d'Amour 

http://fr.metapedia.org/wiki/Fidèles_d'Amour

La première chose à souligner, c'est que dans les aspects les plus significatifs de cette littérature, pour notre point de vue, "l'amour" a un double sens. Le premier est en rapport avec l'immortalité, avec l'élément "sans mort"; c'est celui qu'exprime de façon explicite Jacques de Baisieux, par exemple, lorsqu'il interprète amor comme a-mors, c'est-à-dire, exactement, "sans mort", de telle sorte qu'il fait rigoureusement correspondre l'Amour à amrta, au "non mort" (ambroisie) que nous avons souvent vu revenir dans les textes hindous.

Le deuxième sens se rapporte au transport que suscite la "femme" chez l'homme, transport dont on considère qu'il a des effets extatiques et qu'il conduit à l'expérience du "sans-mort", à l'obtention de la "salute" (dans "salute", salut, on peut voir l'équivalent occidental de la "libération" hindoue). Il arrive, en rapport avec le premier sens, que dans la littérature des Fidèles d'Amour, l'Amour personnifié soit présenté avec des traits "çivaiques".

Le "salut" de la femme, dans la littérature des Fidèles d'Amour, a un sens chiffré basé sur l'amphibologie des termes "salut" et "santé". Voir ici:

http://chantsdamour.canalblog.com/archives/2012/08/09/24865123.html

Comme celle des adeptes du çaktisme, l'expérience initiatique des Fidèles d'Amour et des courants occidentaux semblables s'appuie donc sur les points suivants:

1) l'Amour provoque une crise profonde, éveille une puissance qui "tue" presque le vivant et rend actif un principe actif un principe supérieur latent chez l'homme;

2) la "femme" engendre ainsi un être nouveau, ce qui entraine une hiérarchie nouvelle de toutes les puissances de la nature humaine; c'est l'élément supranaturel çivaique qui domine maintenant;

3) c'est là la "santé" (le salut) et le début d'une nouvelle existence.

çiva: aspect masculin, immuable et lumineux de la métaphysique tantrique

çakti: aspect féminin, dynamique et générateur

 

https://docs.google.com/viewer?a=v&q=cache:iFxMT9glI9wJ:multimedia.fnac.com/multimedia/editorial/pdf/9788896872109.pdf+les+fidèles+d'amour+selon+Luigi+Valli&hl=fr&gl=fr&pid=bl&srcid=ADGEEShwBxIqh_QvFJfgZNYUCZtDbit90OgTgFkECUIN8Go9plu8nqcs1s7DrppVc2YKgDy6drx1AL-cFpK9rJuetqhyfYknbFr-8Jlv2aQaA2Jmp1uSYmIxB2HxQl6EfUGMNHPbczpo&sig=AHIEtbQKAurX6Wpyui2zFItd2140yDPCqg

 

Les «Documents d'Amour» de Francesco da Barberino* - Fnac

 

multimedia.fnac.com/multimedia/editorial/pdf/9788896872109.pdf

 

Contemporain de Dante, Barberino explique la doctrine et l'art de la voiler dans ses vers.

Rose = Sagesse sainte (la doctrine des Fidèles d'amour) est la dame de toutes les choses, lumière de beauté et salut (éternel) de tout homme.

Veuve = sagesse sainte, fils de la veuve = nom des manichéens

Leur dame était celle du Cantique des Cantiques (sagesse de Salomon)

L'oeuvre d'amour = conduire l'homme de religieux, c'est-à-dire de mort à la perfection de la vie d'amour (union avec la Sagesse sainte)

Voir le texte pour les étapes par degrés vers la Chevalerie d'amour:

RÉSUMÉ: 

2 échelons des exclus de l'ascension vers l'amour

°Religieux/°°Mort                   °Religieuse/°°Morte

Ils sont disciples de la mort.

°Leur intellect et leur volonté de faire le bien ont été tués/°°Leur désir du bien a été tué en plus

Le religieux pourrait encore vivre, non parce qu'il possède la Rose, mais parce qu'il la regarde.

5 étapes de l'homme tendant à atteindre la Sagesse sainte, Vie nouvelle :

Conduit à la félicité par des degrés initiatiques qui vont de l'enfance jusqu'aux noces mystiques, à l'identification de l'amant avec l'aimée.

ON Y PASSE DE DEGRÉS OÙ ON EST BLESSÉ AVEC LA FLÈCHE (= une des facultés est blessé, indisponible) A CEUX OÙ L'ON EST BÉATIFIÉ PAR LA ROSE.

Enfant blessé, touché par les pleurs de * / damoiselle* dont la mémoire se souvient en pleurant (la Béatrice, le rayon de l'Intelligence active la vivifie)         

Damoiseau sans souci / Damoiselle accomplie, sa vertu, sa Sagesse

Adepte (homme commun) blessé à mort par Amour, il souffre pour son désir / Mariée qui sait que de cette mort surgira la vie.

A ce stade, l'intellect est encore blessé, mais comme ils désirent la Rose, la volonté et le désir sont déjà guéris.

 

Chevalier méritant / Veuve (SAGESSE SAINTE)

Guéris par Amour, ils ont un intellect d'amour et tiennent des roses dans leurs mains.

 

Figure unique à 2 têtes : Epouse et Epoux.

Homme qui ayant rejoint le rayon de l'Intelligence active dirigé vers lui et s'y étant uni, a atteint la félicité.

 

Chevalerie et la dame

http://www.archiveseroe.eu/tradition-c18393793/45

La dame, c'est — comme l'a démontré Valli — pour les Fidèles d'Amour, “l’intelligence” au sens transcendantal, la "sainte sagesse", la personnification, donc, d'une spiritualité transfigurante et d'une vie qui ignore la mort ;

C'est la vierge Sophia, figuration qui, dans tout le cycle mythique traditionnel d'Orient et d'Occident, est en relation avec l'Arbre du Monde et de la Vie, personnifiant la force vitale originelle, la vie de la vie et même la puissance, conformément à la double signification du terme sanskrit çakti, à la fois épouse et puissance.

Avec l'Arbre, elle est présente non seulement dans les diverses légendes relatives à la conquête de l'immortalité ou de la sagesse par le héros mais aussi, et de manière plus significative encore dans notre cas, dans celles qui se rapportent au pouvoir royal et sacerdotal d'un “vainqueur”

...de même est-il possible que le symbolisme de la Dame et de la relation entre elle et les chevaliers du Graal ait caché des éléments propres à la doctrine des initiations païennes, à celle de l'éveil et du passage, non pas mystique et sentimental mais réel, d'un mode d’être à un autre mode d’être, accompli selon une voie virile et héroïque, étrangère à toute évasion religieuse et à toute servilité devant le divin.

Et que l'on ait voulu maintenir l'attitude solaire selon laquelle l'élément de la sagesse, de la vie spirituelle et de la puissance, auquel on se consacre et dont on est le "fidèle" jusqu'à la mort, doit néanmoins conserver des traits féminins vis-à-vis de la virilité spirituelle de l'initié en tant que valeur centrale.

En définitive, la signification exacte de tout ceci, on la trouve, après les Fidèles d'Amour, derrière le symbolisme encore plus impénétrable de la littérature hermético-alchimiste, propre à la tradition qui, fait significatif, prit le nom d'Ars regia, d'art royal, et reprit les thèmes d'initiation de la royauté divine égyptienne elle-même et établit le "mythe" d'une “race immortelle et autonome”, celle des “sans-roi”, “héritiers de la sagesse des siècles”, “époux de la Dame” et “Seigneurs des deux pouvoirs”.



22 décembre 2012

Anthropos, 9 composants de l'Homme, tradition nordique, rectangle de Salomon

psycho

 

SITE http://kerglas.pagesperso-orange.fr/portes/anth/neuf.htm

Edred Thorson (Runelore, p. 210-214) commente ainsi les neuf constructions psycho-physiques de l'"homme intégral", l'Anthropos selon l'Evangile de Marie-Madeleine :

9. La "chance" (VN, hamingja) est très liée au "double". Elle est le complexe collectif chez l'individu, son lien avec sa communauté. Elle s'exprime sous la forme d'un "esprit-gardien".
8. Le "double" (VN, fylgia) est le côté lumineux de l'ombre. L'individu peut projeter sa volonté dans son double pour se métamorphoser ponctuellement.
7. L'âme (VN, sál), la "psyché" passive du vivant de l'homme, qui concentre tous les aspects psychiques après la mort. C'est l'"ombre" jungienne.
6. La mémoire (VN, minni) est le réservoir en soi de tous les mystères. Il est le reflet du Wyrd (destin) intégral dans la conscience de l'homme et la possibilité d'avoir accès à cette toile du destin. Elle correspondrait donc à l'inconscient collectif, chez Jung.
5. l'esprit (VN, hugr) est le siège de la volonté et de la conscience.
4. Le souffle vital (VN, önd), est l'énergie vitale sur laquelle toute vie est fondée. Le önd est le moteur de la pratique runique. Par son exercice, on modifie son önd et le önd de l'environnement.
3. La faculté d'extase (VN, ódhr), c'est la faculté de sortie de son état normal de conscience.
2. La "substance-forme" (VN, hamr), qui donne au corps sa forme, sous le contrôle d'une volonté.
1. Le corps (VN, lik).

VN = vieux norrois (langue de la branche germanique, qui est celle des sagas islandaises, et qui survit dans la langue actuelle de l'île de glace et de feu. NDLR.)

sch2

sch3

Le schéma originel de la Divine Comédie, établi par Mirko Mangolini. Les cases numéros 2, 4,5,6 et 8 forment ce que l'on appelle la croix templière. Les autres éléments disparaissent après la mort. Le Corps (1) retombe en poussière, le Corps de l'Esprit (3) correspond au mental, lequel est constitutif de l'image de soi que l'on veut donner au monde, inclut nos peurs et nos préjugés, notre idéal aussi... Cela aussi se perd ! L'Esprit du Corps (7) est le lieu où se matérialisent nos connaissances rationnelles terrestres, ce qui nous est enlevé, après notre désincarnation. L'Esprit de l'Esprit (9) est l'Ange-gardien, lequel achève sa mission après notre passage sur terre.

 

 

sch4Les personnages du grand poème de Dante symbolisent chacun l'un des neuf éléments. L'homme dans sa totalité, l'Anthropos est inclu dans le cercle de la Divinité, l'Amour, la source vive à laquelle nous devons nous relier. C'est le Saint-Esprit de Dieu, ce dixième élément, qui forme l'homme complet, dont le modèle est le Christ.

 

SITE http://www.counter-currents.com/2011/12/lhomme-manquant-dans-la-cosmogonie-nordique/

Odin, Vili et Ve
Le fait que les trois frères forment le premier moi peut être déduit par une analyse de l’identité de chacun. Les trois ensemble représentent une articulation des différents aspects de l’individualité humaine.
Le nom d’Odin est dérivé d’odhr qui désigne un état de conscience extatique. Le mot grec ekstatis signifie littéralement « se trouver en-dehors », et un état extatique est un état par lequel nous sommes transportés en-dehors de nous-mêmes, par lequel nous devenons plus que ce que nous sommes. Dans les discussions sur la culture et le mythe germaniques, odhr est parfois appelé wut ou wodh, exactement pour les mêmes raisons linguistiques que Odin se rencontre aussi sous les noms de Wuotan et de Woden ou Wodhanaz.
L’odhr survient sous trois formes, correspondant aux trois « fonctions » duméziliennes.  L’odhr peut se manifester dans l’extase religieuse, le sentiment d’être transporté hors de soi-même et dirigé vers le numineux. L’odhr se manifeste aussi dans la fureur du guerrier ou berseker, une rage ou une frénésie guerrière dans laquelle on peut se perdre. Finalement, l’odhr peut se manifester dans une forme de « troisième fonction », comme le transport extatique parfois ressenti dans le travail manuel, les festivals agricoles, les rites de fertilité, et les rapports sexuels. Ces formes d’odhr existent, bien sûr, dans une hiérarchie, le plan le plus élevé et le plus pur étant l’odhr religieux.
Vili veut dire volonté, qui est la capacité de l’homme à modifier les données d’après ses buts et ses idéaux ; sa capacité à s’imposer au monde. Seuls les êtres humains ont cette volonté.

Vé signifie quelque chose comme « sacré » ou « saint ». C’est le troisième aspect de l’esprit humain qui le rend particulièrement humain. Vé représente l’ouverture des êtres humains envers le transcendant, ou l’Absolument Autre[5]. Seuls les êtres humains possèdent cette ouverture, et le sentiment d’une division entre la nature et l’existence humaine – une division entre idéal et nature, Dieu et homme, sacré et profane, etc.

Ces trois moments de l’esprit humain sont liés l’un à l’autre. L’ouverture divine, le sens du Sacré fourni par Vé est nécessaire avant que les formes supérieures de l’odhr puissent être connues. C’est aussi par l’odhr que nous prenons souvent conscience de notre capacité d’ouverture au divin. Sans l’ouverture au divin, l’odhr deviendrait une frénésie d’annihilation insensée, ou une pulsion de sensualisme insouciant. La volonté est l’imposition de nos idéaux ou de nos plans à la nature. Cependant, sans l’ouverture au transcendant, à un ordre éternel, la volonté deviendrait une affaire purement personnelle, et potentiellement destructive. Il est difficile de voir que l’ouverture au transcendant a besoin d’être « modérée » d’une façon ou d’une autre, par l’odhr ou par la volonté, et ainsi le trio Odin-Vili-Vé émerge comme à peu près analogue à la triade platonique Esprit-Désir-Raison, où la Raison « mesure » ou ordonne les deux autres.

Odin-Vili-Vé est une entité ontologiquement distincte des hommes, mais qui constitue les caractéristiques qui font de nous des humains. Comme je l’ai dit, le mythe nous dit que ces caractéristiques se trouvent en-dehors de nous comme quelque chose que nous devons tenter de réaliser. La tentation, cependant, est de conclure que nous sommes Odin-Vili-Vé ; que nous et les dieux ne faisons qu’un ; que l’homme est Dieu. Cette conclusion a été irrésistible pour beaucoup. Elle se manifeste dans l’identification de l’Atman et du Brahman dans le Vedanta. Parmi les peuples germaniques, elle se manifeste chez des mystiques comme Eckhard et des philosophes comme Hegel. Mais cette interprétation annule la séparation entre humain et divin (ou Sacré) représentée par Vé, et annule ainsi l’ouverture au transcendant, qui est l’essence de la religion. C’est en fait un humanisme radical (les résultats pratiques et tangibles de cet humanisme sur la vie des Indiens se passent de commentaires). Le résultat ultime de la version allemande de cet humanisme fut la philosophie de Karl Marx, l’adepte de Hegel, qui rejeta complètement le divin et qui, essentiellement, fit de l’homme un dieu.

SITE http://croyance-nordique.cultureforum.net/t237-metier-de-seidr

Les anciens païens nordiques ne considéraient pas que l’âme était dissociée du corps, ils croyaient au contraire qu’elle y était rattachée et qu’elle se composait de plusieurs parties, toutes possédant des fonctions différentes. Les recherches démontrent que l’âme peut être décomposée en ces différentes parties :
1. Lyke ou le corps physique
2. Ham ou le corps astral
3. Mind ou la conscience
4. Önd ou l’esprit (souffle de vie)
5. Goði ou le soi élevé
6. Öðr ou la conscience divine
À ces différentes composantes, on peut ajouter différentes entités spirituelles, telle le hugr, l’hamingja et la fylgja. Ces différentes composantes seront également expliquées au cours du texte, juxtaposées aux corps correspondants.
C’est donc Loder qui gère le corps physique, ces dons composant l’enveloppe charnelle qui nous accompagne de notre naissance à notre mort.
Dans la tradition nordique, les trois dieux primordiaux, Odin, Vili (ou Hoenir) et Vê (nommé aussi Loder) créèrent le premier homme, Ask, et la première femme, Embla, à partir de deux troncs d'arbres. Odin leur offre le souffle (önd), considéré par plusieurs croyances comme étant l’esprit ou l'âme ; Hoenir leur offre les cinq sens, l’expression et la parole (oðr) ; et enfin, Loder les gratifie de l’intelligence, du cœur, des sentiments, de l’apparence, du mouvement et de la santé.
1. Lyke, corps physique
2. Ham ou le corps astral
Le terme norrois ham peut se traduire par « forme » ou « peau ». Ce corps astral est illustré dans la littérature nordique par des praticiens du Seidr qui se transforment en un animal pour entreprendre un voyage astral, concept généralement associé au « shapeshifting » (métamorphose ou changement de corps) chamaniste. Ces métamorphoses en un animal sont récurrentes au sein de la littérature nordique et les animaux cités sont l’ours, le loup, le signe, le faucon, le phoque et bien d’autres.
Au concept du ham, on associe l’entité spirituelle de l’hamingja, guide spirituel apparaissant sous les traits d'un animal.
On peut donc voir que les définitions de l’ham et de l’hamingja sont presque identiques et peuvent être confuses pour le néophyte.
Pour simplifier ces notions, on peut dire que :
- l’ham est la métamorphose utilisée pour effectuer un voyage astral
- l’hamingja est un guide spirituel à forme animale qui protège l’ham
3. Mind ou la conscience
Le mind est l’aspect de notre psyché dont nous sommes le plus conscients, c’est ce que l’on peut associer au «je». Un dysfonctionnement de cette conscience résulte en ce que nous connaissons par le terme « troubles de personnalité
La plupart des croyances païennes croient que cette conscience (notre personnalité) survit à la mort du corps physique. Certaines preuves sont apportées par les médiums qui contactent des morts et affirment qu’ils gardent leurs traits de caractère et connaissances qu’eux seuls possédaient lors de leur vivant.
Une hypothèse veut que notre personnalité s’inscrive sur le plan astral tel une empreinte digitale. Cette empreinte peut être accessible et lorsque l’énergie est dirigée vers elle, elle peut devenir une entité active. Cela pourrait expliquer pourquoi certains esprits ancestraux deviennent des demi-dieux.
Le mind est le plus souvent divisé en deux parties qui sont définies différemment selon les écoles de pensées et les cultures. Les Nordiques ont représenté ces deux parties par les deux corbeaux qui accompagnent Odin (Huginn et Muninn). La science qualifie ces deux parties comme étant la partie droite et la partie gauche de notre cerveau.
Peu importe la version choisie, elles s’entendent généralement toutes pour dire qu’une partie gère le huginn (la pensée) et que la seconde gère le muninn (la mémoire).
Muninn se traduit littéralement par mémoire ; c’est l'hémisphère droit de notre cerveau, celle qui gère les fonctions inconscientes. On lui associe les esprits ancestraux, qui dans la mythologie nordique, apparaissent sous les traits féminins des Disir (entités spirituelles maternelles qui assurent fertilité, protection, conseil et assistance). Comme tous les guides spirituels qui accompagnent chacun de nous (hamingja, fylgja, etc.), la Dis nous est attachée par notre famille et notre lignage, ce qui nous explique pourquoi on l’associe à notre muninn – mémoire inconsciente. Les Disir sont les gardiennes de l’inconscient collectif (mémoires culturelles qui sont l’équivalent spirituel du matériel génétique) ; elles sont celles à invoquer pour retrouver toute mémoire enfouie, qu’elle soit personnelle ou héritée d’une vie passée.
L'hémisphère gauche de notre cerveau se nomme huginn, ce qui traduit par pensée, on lui attribue logiquement l’intellect. La fylgja est le guide spirituel que l’on attribue à l’huginn : il s’agit d’une entité qui suit toute personne, prenant soit l’apparence d’un animal, d’une personne du sexe opposé ou une forme abstraite. Son rôle est similaire à celui de l’ange gardien, elle est là pour aider et soutenir.
Mind (Huginn et Muninn), Disir et Fylgja :
- la fylgja est un guide spirituel à forme humaine ou abstraite (parfois animale) veillant sur l’huginn
- la Dis est une entité spirituelle féminine et à caractère maternel veillant sur le Muninn
4. Önd ou l’esprit (souffle de vie)
L’önd, que l’on traduit par souffle, est le don qu’offre Odin à Ask et Embla et à l’humanité. Ce souffle est une métaphore de l’esprit. (l'état d'esprit change avec le souffle! remarque perso)
Le souffle est donc l’acte qui anime notre corps, le pouvoir invisible et transformateur qui symbolise la transition entre deux états d’esprit, le lien entre les mondes physiques et spirituels.
Odin est donc bien évidemment le guide spirituel qui gère l’önd.
Puisqu’il tient un rôle majeur dans la transformation chimique du corps, il est l’équivalent du feu, aussi peut-on croire qu’à son expulsion du corps il retourne à son élément.
5. Goði ou le soi élevé
Si nous ne sommes pas ce corps ou cette personnalité (mind), que sommes-nous donc ? Qu’est-ce qui voyage d’une incarnation à une autre, qui existe entre elles et que nous aspirons à devenir ?
Le goði ou le soi élevé est la partie de nous que nous appelons « le divin en nous », c’est ce que nous expérimentons lorsque nous nous surpassons, lorsque nous fonctionnons à notre plus haut potentiel. Le goði est l’âme immortelle, le lien unissant nos personnalités fragmentées de leurs différentes incarnations.
D'ailleurs, goði ou gothi (gyðja ou gythia au féminin) est un terme utilisé jadis et toujours aujourd'hui pour désigner le prêtre ou prêtresse nordique qui dirige les célébrations, rituels et pratiques magiques. Le gothi ou la gythia tire son pouvoir magique des dieux eux-mêmes.
6. Öðr ou la conscience divine
Dans la littérature mystique, l'âme immortelle est décrite comme étant au-dessus du goði ou de la gyðja. Au sein de plusieurs traditions spirituelles sophistiquées, y compris les traditions polythéistes, cette âme immortelle est symbolisée par la « tête d'un dieu » qui n'est pas personnifiée, c'est-à-dire une divinité ultime qui ne peut pas être décrite, elle peut uniquement être expérimentée.
Lors d'une ultime union spirituelle, le mystique entre en contact avec cet aspect divin et perd toute conscience de soi lors de ce processus. Dans les traditions orientales, c'est avec cette divinité, qui doit être considérée comme un état et non comme un être, que s'unit une âme ayant dépassé le besoin d'incarnation. Pouvons-nous trouver des traces d'un tel concept dans la tradition nordique?
Nous avons déjà vu tout au long du texte que la création de l'humanité s'est opérée en trois étapes, chacune de ces étapes étant assurée par un des trois dieux-frères présents : Odin, Loder et Hoenir. Chacun de ces dieux-frères gère le corps ou l'âme correspondant à leur don.
Hoenir est le dieu-frère qui complète le trio de la création. Son don fut celui de la conscience, des cinq sens, l’expression et la parole, ce que l'on nomme öðr. La racine de ce mot découle du nom d'Odhinn (Odin) qui se traduit généralement par « extatique » et se rattache à un concept d'activité mentale.
Cette recherche étymologique faite par un érudit de l'Université de Californie démontre que la conscience n'était pas pour les anciens peuples germains un processus intellectuel mais bien une expérience extatique connective et créative. L'öðr est la capacité du psyché de l'homme de s'identifier à et de se perdre dans le Divin.
L' öðr, tout comme l'önd ne doit pas être considérée comme une « chose » mais plutôt comme un processus dynamique. L'action de respirer anime le corps et relie les éléments physiques et spirituels en un seul être.
L'öðr, contrairement à l'önd ne peut être reconnu que par très peu de gens même s'il s'agit d'une capacité humaine innée et d'un don que chacun de nous avons reçu du Divin.
Hoenir, le dieu qui a offert l'ödhr à l'humanité, est évidemment le guide spirituel associée à cette conscience divine. Hoenir est une figure mystérieuse de la mythologie nordique où dans les Edda, il apparaît sous les traits du deuxième frère d'Odin nommé Vili, c'est-à-dire volonté.
Dans la guerre entre Vanes et Ases, Hoenir accompagné de Mimir garde le silence, Furieux, les Vanes coupent la tête de Mimir et la renvoie aux Ases... Au lieu de concevoir Hoenir comme un dieu stupide, caractérisons-le comme une force si abstraite à l'homme qu'elle ne peut se manifester dans notre monde qu'avec le pouvoir de la mémoire (Mimir). Le silence d'Hoenir ne résulterait donc pas en un manque d'intelligence mais en la difficulté de traduire sa connaissance, sa sagesse et son expérience en un langage compréhensible dans notre monde.

 

SITE http://bk-brunswick.blogspot.fr/2012/04/psychologie-runique-et-les-formes-de.html

Runelore de Thorsson

Le lore de l'âme -psycho-logie- est un aspect complexe, mais fondamental, des études runiques (ésotériques). Les anciens peuples germaniques possédaient un lore de l'âme aussi compliqué et précis que n'importe quel autre peuple de l'Histoire et de loin plus complexe que ceux que nous trouvons communément aujourd'hui.

À côté des "âmes", une autre idée domine la pensée germanique : celle du "destin" - le Wyrd. Il ne peut être pleinement compris indépendamment du lore des âmes, et il aide à expliquer exactement comment ces âmes interviennent en nous.

Comme les Nordiques furent les derniers des peuples germaniques à être "convertis" au christianisme et parce qu'en Islande la première phase de la conversion fut d'une nature tolérante, la langue et le lore norrois préservèrent intacte la plus grande part de la psychologie runique. L'analyse suivante est fondée sur ce lore.
Cependant, il apparaît plus que probable que tous les autres peuples germaniques - anglo-saxons (anglais), Germains, Goths, etc. - possédaient des systèmes équivalents.
Neufs constructions psychologiques (chacune plus ou moins complexe) vont constituer l'"homme intégral". :
1.  corps (VN, lik) : Le véhicule physique est formé de plusieurs éléments. Le corps lui-même (VN lik) est un ensemble de différentes substances (VN efni) comme l' "apparence" (un terme vieux norrois spécifique la qui peut faire référence à la chevelure ; mais aussi le VN sjon, voir hamingja ci-dessous), le mouvement (VN lœti), la santé et le beau teint (VN litr). Ce sont les dons originels faits par le dieu Lodhurr (Edda de Snorri chap. 9 et Völuspa 18). Les "substances" du corps sont des ouvertures vers d'autres aspects de soi. Et elles sont les ultimes réceptacles du travail magique. Ainsi, certaines substances subtiles du corps deviennent des points de convergence pro le développement de soi ou de la personne en pleine conscience, attentive à tous ses aspects dans un état de dépassement.


2. La "substance-forme" (VN hamr, qui désigne la membrane placentaire enveloppant et épousant la forme du foetus, voir Régis Boyer, Le monde du Double) est intimement liée au "corps". Elle donne à la structure plastique, ou à la matrice subtile, une réalité physique. Cependant, elle peut-être amenée sous le contrôle de la volontés (dans l'esprit : VN hugr) et permet à des formes d'abord subtiles, puis plus substantielles, de se modeler en accord avec la volonté. C'est le pouvoir de l'imagination. Prise dans sa forme extrême, elle peut provoquer des "matérialisations" d'êtres imaginaires (naturels ou non-naturels) dans lesquels la conscience peut être projetée. La littérature vielle norrois est remplie de telles descriptions. Plus caractéristiquement, le vitki repose à un endroit comme s'il était endormi ou mort, et dans un autre lieu, il peut matérialiser une forme animale dans laquelle il pourra combattre ou traquer son ennemi. Si cette forme est blessée, le vitki recevra également la blessure.


3. La faculté d'extase (VN odhr, littéralement fureur, fureur sacrée (la furore des Latins). C'est dans cet état d'odhr que combattaient les berserkir, les guerriers-ours odiniues. De même qu'odhr est lié à Odhinn chez les Nordiques, les Germaniques ont le terme équivalent Wut, lié à Wotan) est le don du dieu Hœnir. C'est autant une expérience, un état d'esprit, que toute autre chose. C'est la faculté -expérimentée émotionellement,  presque physiquement - d'élévation et de sortie de son état normal de conscience vers un niveau d'énergie et d'enthousiasme élevé. Odhr est la même racine présente dans le nom Odh-inn, et c'est par son pouvoir que la force magique est manipulée. Elle est l'agent actif dirigé par la volonté. C'est le pouvoir sur lequel Odhinn gouverne.


4. Le souffle vital (VN önd), don d'Odhinn est intimement lié à la faculté extatique (Il faut se souvenir que la triade Odhinn-Hœnir-Lodhurr représente en fait une triple forme d'Odhninn). Le önd est l' "étincelle divine", l'énergie potentielle omniprésentente sur laquelle toute vie est basée et qui est le fondement de tout travail runique. Ce concept est semblable au prana indien, et le mot lui-même est relié au sanskrit atman (esprit, soi). C'est le pont vers de plus hauts niveaux d'existence.


5. L'"esprit" (VN hugr) est en vérité une entité complexe. Elle est, en fait, constituée de trois facultés : 1) volition, 2) perception et 3) cognition. C'est le siège de la volonté, et en tant que tel, il a le pouvoir d'assimiler en lui-même d'autres aspects du complaise psychopsychique. C'est pourquoi le terme hugr est souvent utilisé dans la littérature vielle norrois, quand d'autres auraient pu être attendus. Il paraît "prendre la relève" des personnalités de runistres avancés parce que leur évolution vient de plus en plus sous un contrôle conscient. Par cette faculté, les personnes mènent une pensée analytique consciente. Il est synonyme des fonctions du cerveau gauche -plus d'informations sur hamr, hugr et fylgja dans Régis Boyer, le Monde du Double, Claude Lecouteux, Fantômes et revenants au Moyen Âge, Les nains et les elfes au Moyen Âge, Fées, sorcières et loups-garous au Moyen Âge.-


6. La "mémoire" (VN minni) est étroitement liée à la "pensée". Ce sont les deux aspects psychiques représentés par les corbeaux d'Odhinn : Huginn et Muninn (Pensée et Mémoire). Cette faculté est bien la mémoire, e qui signifie beaucoup plus que ce que nous associons communément à ce terme. Cela dépasse le simple rappel d'évènements passés ; c'est l'entrepôt de tous les mystères, le grand stock de runes. C'est pourquoi, dans le Grimnismal (stance 20), Odhinn dit des valeurs respectives d'Huginn et Muninn :

"Huginn et Muninn
Volent chaque jour
Au-dessus du sol immense ; 
Je m'inquiète que Huginn 
Ne revienne pas
Pourtant c'est pour Muninn que je suis le plus anxieux."
La coordination des facultés de la pensée et de la mémoire donne l' "intelligence". La pensée procède des stimuli externes (incluant ceux reçu de la mémoire), alors que la mémoire (minni) se réfléchit sur son propre matériel infini. Minni est analogue aux fonctions du cerveau droit.
7. L'"âme" (VN sal) n'entre généralement en action qu'après la mort. C'est l'ombre -un corps subtil dans lequel les aspects psychiques (ou certains d'entre eux) sont concentrés après la mort des aspects physiques. Dans la vie, c'est la part de la psyché qui enregistre passivement les actions de quelqu'un et reste l'espace négatif dans lequel ce quelqu'un évolue. Ce terme est analogue au concept jungien d'"ombre" des aspects non-manifestés de la psyché, abordés dans la section suivante.

8. Le "double" (VN fylgia) est à bien des égards le côté lumineux de l'ombre. Chez l'homme, le double est considéré comme une femme, et chez la femme comme un homme. En réalité, nous possédons trois doubles, ou "esprits accompagnateurs" : un double à forme humaine, un double à forme animale et un double à forme géométrique. Chaque image a sa propre fonction. Celui à forme humaine est attaché pour la durée de vie et peut-être transmis de génération en génération, tant par la voie génétique qu'en fonction d'une projection voulue. Le double à forme anime adopte généralement un aspect correspondant au caractère de la personne à laquelle il est attaché - un loup, un aigle, un cheval, un renard, une souris, etc. Il peut être du vitki en tant qu'acte magique. Le vitki peut aussi projeter sa volonté consciente dans le double afin d'entreprendre des travaux magiques. Une forme géométrique est souvent perçue, par ceux qui ont une "seconde vue", avançant devant des personnes de grand pouvoir. La fylgja est le dépositaire de toutes les actions des personnes auxquelles l'entité était précédemment attachée. Elle peut être la source d'une grande puissance, mais aussi de responsabilités terribles et même de souffrances. Cette entité est le domaine de l'Orlög -il peut protéger et il peut condamner. Le double est fermement relié -et parfois identique- aux entités valkyrja et dis.


9. La "chance" (VN hamingja) d'une personne est extrêmement complexe et de bien des manières intimement liée au double. La hamingja, qui dérive linguistiquement de hamr (c'est à dire hamgengja, celui qui peut circuler dans une autre forme) est essentiellement un concept de pouvoir analogue au concept de mana polynésien, à l'Orenda iroquois, etc. Il recouvre aussi des symboles anthropomorphiques et est conçu comme 1) la "chance" (pouvoir personnel), 2) l'esprit gardien (symboliquement dérivé de cette chance), et 3) la capacité à se métamorphoser (ce qui est son sens originel). Une grande variété d'actions consciemment voulues développent ce pouvoir magique. Il peut être transféré d'une personne à une autre (bien que ses effets soient seulement temporaires à moins qu'il ne soit attaché au double-femme). La hamingja est la puissance collective et principale de l'individu. Il est nourri par et nourrit la double-femme avec du pouvoir, de telle manière que, au cours de la vie d'un homme, nous pouvons parler d'un complexe hamingja-fylgja qui oeuvrent en harmonie.


D'autres structures apparaissent dans la figure comme l'ego, ou le concept du "Je", et l'"ego" magique (ou persona). Le "Je" (VN ek) est lié, ou identique, aux nom ou noms de l'individu. Sur le chemin odinique, le runiste -en développant des liens plus forts avec le double et renforçant les pouvoirs des autres aspects psychiques- crée des concept de "Je" magique alliés au double. Ces personæ magiques peuvent être assez nombreuses, mais chacune intègre une partie du complexe psychophysique total ; chacune est une entité hyper-consciente. Enfin c'est à travers ces concepts que l'essence de l'Odinisme doit être comprise. Ils livrent aussi une clé pour comprendre la mythologie héroïque germanique, et chacune des runes communique avec au moins un aspect de ce domaine.

Psychologie Runique et Jungienne

Jung

La seule structure psychologique théorique moderne, suffisamment proche pour cerner la puissance du lore pratique de l'âme chez les anciens Germains, est celle que développa le psychiatre suisse Carl Gustav Jung. La psychologie de Jung fut déjà le sujet de recherches "occultes", mais le système germanique semble exceptionnellement bien adapté à sa structure, parce qu'il est particulièrement compréhensible en termes jungiens. Jung lui-même consacra quelques développements à l'archétype Wotan dans un article où il comparait l'archétype à demi-oublié à un lit de rivière à sec qui attendrait seulement la libération des eaux vitales pour le renouveler, selon ses vieux modèles. Il en va de même avec les concepts de l'âme. Culturellement, notre âme s'est appauvrie -coupée des idées ancestrales qui y étaient relatives - et on ne nous a donné en remplacement que des doctrines floues, souvent contradictoires.

Le schème psychologique de Jung est caractérisé par certaines structures, comme le schéma nous le montre. Il y manque, bien sûr, les fonctions ouvertement magiques (pratiques) de l'hamingja-fylgja, mais leurs reflets se retrouvent dans le processus des "noces alchimiques" entre l'animus et l'anima (les pôles masculin et féminin de l'âme). C'est dans ce processus commun d'union entre aspects de l'âme de sexes opposés que les deux systèmes se ressemblent le plus à un niveau pratique. Ainsi, les techniques jungiennes conçues pour activer la "fonction transcendante" sont utiles dans toute tentative pour accéder à la double-femme ou double d'aujourd'hui.
De plus l'ombre de Jung a une forte ressemblance avec la fonction "ombre" de l'âme (sal, voir plus haut). Même les dieux ont leurs ombres ; ce que Loki est à Odhinn par exemple. Le trait le plus éminent de la psychologie jungienne est peut-être la structure de l'inconscient collectif. Aucune autre théorie moderne ne permet autant -en y ajoutant peut-être les principes concernant le cerveau bihémisphérique- de définir la vraie nature de la minni et les mystères rapportés par le corbeau Muninn.


La vita Nova
Attention, thèses chrétiennes, ici juste pour information.

L'homme n'est pas qu'un corps physique ainsi que l'anthropologie à un seul élément des philosophes matérialistes voudrait nous le faire croire. La tradition platonicienne en compte trois : corps / soma, âme / psyché , esprit / noùs. Si le schéma de base est bon, il convient de le multiplier à nouveau par trois, pour rendre compte de l'homme complet ou Anthropos, lequel doit enfin être inclu dans un dixième élément supérieur, parce-qu'incréé : celui de l'Amour divin.
Vous trouverez ci-dessous quatre croquis qui tentent de faire coïncider des éléments issus de la tradition chamanique d'origine nordique-hyperboréenne, et d'autres venus d'Orient, sans doute à cause du contact réalisé par l'Ordre du Temple avec la tradition judéo-arabe au XII e siècle. Celle-ci s'est combinée avec les doctrines occidentales pour former notre ésotérisme, dont l'un des sommets est l'oeuvre du troubadour Dante Alighieri (début du XIVe siècle).
Je renvoie le lecteur curieux au livre de Mirko Mangolini, Dante et la quête de l'âme, Paris, 1999.
Ce petit exercice n'a pas un caractère définitif. Nos connaissances en matière de psychologie sont après tout à l'état de balbutiement. Certains n'y verront qu'une fable poétique. D'autres pourront s'en servir utilement comme base de départ pour cartographier avec soin" l'homme intégral", l'anthropos symbolisé par le signe astrologique du Verseau.
Il est vraisemblable que ces connaissances furent acquises au cours d'expériences chamaniques. Les neuf éléments psychiques répondent aux neuf hvels (roues / chakras) et aux neuf mondes.
Edred Thorson (Runelore, p. 210-214) commente ainsi les neuf constructions psycho-physiques de l'"homme intégral", l'Anthropos selon l'Evangile de Marie-Madeleine.
Les mêmes notions sont retranscrites ainsi dans le fameux rectangle de Salomon, utilisé par Dante dans La Divine Comédie.
Les thèses sont, à mes yeux intéressantes, mais elles ne reflètent, je le précise, qu'une vision parmi d'autres, de la chose ; vision proche de la mienne en ce qu'il s'agit de Jung et Thorsson. Il convient de préciser l'exclusion de ce dernier de l'OR, pour appartenance au temple de Seth. Il fut accusé de vouloir "sataniser" l'odinisme, avec sa thèse de l'odianisme ('devenir Odin' ndlr).

 

10 décembre 2012

Asmodée et Merlin

http://www.oeildusphinx.com/Affaire_RLC.html
Richard Bessière écrivain
Revenons à ce petit diable que nous venons d'évoquer et précisons aussi que ce démon, cet Asmodée, n'est autre qu'un baphomet, une mystérieuse statuette intégrée à la vie des Templiers. Reprenons l'histoire : nous avons évoqué le temple de Salomon, parlé de son trésor fabuleux amené à Rome par les armées de Titus et dont les Wisigoths se sont emparés lors du pillage de Rome le 24 août 410 de notre ère, de ce trésor enfin disséminé dans une partie du Razès et ensuite jusqu'en Espagne, à Tolède.

Mais pourquoi n'a-t-on jamais parlé de l'Arche d'Alliance ? Les Templiers prétendent l'avoir découverte sur les ruines du temple de Salomon et l'avoir amenée en France en 1128, coffre mythique dont les dimensions furent dictées à Moïse, d'après la Bible, par Dieu au sommet du mont Sinaï. L'Arche d'Alliance contiendrait les Tables de la Loi et elle pourrait être apparentée au Graal, c'est-à-dire qu'elle posséderait toutes les réponses aux questions que l'Homme peut poser.

En réalité, l'Homme ne peut poser que cinq questions : Qui ? Quand ? Où ? Pourquoi ? Comment ? La 6° n'existe pas. La réponse à ces questions concerne la véritable nature de Dieu, le grand secret de l'Univers, le rôle joué par l'Homme sur Terre comme dans toutes les autres parties de l'univers, c'est la réponse au secret de la vie et de la mort, et à tout ce qui est encore interdit à l'homme de connaître. Et l'on comprend l'intérêt porté à cette Arche d'Alliance que les Templiers prétendent avoir découverte.

Sur l'identification de Merlin à Asmodée, voir Vesselovski
Étude sur le "Merlin" de Robert de Boron: roman du XIIIe siècle  http://books.google.fr/books?id=gh_DU9HWCj0C&pg=PA50&lpg=PA50&dq

Merlin fils d'un démon incube (Asmodée)
http://fr.wikipedia.org/wiki/Incube

Dans mélange de littérature française du Moyen-Âge de Gaston Paris
http://fr.wikisource.org/wiki/Page:M%C3%A9langes_de_litt%C3%A9rature_fran%C3%A7aise_du_moyen_%C3%A2ge.djvu/326
Cette légende de la capture d' Asmodée par Salomon a passé de bonne heure en Occident, où Asmodée a été remplacé par Merlin

http://www.archive.org/stream/merlinromanenpro01robeuoft/merlinromanenpro01robeuoft_djvu.txt
… Deux histoires se retrouvent ailleurs : celle des souliers, avec quelques modifications, est attribuée à Merlin, mais dans de tout autres circonstances (Merlin, devenu sauvage, a été capturé et est amené à la cour d'un roi), par Gaufrei de Monmouth dans la Vita Merlini ; elle est rapportée au démon Asmodée (amené à Salomon à peu près comme le Merlin de la Vita) par une ancienne légende hébraïque

Asmodée et Salomon
http://www.renneslechateau.com/francais/migdom6.htm
4 sceaux templiers dans les espaces d'une croix de Malte centrale.
la "croix des symboles" : ces signes comme définissant "l"Alphabet secret des Templiers". En utilisant ce code, c’est facile à lire, le sigle croisé OSMTH (le "M" est en commun au centre) pourrait signifier "Ordo Supremus Militum Templi Hierosolymitani".
… Que peut signifier le "A" à la place du "O" d'Ordo ?… En tout cas, quoiqu’il signifie, l'entier acrostiche pourrait être lu comme ASMoTHeo, le Gardien des Trésors. Et qui peut nier que les Templiers furent gardiens des trésors, les plus célèbres de l'histoire ? En langue persane, Aeshma-Daeva était le Démon Destructeur, Exterminateur. Son nom semble signifier le "Souffle ardent de Dieu",...
Une autre légende nous dit que c'était le Gardien des Sources d'Eau dans les déserts; il avait en particulier, le contrôle de la "Source de la Vie" et, fort de celui-ci, Il faisait du chantage aux lépreux et les malades en les contraignant à travailler pour lui. … Le Roi Salomon devait connaître la manière de gagner sa faveur ou, peut-être, de le piéger.

On raconte qu’Asmodée dicta au Roi le troisième des Livres du Pouvoir, ce de la Perle, Qitab-al-Luluà, qui permet à celui qui le possède de comprendre les secrets des numéros, des poids et des mesures. Le Talmud nous dit qu’au moyen d'une "Phrase Magique", Salomon contraignit Asmodée à guider la main de son architecte, Hiram, dans la construction du Temple. Puis, le Roi fit graver ces "Mots Magiques" sur le "Clavicula SalomoniS" (pas le "Véritable Grimoire", mais la Grande Émeraude tombée du front de Lucifer). Salomon paya le travail d’Hiram en lui donnant l'Émeraude.


Après le meurtre du grand architecte, cette pierre, doublement précieuse, passa à Simon Magus et, il raconte, elle était celle-là qui le Magus promit à Simon Petrus, s'il lui avait révélé les Secrets de l'Esprit Saint. Le Premier Apôtre ne se fit pas corrompre mais, peut-être, il s'empara également de l'Émeraude, après avoir gagné l'hérétique dans le célèbre "défi volant"…

31 juillet 2012

Alphabets, correspondance phénicien, hébreu, grec,...

http://fr.wiktionary.org/wiki/Annexe:Alphabet_ph%C3%A9nicien

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