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8 décembre 2023

Bibliothèque numérique

Sur site Franc-maçon: ouvrages de sagesse, symbolisme, tradition numérisés.

https://rl-phaleg.fr/bibliotheque/livres-numeriques

 

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23 mars 2023

Histoire des religions

chronologie-des-religions-329580

 

JUDAÏSME

https://books.openedition.org/septentrion/48734?lang=fr

La confrontation du texte biblique avec les données archéologiques a longtemps conduit à les situer au début du 2e millénaire avant J.-C. (vers 1800 ?). Mais cette datation reste hypothétique.

-1850 Abraham ? historiquement contesté (rédaction Bible en exil, besoin de récit d’origine) venant d’Ur, parcourt le croissant fertile jusqu’à Canaan : Palestine

C’est bien en Palestine qu’est né le peuple Juif et que s’est formé le judaïsme au cours du premier millénaire avant J.-C.

L’établissement des Hébreux en Egypte peut être mis en relation avec les migrations attestées de populations asiatiques en direction du delta du Nil, qui fut un temps sous leur domination (XVIIIe-XVIe siècles avant J.-C.).

la stèle du pharaon égyptien Mineptah. successeur de Ramsès II. Cette stèle célèbre les victoires remportées par le pharaon sur une série de peuples, dont l’un est dénommé Israël. Ainsi se trouve attestée la présence d’une population israélite, sans doute établie en Cisjordanie centrale, dès la fin du XIIIe siècle avant J.-C. (vers 1210).

Sortie d’Egypte d’un groupe sans doute peu nombreux de populations sémitiques

La plupart des commentateurs s’accordent pour penser que le peuple hébreu, historiquement repérable au 1er millénaire avant J.-C. en Palestine, est issu en fait de l’association de groupes différents mais ayant sans doute une origine araméenne commune. Des éléments venus de l’extérieur (d’Egypte) se seraient mêlés à des populations demeurées en Terre de Canaan.

Les rapports entre les Hébreux et les autres peuples qui vivent à leurs côtés sont faits d’affrontements répétés mais aussi d’échanges et d’alliances comme la Bible le reconnaît 

Vers l’an 1000 avant J.-C. environ, une grande partie de la Palestine se trouve aux mains des tribus qui composent le peuple d’Israël. C’est au sein de ce groupe de tribus encore mal unifiées que s’enracine une tradition religieuse originale, dont l’inspiration est attribuée à Moïse,

Contrairement aux divinités cananéennes qui symbolisent les forces de la nature, notamment celles de la fécondité, la tradition religieuse israélite se fonde sur la croyance en un Dieu personnel et transcendant

Tout donne à penser (à commencer par le texte biblique) que le culte rendu à Yahvé, le Dieu d’Israël, n’a pas fait disparaître la dévotion aux divinités cananéennes.

Le judaïsme est en fait le produit d’un long travail d’élaboration et de réflexion qui s’effectue durant le premier millénaire avant J.-C. et qui trouve sa traduction dans la Bible dont la rédaction s’étend sur plusieurs siècles.

Une évolution importante se produit au cours du Xe siècle avant J.-C.

La menace que représentaient les Philistins n’est conjurée qu’au prix de difficiles combats, mais favorise la naissance d’un royaume israélite unifié, qui atteint très vite son apogée, sous l’impulsion de deux souverains.

La dignité royale est d’abord conférée à Saül qui s’était fait remarquer par ses qualités militaires. Dynastie brève.

La royauté passe ensuite à la Maison de David. Placé à la tête des tribus du Sud dès la mort de Saül, il est ensuite reconnu comme roi par l’ensemble des tribus d’Israël.

David, qui aurait régné de. 1005-1000 à 970-965 avant J.-C., est principalement un souverain guerrier qui achève d’unifier politiquement la Palestine en réduisant systématiquement les enclaves cananéennes encore indépendantes. L’épisode le plus célèbre est la prise de Jérusalem (fondée par les Jébuséens) dont David fait la capitale politique et religieuse de son royaume.

A David, succède son fils Salomon (970-965 - 930-925 avant J.-C.) qui travaille à consolider son royaume en organisant le gouvernement et l’administration des provinces. Il est surtout celui qui édifie à Jérusalem un Temple qui achève de faire de la ville le centre spirituel de l’ensemble du peuple d’Israël. Le Temple abrite l’Arche d’Alliance qui symbolise l’alliance conclue par Yahvé avec son peuple. C’est le sanctuaire où sont offerts les sacrifices et célébrées les diverses cérémonies du culte.

36Le royaume d’Israël apparaît donc comme un des principaux Etats syropalestiniens du Xe siècle avant J.-C. La formation d’un tel Etat dans cette région n’a été possible que grâce à un contexte international favorable.

37Au cours du deuxième millénaire avant J.-C. toute cette région de Syrie-Palestine avait été l’enjeu de rivalités opposant les principales puissances du Proche-Orient :

  • le royaume d’Egypte au Sud,
  • l’empire Hittite au Nord-Ouest,
  • les Etats mésopotamiens à l’Est.

38Des guerres interminables avaient notamment opposé le royaume d’Egypte qui avait réussi à étendre son contrôle sur l’ensemble de la région côtière du Croissant fertile (y compris donc la Palestine) et l’Empire Hittite qui cherchait à s’étendre vers le Sud en Syrie.

L’équilibre qui avait fini par s’établir entre ces deux puissances au cours du XIIIe siècle avant J.-C. est rompu par une vague d’invasions qui vient bouleverser tout l’échiquier politique du Proche-Orient et entraîne soit la disparition (Empire Hittite), soit l’affaiblissement (Egypte. Mésopotamie), des principaux empires. Et c’est à la faveur de cet affaiblissement, en particulier de celui de l’Egypte, que de petits Etats peuvent s’affirmer, dont le royaume de David et Salomon. Mais cette situation n’est que transitoire.

40L’existence d’un royaume d’Israël unifié ne dure pas plus de 3/4 de siècle. L’unité du royaume ne survit pas à Salomon. Dès sa mort, des troubles éclatent. Une partie des tribus supporte mal la centralisation imposée par le souverain disparu et la charge fiscale qui en est résultée.

41L’Etat israélite se scinde en deux royaumes :

  • au Nord, celui d’Israël (au sens étroit du terme) dont la capitale est établie à Samarie ;
  • au Sud, celui de Juda qui conserve Jérusalem comme capitale.

42L’affaiblissement des Israélites permet aux principautés vassales assujetties de retrouver leur pleine indépendance.

Sur dix neuf rois en 2 siècles, dix périssent de mort violente. En revanche, le royaume de Juda jouit d’une réelle stabilité avec la succession régulière des souverains de la Maison de David.

47Après avoir passé les premières décennies de leur existence séparée à s’affronter, les deux royaumes opèrent à partir du IXe siècle avant J.-C. un rapprochement plus ou moins durable qui renforce leur position respective à l’égard de leurs voisins.

48Israël et Juda sont fréquemment en guerre contre les principautés araméennes voisines

Mais surtout les royaumes Israélites doivent faire face au danger que représente la reconstitution de puissants Etats dans les régions majeures du Proche-Orient : vallée du Nil et Mésopotamie. L’Egypte intervient de nouveau militairement en Palestine. Mais la menace principale vient désormais de la Mésopotamie.

50La puissance montante à partir du IXe siècle avant J.-C. est l’Assyrie. Les souverains assyriens, après s’être rendus maîtres de l’ensemble de la Mésopotamie entament une expansion vers l’Ouest et soumettent à leur tutelle les royaumes de la région de Syrie-Palestine.

51Dès le milieu du IXe siècle avant J.-C., le royaume d’Israël doit payer tribut. Un de ses rois, ayant commis l’imprudence de s’allier à l’Egypte contre son suzerain, les Assyriens s’emparent de Samarie en 721 avant J.-C.... Le royaume est détruit. Une partie de la population est déportée et remplacée par des colons recrutés dans d’autres provinces de l’empire assyrien. Les colons s’unirent aux Israélites laissés dans le pays pour former un nouveau peuple, les Samaritains.

Le royaume de Juda parvient à subsister encore pendant plus d’un siècle grâce à une politique plus prudente que celle du royaume frère du Nord. Mais en définitive le royaume de Juda connaît une évolution semblable à celle du royaume d’Israël. Il passe dès la fin du VIIIe siècle avant J.-C. sous la tutelle de l’empire assyrien, à laquelle succède par la suite celle de Babylone qui s’est substituée à l’Assyrie. Comme Israël, Juda tente de se libérer en s’associant avec l’Egypte ; et comme Israël, il est détruit. Les troupes du roi de Babylone, Nabuchodonosor, s’emparent de Jérusalem en 587 avant J.-C. La ville est mise à sac, le Temple est détruit et une grande partie de la population est emmenée en captivité à Babylone.

La Palestine cesse pour plusieurs siècles de former un Etat indépendant. Elle passe sous la domination des empires qui prennent successivement le contrôle du Proche-Orient et dont elle n’est plus qu’une modeste province.

A partir de la fin du VIe siècle avant J.-C., l’exil à Babylone donne naissance à la diaspora israélite, d’abord en Mésopotamie, en Egypte également où se sont réfugié une partie de ceux qui ont échappé à la déportation, puis le long des rivages méditerranéens et dans une grande partie de l’Orient. Par la suite la diaspora n’a cessé de s’accroître. Les communautés existantes sont renforcées par de nouveaux éléments venus de Palestine qui émigrent pour des raisons économiques ou politiques, et par des conversions.

L’exil à Babylone n’entraîne pas la disparition de la tradition religieuse issue de Moïse. L’Exil est, au contraire, une période d’approfondissement religieux. C’est à Babylone qu’ont été probablement rédigés, dans leur forme définitive, les cinq premiers livres de la Bible (qui forment le Pentateuque et qu’on appelle chez les Juifs la Torah) grâce à un travail de compilation et de recomposition d’œuvres plus anciennes.

L’exil ne dure pas plus d’un demi-siècle. En 539 avant J-C. l’empire de Babylone est détruit par les Perses qui étendent leur domination jusqu’à la Méditerranée. Le roi de Perse, Cyrus, autorise les Israélites exilés à retourner à Jérusalem et à reconstruire le Temple.

Seul un petit nombre d’exilés (50 000 ?) reprend le chemin de la Palestine. L’entreprise de réinstallation s’avère extrêmement difficile. Les nouveaux arrivants trouvent un pays à peine sorti de ses ruines. Ils se heurtent surtout à l’hostilité des Israélites qui n’avaient pas été déportés. Ces derniers s’étaient emparé des terres abandonnées et étaient resté inégalement fidèles à leurs croyances religieuses. Le conflit prend un tour particulièrement aigu avec les Samaritains.

Ces difficultés expliquent la lenteur de la restauration. Le Temple reconstruit ne fut achevé qu’en 515 et la communauté qui a refondé Jérusalem dans une Judée qui n’excède pas 2 000 km2 ne fut définitivement organisée qu’à la fin du Ve siècle avant J.-C., sous l’impulsion de dirigeants issus de la diaspora babylonienne. Ainsi se constitue sur une partie très modeste du vaste Empire perse, une sorte d’Etat sacerdotal autonome, dont les habitants peuvent régler leurs propres affaires selon une loi religieuse particulière.

Jérusalem et la Judée sont le centre d’une nation désormais dispersée et se voient investis d’une mission spirituelle qui s’étend à l’ensemble des communautés Israélites disséminées en Orient.

Le rôle dévolu à Jérusalem et à la Judée conduit à utiliser le terme de Judéens pour désigner les Israélites, qu’ils soient ou non habitants de la Judée. C’est de « judéen » que nous avons fait le mot « juif ».

L’observance de la Loi (ramenée par les exilés de Babylone) assure plus que jamais l’unité et l’identité du peuple juif et sa pérennité au milieu des autres peuples.

La Palestine fit partie pendant deux siècles de l’Empire Perse ; puis, conquise par Alexandre le Grand (332 avant J.-C.), elle appartient ensuite à l’une ou l’autre des monarchies hellénistiques qui se sont partagé l’empire du conquérant. 

Le siècle de domination égyptienne apparaît comme une période plutôt paisible (souverains Lagides d’Egypte (301)). L’Egypte des Ptolémées maintient le principe déjà en vigueur au temps de l’Empire Perse de l’autonomie interne des provinces. Les Juifs administrent ainsi eux-mêmes la province de Judée. Le pays est gouverné par un conseil (sanhédrin) composé de prêtres et de membres des familles aristocratiques sous l’autorité du grand-prêtre du Temple de Jérusalem. Quant aux Samaritains, ils ont aussi leur administration. Depuis la fin du IVe siècle, ils disposent de leur propre sanctuaire édifié sur le Mont Garizim.

64Le passage de la Judée sous l’autorité des Séleucides de Syrie(198 av JC) conduit assez rapidement au développement de graves tensions. Cette dégradation de la situation est en fait une conséquence du processus d’hellénisation qui a atteint le pays hébreu au cours du deuxième siècle avant J.-C. Sujets de souverains hellénistiques d’origine grecque, les Juifs se trouvent en effet confrontés à la pénétration de la civilisation grecque devenue omniprésente dans tout l’Orient. Bien des Juifs, notamment des couches supérieures de la société, se laissent séduire et adoptent les usages grecs

des rivalités entre les grandes familles qui se disputent les hautes charges sacerdotales provoquent une intervention brutale du souverain Antiochus IV (175/164). Non content de piller le trésor du temple, celui-ci décide de promulguer une série de décrets qui proscrivent l’observance des principaux rites de la loi juive, tandis qu’un autel est édifié à l’intérieur même du Temple de Jérusalem et des sacrifices effectués en l’honneur de Zeus.

Antiochus IV a donc tenté d’unifier les populations hétérogènes de ses Etats par une vaste politique d’hellénisation, comportant une importante dimension religieuse. Il s’agissait de favoriser l’émergence d’une divinité syncrétique que pourrait honorer l’ensemble des sujets du roi, Grecs, Syriens et Juifs, en s’efforçant d’opérer une assimilation entre Zeus Olympien, dieu des Grecs, avec les divinités souveraines des autres peuples, dont le Dieu des Juifs. Antiochus IV se fait lui-même surnommer « Epiphane », c’est-à-dire produit d’une manifestation divine. N’ayant que des contacts limités avec la communauté juive, il n’a pas prévu les réactions que sa politique va susciter.

Or la profanation du temple (qualifiée par la Bible d’« abomination de la désolation ») et la persécution qui frappe les juifs pieux qui refusent de se soumettre à la politique royale provoquent le déclenchement d’une insurrection dirigée par la famille des Maccabées (167 avant J.-C.). Cette insurrection se transforme en révolte nationaliste et débouche, après un quart de siècle de combats, sur la restauration d’un Etat Juif indépendant (140 avant J.-C).

Bien que née d’une révolte contre l’hellénisme, la monarchie hasmonéenne en subit fortement l’influence. Les souverains hasmonéens gouvernent la Palestine à la manière des rois héllénistiques. Ils exercent simultanément des fonctions religieuses et politiques. Ils sont à la fois grand-prêtres et chefs politiques avec le titre d’ethnarque, puis de roi, à partir de 104-103 avant J.-C. En réalité le pouvoir religieux perd sa préséance sur le temporel. L’association des deux fonctions sert surtout à conforter le pouvoir politique et n’est pas admise facilement chez les Juifs.

Pour répondre aux besoins religieux de ce judaïsme de la dispersion, la Bible est traduite pour la première fois dans une langue étrangère, le grec précisément : c’est la version dite des Septante réalisée à Alexandrie au IIIe siècle avant J.-C.

Le lien entre Palestine et diaspora est spécifiquement religieux. Il était essentiel pour les Juifs, vivant loin de la Terre Sainte, que l’autorité religieuse et législative du Temple de Jérusalem puisse s’exercer librement. Si cette liberté était assurée, peu leur importait le statut politique précis de la Palestine, et donc l’existence ou non d’un Etat Juif indépendant. La diaspora assiste donc sans réaction majeure au déclin rapide de l’Etat créé par les Maccabées, affaibli par les divisions au sein de l’élite dirigeante.

Deux « partis » principaux s’opposent pour des raisons à la fois religieuses et politiques :

les Sadducéens, qui se recrutent notamment dans l’aristocratie sacerdotale, défendent des positions conservatrices en matière religieuse

les Pharisiens apparaissent comme les héritiers des Juifs pieux qui ont déclenché la révolte des Maccabées. Originaires de divers milieux sociaux, ils sont liés à l’élite intellectuelle du pays : scribes et docteurs de la Loi. Ils développent toute une tradition orale qui s’enrichit de l’enseignement des rabbins et font évoluer la Loi écrite.

Le conflit atteint son maximum d’intensité sous le règne d’Alexandre l’année (103-76 avant J.-C.). Les Pharisiens vont jusqu’à solliciter des appuis à l’extérieur. Ils sont durement châtiés. A la mort de ce souverain (qui est aussi celui qui a donné au royaume juif son maximum d’extension), sa veuve Alexandra Salomé (76-67 avant J.-C.) lui succède. Elle parvient à apaiser les passions politico-religieuses. Mais après elle, ses fils se disputent le trône et la grande-prêtrise. Les luttes fratricides favorisent l’intervention de Rome qui a entrepris de soumettre à son autorité l’ensemble de l’Orient méditerranéen.

75Venant de Syrie, dont il vient de faire une province romaine, Pompée entre à Jérusalem en 63 avant J.-C. La Palestine devient un territoire vassal de Rome qui y laisse subsister une ou plusieurs principautés autonomes dont les frontières sont fréquemment remaniées.

76Un temps la Palestine retrouve son unité politique sous l’autorité d’Hérode, prince apparenté par mariage à l’ancienne famille hasmonéenne que son père avait servie précédemment. Hérode est proclamé roi en 37 avant J.-C. mais ce titre royal lui est conféré par les Romains. Issu d’une famille arabe de judaïsation récente, Hérode est mal accepté par l’aristocratie et le clergé.

Souverain autoritaire, cruel à l’occasion, il sait faire preuve d’un grand sens politique. Il apporte son soutien aux détenteurs successifs du pouvoir à Rome, en échange de quoi il dispose d’une grande liberté pour gérer le pays. Le royaume d’Hérode connaît une grande prospérité économique qui lui permet d’entreprendre de grands travaux. La réalisation la plus considérable est une reconstruction fastueuse du Temple de Jérusalem, qui devient un édifice de dimensions imposantes qui impressionne beaucoup les visiteurs. Il n’en subsiste aujourd’hui que le mur occidental.

A la mort d’Hérode, en 4 avant J.-C., ses successeurs ne sont plus que des roitelets entre les mains des Romains qui les investissent ou les destituent au gré de leurs seuls intérêts. Dans la première moitié du premier siècle de notre ère, la Palestine passe à peu près entièrement sous l’administration directe de Rome.

L’ordre romain s’installe difficilement en Palestine. La région connaît au cours du 1er siècle de notre ère une véritable fermentation à la fois politique, sociale et religieuse.

C’est dans ce contexte très troublé que naît le christianisme

Les premières communautés chrétiennes sont perçues comme un courant supplémentaire au sein d’un judaïsme divisé en de multiples tendances. Ils sont qualifiés de « parti des Nazoréens ». Paul en est un des meneurs.

Parmi les groupes qui s’agitent, certains s’organisent en vue de résister par la force à l’occupation romaine. Ce sont principalement les Zélotes, qui ne reconnaissent que Dieu comme « seul chef et maître ». Ils se donnent pour but de hâter l’heure de la libération en recourant aux armes. On assiste à une montée des violences qui débouche sur la grande insurrection de l’année 66 contre la domination de Rome

Il en résulte une véritable guerre qui dure de 66 à 73 et dont l’épisode central est la prise de Jérusalem par Titus en 70. La ville est mise à sac et le Temple est incendié. La résistance ne prend fin qu’en 73 avec le siège de Massada, forteresse naturelle située près de la Mer Morte dont les défenseurs préfèrent se suicider collectivement plutôt que se rendre.

Le bilan de cette guerre est très lourd. Des dizaines de milliers de Juifs sont massacrés ou vendus comme esclaves. La Palestine perd toute trace d’autonomie, mais la vie religieuse parvient à se réorganiser malgré la suppression de la liturgie du Temple. C’est à partir de ce moment que les synagogues deviennent les principaux centres spirituels des communautés juives. Ainsi s’impose la conception de la vie religieuse défendue par les Pharisiens qu’on appelle le judaïsme rabbinique.

La soumission à Rome n’était pourtant pas encore définitive. Le monde juif est secoué, au début du IIe siècle après J.-C., par une nouvelle vague de révoltes, qui touche d’abord les communautés de la diaspora (115-117). Puis c’est la Palestine qui s’insurge de nouveau sous la direction de Bar Kokhba (132-135). La révolte est écrasée et cette fois la défaite est sans appel. La répression s’accompagne de massacres et de déportations qui accentuent les effets de la précédente révolte.

Le nom même de Judée est effacé. La nouvelle province romaine est dénommée Palaestina, mot forgé à partir du nom grec de la Philistie (ou pays des Philistins). Les Juifs disparaissent pratiquement de la région de Jérusalem, et l’accès à cette ville leur est dorénavant interdit. Une colonie romaine y est fondée sous le nom d’Aelia Capitolina. Les restes du Temple sont rasés pour laisser la place à un sanctuaire de Jupiter.

Les Juifs se regroupent notamment en Galilée qui a été épargnée par les troubles. Le reste de la population se compose de Samaritains, de Syriens, de Grecs et de tribus arabes. Les Arabes sont en effet présents dès le premier millénaire avant J.-C., aux confins de la Palestine, menant une existence nomade le long de la vallée du Jourdain. Des Etats arabes se sont constitués en Transjordanie et ont été soumis à l’autorité de Rome.

On peut dire qu’à partir de 135 après J.-C., l’histoire du peuple Juif tend à se dissocier de plus en plus de celle de sa Terre d’origine.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Juifs

À la suite de l'apparition des prémisses d'un culte chrétien, la destruction du Second Temple par les Romains (en 70 ap. J.-C.), et la destruction définitive du royaume de Juda (ier siècle), et enfin avec la rédaction des Talmuds, la religion juive s'unifie (iie siècle - ve siècle). Le rétablissement de l'État juif est alors abandonné, et renvoyé à des lointains temps messianiques.

L’archéologie confirme ce polythéisme, montrant YHWH adoré avec d’autres dieux et déesses, comme Ashera (peut-être son épouse). Les ostraca de Kuntillet 'Ajrud, dans le désert du Sinaï, datant du viiie siècle avant l'ère commune

On trouve aussi la mention « YHWH et son Ashera » sur une inscription datant de la monarchie tardive (vers -600) en royaume de Juda

 

Le royaume de Juda survécut jusqu'à sa destruction par les Babyloniens en 586 av. J.-C. et à l'exil d'une partie de sa population à Babylone (sans doute essentiellement l'élite). « Le vie siècle av. J.-C. a été décisif dans l'histoire des Juifs. En fait, on peut dire qu'il en constitue le véritable commencement, car il voit s'opérer une mutation fondamentale : la fin du temps des Hébreux et de l'hébraïsme, la naissance du temps des Juifs et du judaïsme28 ». Le destin des Israélites du Sud, en particulier de l'élite déportée en Mésopotamie devient totalement distinct de celui des Israélites du Nord.

La population installée à Babylone semble avoir rompu de façon définitive avec le polythéisme. La Bible cesse en effet ses accusations régulières sur ce thème. Les formes fondamentales du monothéisme juif semblent s'être définitivement imposées dans l'épreuve de l'exil.

Les Juifs ne seront plus indépendants avant la monarchie hasmonéenne, vers 140 av. J.-C. Ils ne vivront plus exclusivement en Judée, mais se répandront progressivement à travers le Moyen-Orient à partir de la Babylonie.

Après la libération des exilés par l'Empereur perse Cyrus II en 537 av. J.-C., celui-ci leur donne la permission de retourner dans leur pays d'origine et de rebâtir le temple de Jérusalem détruit en 586. Les populations de l'ancien royaume de Samarie proposent alors leur aide. Celle-ci est refusée29, et les Samaritains sont accusés de ne pas être de purs Israélites, mais des immigrants d'origine assyrienne imitant les Israélites

Les Juifs de Judée deviennent minoritaires dans le judaïsme global. Selon un recensement mené à la demande de l’empereur Claude (ier siècle), seuls trente pour cent des Juifs de l’Empire vivent dans la Provincia Iudea tandis que la majorité des communautés vit en Mésopotamie et en Perse33, en Asie Mineure et en Égypte, où les Juifs hellénisés prospèrent.

 Issu du judaïsme, dont il tempère les règles strictes (respect du Shabbatcirconcisioninterdits alimentairesinterdiction des imagesnote 5...) le christianisme primitif met l'universalisme en avant. Les références au « peuple juif » et au « royaume de Juda » (dont le rétablissement était espéré par les Juifs) en disparaissent dès la fin du ier siècle.

Sous la domination byzantine, la Palestine voit sa population juive décroître. Les grandes institutions rabbiniques sont spécifiquement ciblées, et le Sanhédrin qui décrétait le début du mois et l’ordination de nouveaux rabbins, s’affaiblit avant de disparaître. 

Le judaïsme pharisien, qu'on peut désormais qualifier d'orthodoxe (le terme n’est utilisé qu'à partir du xixe siècle), acte parallèlement la fin pratique de la dimension nationale du fait juif 

Sans doute par compensation à cette évolution, le judaïsme orthodoxe a par contre conservé et même renforcé la définition des Juifs en tant que peuple, freinant fortement les conversions au judaïsme, perçues comme un facteur de dilution

Devant la menace de dilution et d'oubli de la tradition, les Sages pharisiens décident de mettre la Torah orale par écrit, rompant ainsi avec un tabou ancien38. La Mishna (1° recueil de la Loi juive orale) est alors rédigée, au iie siècle

La Michna et ses commentaires forment le Talmud : le Talmud de Jérusalem (Du II° au V° s, rédigé en Galilée et non Jérusalem alors interdit aux juifs) et celui de Babylone, (compilé vers le VI° s) issus des académies religieuses de ces deux grands courants d'étude

l'essentiel de la dispersion des juifs est postérieure au triomphe religieux des pharisiens, entre les iie et ive siècles. À cette date, les Juifs étaient encore essentiellement répandus au Moyen-Orient et dans le bassin méditerranéen

Quand l'expansion vers l'Europe, l'Inde ou la Chine commence, les différentes sectes juives ont déjà disparu au profit du judaïsme pharisien, nouveau judaïsme orthodoxe. De ce fait, fortement structurées par les Talmuds, les communautés de plus en plus dispersées n'ont pas éclaté en groupes religieux rivaux, les pratiques restant assez homogènes dans l'espace et dans le temps. On peut citer l'exception des Juifs éthiopiens, dont nul ne connaît clairement l'origine

La seule véritable contestation interne au judaïsme unifié par les pharisiens sera celle du Karaïsme, un mouvement religieux surtout influent entre les viiie et xie siècles, contestant la validité de la Torah orale.

bien que terre d’exil, Babylone a pris la préséance sur la terre d’Israël, et la conquête arabo-musulmane, qui permet aux deux centres de prospérer, n’inverse pas la tendance. 

Le déclin des académies babyloniennes au profit de communautés indépendantes, ouvre une nouvelle ère dans l’histoire du judaïsme : elle voit l’essor de deux centres situés aux confins du monde juif, nommés Sefarad et Ashkenaz d’après Abdée 1:20 et Genèse 10:3 respectivement. La communauté séfarade, héritière des savoirs orientaux, s’épanouit dans l’ancienne Ibérie où les conflits entre chrétiens et musulmans permettent aux Juifs d’exister hors des marges de la société. La communauté ashkénaze, établie dans les terres que le christianisme n’a pas encore entièrement conquises et connaissant elle aussi un certain essor sous les rois carolingiens, n’atteint pas un tel degré de raffinement mais elle produit nombre d’érudits dont Guershom de Mayence et Salomon de Troyes, dit Rachi (rabbin français du XI° s, à Troyes) qui produisent des commentaires fondamentaux pour la transmission et l’intelligence du Talmud de Babylone. Les carnets des fondateurs du judaïsme ashkénaze sont des commentaires suivis écrits dans un langage accessible, qui visent à aplanir plutôt que soulever les difficultés, et suppriment au mieux les non-dits. 

Un siècle plus tard, Moïse Maïmonide, (rabbin séfarade du XII° s, de Cordoue, philosophe juif le plus important du Moyen Âge) qui ne connaît pas les travaux des rabbins d’Ashkenaz, entend parer aux problèmes qui se sont posés à eux, il tend à la simplification et à la systématisation. Selon lui, le monde créé par Dieu est en revanche régi par les lois décrites dans le système d’Aristote, et donc entièrement accessibles à l’intellect .

Son « guide des égarés » débordant la simple théologie juive, ce livre aura le plus grand retentissement dans et hors du judaïsme.

Sur le plan des idées, son rationalisme triomphant, poussé encore plus loin par les adeptes juifs de l’averroïsme, (Averroès, philosophe, théologien, juriste et médecin musulman andalou de langue arabe du XIIᵉ siècle,à Cordoue) menace les fondements du judaïsme lorsqu’il est manié par des esprits peu expérimentés.

 Moïse Nahmanide (Rabbin du XIII° s) qui tente de concilier les différents partis, ne peut suivre Maïmonide jusqu’au bout de ses raisonnements car il a été initié, contrairement à son prédécesseur, à des doctrines ésotériques reçues par transmission (« kabbale ») maintenue secrète depuis le second Temple. Selon Isaac l'Aveugle,(XII-XIII° s) l’un des premiers maîtres connus de cette Kabbale, une « faille » aurait atteint Dieu, et « les malheurs de l’histoire, les désastres, les catastrophes collectives et individuelles ont pour origine cette sorte de brèche, de pgam (de dommage), à l’intérieur de la divinité »18. Les kabbalistes œuvrent à la réparation de cette « faille » dans la mesure du possible

Il faut pour cela travailler sur le langage lui-même (non la diction mais la récitation de lettres selon un certain ordre et leurs permutations — la Kabbale enseigne ainsi que la Torah entière est un nom divin, fragmenté en mots du fait des limitations humaines). Un principe qui requiert une méthode de pensée, attentive au langage et à tout ce qui émane du langage : les rêves, les songes éveillés, les extases, des transports mystiques, etc.

les controverses entre maïmonidiens et kabbalistes empêchent de fait la formation d’une religion juive. Philosophie et kabbale proclament toutes deux la fondamentalité des prescriptions émanant de la Bible comme des rabbins mais celles-ci perdent leur signification quand on les accomplit sans éprouver intimement, intellectuellement et corporellement, ce qu’elles recouvrent ». Cette conception prend une force particulière avec les persécutions anti-juives qui débutent en Espagne en 1391, et le Zohar apparaît comme l’arme essentielle de la résistance juive face à la persécution

En Europe médiévale, chasse aux hérésies par l’Eglise Catholique, Les juifs sont discriminés, explusés…

Le synode de 1215 leur ordonne de porter l’étoile jaune. Le pape Grégoire IX ordonne en 1239 aux évêques de confisquer le Talmud.

Au temps des croisades, du 11° au 13° siècle les juifs sont en bonne partie décimés.

Age d’or Juif en Espagne (env du V° au XV°) : fin en 1492 avec expulsion (ou conversion) par les Rois Catholiques sur ordre de l’Eglise et de l’Inquisition.

L'étude de la Kabbale atteint son apogée avec l'expulsion des juifs d'Espagne en 1492. Une communauté de réfugiés fonde un centre à Safed (Haute Galilée) autour de Moïse Cordovero et Isaac Louria.

Début 13° ils sont bannis d’Allemagne, fin 13° chassés d’Angleterre, 14° refoulés de France.

Au XVII° après la révolution bourgeoise en Angleterre, l’émancipation juive se dessine en Europe occidentale (droits civils, abolition des lois discriminatoires)

La ferveur kabbalistique mène de nombreux juifs à reconnaître le messie en la personne d'un kabbaliste grec nommé Sabbataï Zevi (XVII° s) Celui-ci entraîne ses disciples jusqu'à l'apostasie (=reniement de la foi) lorsqu'il se convertit à l'islam,

C'est dans ce contexte, auquel s'ajoutent d'autres massacres et persécutions en Europe de l'Est, que naît l'opposition entre Juifs adeptes d'un ritualisme sourcilleux, emmenés par le « Génie (Gaon) de Vilna » (capitale de Lituanie), chef de file des opposants au hassidisme (courant mystique du judaïsme)  et concentrés pour la plupart en Lituanie, et Juifs adeptes d'une Kabbale reformulée par Israël ben Eliezer (ou Baal Shem Tov, fondateur du hassidisme, XVIII°s ) et axée principalement sur la piété.

C'est dans ce contexte aussi que naît une réponse autrement plus radicale au judaïsme. À Amsterdam, où de nombreux Juifs ont pu revenir ouvertement à leur judaïsme après avoir dû vivre comme des chrétiens, Baruch Spinoza publie le Traité théologico-politique en 1670. Celui qui apparaît encore comme « le fruit d'une judéité biologique plutôt que religieuse », s'en prend aux fondements du judaïsme, affirmant que la philosophie doit être maintenue distincte de la théologie. Excommunié de la communauté juive, beaucoup veulent voir en lui le fondateur d'un judaïsme laïc.

 

 

Mais au XVII° à l’est de l’Europe, long cortège de massacres (Cosaques 1648), au XVIII° ce sont les haïdamaks (1768) (milices parcourant l'Ukraine au XVIIIᵉ siècle. Le mouvement était formé de Cosaques locaux et de paysans, contre la noblesse polonaise de l'Ukraine orientale. Auteurs de pogroms (=massacres, pillages antijuifs en Russie).

 

 

L'étude de la Kabbale reste vivante au xixe siècle dans les écoles juives d'Europe orientale, du Proche-Orient et d'Afrique du Nord. Mais elle n'occupe qu'une position marginale dans la plupart des écoles rabbiniques d'Europe occidentale au xixe siècle.

La Kabbale d'Adolphe Franck (juif français, professeur de droit au Collège de France) est traduite en allemand en 1844 par Adolphe Jellinek (1821-1893)46, puis en anglais en 1926 par Isaac Sossnitz47. C'est principalement cet ouvrage qui permet à l'étude de la kabbale d'intégrer le cadre des universités allemandes, anglaises et américaines, au tournant du xixe et du xxe siècle

Franz Rosenzweig (1886-1929) théologien, philosophe juif allemand postule que l'objet de la philosophie n'est pas d'abord la pensée, mais le langage, en se référant essentiellement à la kabbale dans sa veine lourianique,

Gershom Scholem (1897-1982), historien et philosophe juif allemand, est très lié à Rosenzweig. Installé à Jérusalem en 1925, où il participe à la fondation de l'Université hébraïque, Scholem renouvelle l'étude historique de la Kabbale par une œuvre abondante, dont le retentissement est considérable en philosophie, notamment sur Jacques Derrida (1930-2004) et sur son école.

Le concept scholémien d'« exil de Dieu » en particulier, « l'exil le plus interne, non l'exil d'une créature, mais l'exil de la divinité qui, en se restreignant, a laissé place au monde », constitue, selon Moshé Idel, philosophe, historien d’Isarël, né en 1947, « l'une des contributions les plus décisives de Scholem à la philosophie de l'histoire juive moderne ».

La Kabbale n'a jamais cessé d'être enseignée traditionnellement dans les écoles hassidiques et mitnagdiques (= « opposants », juifs orthodoxes)  qui ont suivi l'émigration des Juifs ashkénazes aux États-Unis, en Europe occidentale et en Israël au cours du xxe siècle.

rapprochement en France entre les tendances néo-hassidiques (via Bergson) et les tendances du judaïsme séfarade traditionnel (via Benamozegh (rabbin kabbaliste, philosophe italien XIX°S)). Marc-Alain Ouaknin est l'un des représentants actuels de cette école.

 

Etat d’Israël créé par l’ONU 14 Mai 1948

Les premières bases politiques en ce sens ont été posées lors du premier congrès mondial sioniste à Bâle en 1897 sous la direction de Theodor Herzl.

Le 29 novembre 1947, l’ONU vote le Plan de partage de la Palestine en un État juif et un État arabe tout en faisant de Jérusalem un corpus separatum' sous administration internationale. Le lendemain, la guerre civile éclate entre les populations juives et arabes de Palestine tandis que les Britanniques organisent leur retrait.

Le 14 mai 1948, dernier jour du Mandat britannique, le président de l’Agence juiveDavid Ben Gourionproclame l’indépendance de l'État d'Israël dont il devient le premier Premier Ministre.

Les pays arabes voisins soutenus par la Ligue arabe lui déclarent immédiatement la guerre. Israël affronte les armées de Transjordanie, d’Égypte, de Syrie et d’Irak et l'Armée de libération arabe mise sur pied par la Ligue arabe lors de la guerre israélo-arabe de 1948-1949.

Au cours de courtes périodes de combats entrecoupées de trêves, Israël agrandit les territoires sous son contrôle. En 1949, plusieurs armistices sont signés entre Israël et ses voisins. Tout d’abord avec l’Égypte, le 12 février 1949 qui occupe la bande de Gaza, le Liban le 23 mars 1949 sur la ligne bleue, la Jordanie le 3 avril 1949 qui annexe la Cisjordanie et la partie est de Jérusalem et qui procède à un échange de territoires avec Israël pour aboutir aux frontières actuelles délimitées par la ligne verte et enfin la Syrie, le 20 juillet 1949. Cependant, ces armistices n'ouvrent qu'une trêve des conflits israélo-palestinien et israélo-arabe qui durent jusqu'à aujourd'hui.

Lors de la guerre israélo-arabe de 1948-1949 près de 750 000 Arabes palestiniens sur les 900 000 qui vivaient dans les territoires partent sur les conseils des pays arabes voisins qui pensaient conquérir Israël en peu de temps. Leurs descendants vivent aujourd'hui pour la plupart en Jordanie, en Syrie et au Liban.

Dans les années qui suivent la création d’Israël, s'intensifie l'exode des Juifs des pays arabes et musulmans, 900 000 fuient les pays arabes, abandonnant leurs biens. Parmi eux, 600 000 se réfugient en Israël40. Les Juifs du monde arabe constituent aujourd'hui la majeure partie des Juifs de France et de la société israélienne

Guerre des 6 jours

Guerre de Kippour

Accords de Camp David

 

Le centre de la population juive se déplaça de Judée (Jérusalem et région au sud de Jérusalem) en Galilée (région de Tibériade) dès le ier siècle, à la suite de l’occupation romaine de Jérusalem. La Mishna et des parties du Talmud et le Talmud de Jérusalem, qui sont, hormis la Torah, parmi les plus importants textes du judaïsme, furent composés en Israël durant cette période. En 636 apr. J.-C., la Terre d’Israël fut prise par les Arabes musulmans. Le contrôle de la région échut aux Omeyyades, puis aux Abbassides. La région fut gouvernée un temps par les croisés, principalement francs, de 1099 à 1260, date à laquelle la région tomba aux mains des Mamelouks.

En 1516, sous le règne de Selim Ier, la Palestine fit partie intégrante de l’Empire ottoman, qui gouverna la région jusqu’au début du xxe siècle. La fin de l'Empire ottoman, après la Première Guerre mondiale, place la région sous administration (1917) puis mandat britanniques (1922) après accord de la Société des Nations.

 

CHRISTIANISME

Jusqu’à la fin du II° siècle, l’évangélisation se situe presque exclusivement dans l’Orient hellénisé.

Les écrits de Paul, les premiers textes d’Évangile circulent. Petit à petit les textes du NT sont sélectionnés, le texte canonique est à peu près fixé à la fin du IIème siècle.

L’expansion profite beaucoup des structures de communication de l’Empire romain, mais il va au-delà des frontières très tôt. Le christianisme est à ses débuts un phénomène essentiellement urbain, présent surtout dans la partie orientale de l’Empire.

À la toute fin du second siècle, la façon de fixer la date de la fête de Pâques divise les Églises.

L’évêque de Rome Victor, premier évêque latin, prononce des exclusions en direction des Églises qui ne se conforment pas à la date décidée. On considère cet événement comme la première affirmation effective de la primauté romaine

 

En 313, Constantin arrive au pouvoir et reconnait le droit des chrétiens. Malgré les persécutions, les chrétiens du 3ème siècle avaient compris l’Empire comme un lieu pour accueillir le christianisme. Constantin accorde un soutien très large à l’Église, ce qui favorisera la diffusion du christianisme, mais sous sa responsabilité et son contrôle.

Au IV° siècle, l’Église recueille et met en forme le travail des siècles précédents, : le canon biblique est à peu près mené à terme, les principaux symboles de la foi sont formulés.

« inculturation » de la foi chrétienne, à l’origine provenant du monde sémitique, dans le monde gréco romain : la pensée grecque et le juridisme latin.

 

Les grands conciles œcuméniques sont convoqués par l’empereur, qui a besoin de l’unité doctrinale du christianisme pour maintenir l’ordre public. Tous ont lieu en Orient, donc en grec. L’évêque de Rome y est représenté au mieux par des légats.

En 330, Constantin installe la capitale de l’Empire à Byzance, « nouvelle Rome », qui deviendra à sa mort Constantinople. En 395 l’Empire est séparé en Empire d’Occident et Empire d’Orient, et en 476, l’Empire d’Occident disparaît. L’idéal d’unité dans un Empire qui rassemblerait le monde chrétien et s’étendrait progressivement aux frontières du monde persiste dans l’imaginaire chrétien pendant des siècles, mais Orient et Occident le déclineront très différemment

Ce qu’on appelle parfois les invasions barbares touche essentiellement l’Occident, alors que les structures impériales se maintiennent en Orient qui connaît aux VI° et VII° siècle une civilisation brillante. La vie ecclésiale est alors très dynamique en Orient. L’empereur devient largement le centre de l’autorité chrétienne. C’est lui qui convoque les Conciles, et qui est le chef de l’Église, au prix parfois de querelle d’autorité avec les évêques. Cependant, la volonté de Byzance d’être concrètement cet Empire n’est pas acceptée par les évêques de Rome.

La conquête islamique affaiblit considérablement le christianisme oriental, traversé de plus par la très grave crise iconoclaste du VIII° siècle.

De 726 où l’empereur byzantin interdit le culte des images à 843 où la régente de l’empire, l’impératrice Théodora le rétablit. La crise iconoclaste a été très dommageable à l'Empire byzantin. Une grande partie de l'art byzantin a disparu au cours des destructions. La tendance au césaropapisme a été fortement accentuée. L'incompréhension entre les chrétiens d'Occident, non-touchés par le mouvement iconoclaste, et les chrétiens d'Orient s'est amplifiée.

 

En Occident, dans l’Empire romain qui s’effondre, l’Église reste souvent la seule institution organisée devant les invasions, et les évêques vont être les protecteurs des villes. Très vite, il faudra se résigner à vive avec les barbares, dont beaucoup était en fait des ariens, c’est-à-dire des peuples qui avaient été évangélisés dans des Églises considérées comme hérétiques.

La conversion des différents royaumes « barbares » au catholicisme va permettre de créer en Occident une unité au-dessus des États. Les rois se considèrent comme les chefs de leur Église dans leur État, mais les évêques, qui couronnent les rois, exercent un réel contrôle sur le pouvoir. L’Église latine a hérité de l’Empire latin ses capacités d’ordre et d’organisation, et elle va transmettre cette « romanité » à l’Occident. Avec la fin de l’Empire, le niveau culturel s’effondre, et l’Église par différents moyens va permettre que les trésors de la culture, aussi bien latine que chrétienne ne se perdent pas. Ce sont d’une part les évêques, d’autre part les monastères qui seront les gardiens de la culture et les foyers intellectuels de cette période. Voir en particulier le cas de l’Irlande. L’Irlande avait été évangélisée avant les invasions et pour ce peuple rural, ce sont les monastères qui deviennent le centre de la vie ecclésiale, les évêques sont des moines. L’Irlande n’a pas été touchée par les invasions, et les trésors des monastères sont donc restés intacts, en particulier des livres et manuscrits, gardiens des trésors du christianisme. Avec Charlemagne, c’est le rêve de la renaissance de l’Empire sous forme chrétienne qui se concrétise, avec son idéal de paix et d’unité réalisé à la fois dans l’Église et dans l’institution politique. Restructuration des diocèses ; réforme liturgique, renouveau intellectuel, poursuite de l’évangélisation (par la conquête). Mais la fin du IX° et le X° sont des périodes de chaos et d’instabilité. Divisions de l’empire carolingien, invasions normandes, décomposition de l’État et installation du système féodal. L’évêque est seigneur vassal au même titre que les laïcs : juridiction, armée, impôts. Les charges ecclésiastiques n’étant pas héréditaires, les Seigneurs, empereurs, rois, ducs… investissent qui ils veulent et font consacrer par l’Église. Cela va jusqu’au siège de l’évêque de Rome. Époque la plus noire de l’histoire de l’Église.

Après la chute de Rome, Byzance cherchera à devenir la « nouvelle Rome », nouvelle capitale de la chrétienté, en s’appuyant sur les structures impériales encore solides en Orient. Ceci sera contesté par Rome. Les premières excommunications réciproques auront lieu en 484, levées en 518. Fort de la force de l’Empire, le patriarche de Constantinople prend en 588 le titre de patriarche œcuménique, ce qui ne sera jamais accepté par les évêques de Rome, en particulier Grégoire le Grand (590-614) Au VII° siècle, l’Église assyrienne s’oppose à Chalcédoine, et sera considérée comme nestorienne par Byzance et Rome.

La crise de 1054 éclate alors que l’Empire est menacé par l’avancée turque. Les excommunications réciproques interrompent les relations entre les Églises. Ces affrontements personnels sont en fait révélateurs du fossé qui s’était installé entre Orient et Occident. Après 1204, la désunion est pratiquement définitive. Les Orientaux contestent à Rome sa prétention à l’universalité sur l’Église.

Les moines sont les premiers à réagir contre les désordres qui règnent dans l'Église. Ainsi, dès 910 en Bourgogne, une abbaye d'un type nouveau est fondée : Cluny. L'abbé est élu par les moines. Indépendante vis-à-vis des seigneurs laïcs et des évêques, elle est directement soumise au pape. Sous l'impulsion de ses grands abbés (Mayeul (948-994), Odilon (994-1049) et Hugues (1049-1109) qui restaurent une vie monastique rigoureuse, son rayonnement s'étend bientôt à tout l'Occident. Alors qu'auparavant chaque monastère était isolé, ceux que Cluny fonde ou réforme sont systématiquement placés sous son autorité. Les moines clunisiens accumulent bientôt les richesses. En opposition à Cluny (où les moines ne se consacrent qu'à la prière), l'ordre de Cîteaux, fondé en 1098 près de Dijon, prône la pratique du travail manuel. Il est profondément marqué par la personnalité de saint Bernard (qui fonde l'abbaye de Clairvaux). Ce cistercien rétablit dans les monastères une vie austère, coupée du monde et s'oppose même à la décoration des églises.

 

Au milieu du XIe siècle, des moines, des évêques mais aussi des laïcs prennent conscience de la nécessité de réformer l'Église. Le principal représentant de ce mouvement est le pape Grégoire VII (1073-1085). Aussi désigne-t-on sous le nom de réforme grégorienne l'ensemble des efforts accomplis, entre le XIe et le XIIIe siècle, pour réformer les mœurs du clergé et restaurer l'autorité spirituelle de l'Église.

Au XIIe siècle, l'Église est tout entière sous l'autorité du pape. Celui-ci est élu par les cardinaux depuis 1059. Aidé par les services de la curie romaine (l'administration papale), il est en relation étroite avec les évêques par l'intermédiaire de ses légats (ses représentants). Il convoque des conciles (des assemblées d'évêques) et fait connaître ses décisions par des bulles (des lettres). La chrétienté se caractérise par une unité symbiotique entre l’Église et le monde occidental. C’est un principe d’unité spirituelle et temporelle, politique et religieuse. Toute la vie de l’homme occidental du Moyen-Âge est placée sous le signe du sacré, la communauté humaine ne prend sens que dans sa réalisation surnaturelle, le Royaume de Dieu.

En exigeant du clergé séculier le célibat, on l’éloigne du peuple chrétien et on accentue le processus de cléricalisation et de séparation entre clercs et laïcs.

Dans l’année liturgique, le chrétien assume tout un passé religieux animiste qui remonte à la nuit des temps. Les traditions anciennes ont été christianisées et les fêtes chrétiennes ont été folklorisées. Si les enfants sont baptisés « quam primam », les laïcs sont progressivement éloignés de la pratique de l’eucharistie, la communion sous les deux espèces est réservée aux clercs, la communion fréquente disparait, si bien que le IV° concile du Latran 1215 impose confession et communion annuelle. La dévotion mariale prend de plus en plus d’importance et la participation à l’eucharistie est remplacée par l’adoration du Saint-Sacrement. Dans cette chrétienté dynamique, les arts et les études se développent. Le XIIIème siècle sera celui de l’apogée du Moyen Âge. Les Écoles monastiques perdent petit à petit leur primauté au profit d’Écoles épiscopales établies dans les villes : c’est le début de l’université. L’architecture voit se développer l’art roman, puis l’art gothique. Les églises sont de véritables livres de pierre pour la catéchèse des chrétiens. Enfin l’effort missionnaire et la défense de la foi ne sont pas oubliés, même si c’est par les armes qu’on vit croisades et missions.

La dissidence religieuse est souvent considérée comme hérésie, et elle est durement réprimée, en particulier par l’inquisition, créée pour combattre les Cathares (Albigeois). La chrétienté était un régime sinon totalitaire, au moins totalisant. Plusieurs mouvements dissidents ont pris leur origine dans une protestation évangélique contre une Église considérée comme trop florissante. Valdo et les pauvres de Lyon. D’autres groupes, tels les Cathares manichéens, voient resurgir des doctrines étrangères au christianisme. Les Ordres mendiants naissent également d’une protestation contre la vie de l’Église et portent une nouvelle façon de vivre au monde : ordres religieux urbains, pauvreté et rigueur évangélique. Au XIV°, la relative prospérité du XIII° fait place à des temps troublés : épidémies de peste, guerre de cent ans, difficultés économiques : la mort devient une obsession aussi bien matérielle que spirituelle. Par ailleurs, l’esprit laïque se réveille. Les rois et princes ne veulent plus de l’intervention de Rome et des évêques dans leurs affaires (Bulle d’Or 1356 exclut le pape de la désignation de l’empereur). L’émergence des États-nations (France, Angleterre, ) relègue la question de l’Empire mais exacerbe la question du partage des pouvoirs.

certains théologiens demandent à définir l’Église non comme l’institution cléricale, mais comme l’ensemble des croyants. (Occam, Wyclif, Hus). C’est un des signes d’une transformation de la vie chrétienne : l’expérience personnelle prend le pas sur l’obéissance à la hiérarchie. C’est la naissance de la spiritualité. (devotio moderna), dans le contexte de l’affirmation de l’individu qui préfigure le monde moderne. La papauté est fragilisée. Elle se trouve engagée dans une spirale centralisatrice et dépensière. L’installation à Avignon ne fera qu’empirer les choses et le retour à Rome se passe mal élection de 2 papes. C’est le grand schisme d’Occident (1378-1417). Théologiens, évêques et papes se déchirent pour savoir qui du pape ou du Concile détient l’autorité suprême dans l’Église

la renaissance intellectuelle de la renaissance (Érasme) permet la redécouverte des sources grecques et latines, et le monde occidental vit dans l’effervescence intellectuelle et une nouvelle prospérité économique avec une vision optimiste de l’homme, créé libre par Dieu.

succès rapide des réformateurs, dans une Europe assoiffée de se libérer autant de la tutelle de l’Empire que de celle de la papauté. C’est dans ce contexte à la fois de profond désir, de profond changement et d’immobilisme des responsables romains que les Réformateurs trouvent un terrain favorable. Luther dont l’inquiétude était avant tout spirituelle se voit engagé dans la politique intérieure allemande. D’autres réformateurs, tels surtout Zwingli et Calvin organisent eux-aussi des Églises évangéliques. La géographie de l’Europe se transforme. On ne peut plus parler de chrétienté, mais de pays catholiques ou réformés, suivant le principe cujus regio, ejus religio : les sujets doivent suivre la religion de leur prince ou s’exiler. Petit à petit se crée en Europe des réseaux de lettrés et de savants, hommes d’État ou d’Église, qui peu à peu se substituent aux structures hiérarchiques de l’Église catholique pour fonder les bases d’un ordre international sécularisé. C’est le début de la diplomatie moderne.

Le concile de Trente et la Réforme catholique : de 1545 à 1563`

On prévoit en particulier d'ouvrir des séminaires pour donner aux futurs prêtres une meilleure formation intellectuelle et religieuse.

Le concile de Trente a donné au catholicisme la physionomie qu’il a gardé jusqu’au milieu du XX° siècle. Les conséquences pastorales du Concile furent considérables. Sont publiés successivement le Catéchisme romain, le Bréviaire romain et le Missel Romain, qui impose un texte uniforme (en latin) pour la messe et supprime les liturgies locales.

Les grandes découvertes ont fait mesurer la taille du monde, et des missionnaires partent évangéliser les nouveaux peuples découverts.

est également celle des premières difficultés avec la science (affaire Galilée, mais également premiers pas de l’exégèse critique) Enfin, un monde d’une telle vitalité ne peut échapper aux crises : la crise janséniste pose la question de la liberté et de la grâce. Le quiétisme met en cause la mystique dans un monde moderne qui recherche l’ordre. La question du rapport au monde politique est particulièrement illustrée par celle du gallicanisme, qui comporte deux volets : vu des rois de France, il s’agit de garder la main sur la gouvernance de l’Église, en pratique la nomination des évêques. Pour les théologiens, il s’agit de savoir les préséances de l’Église de France ou du pape (nouvelle forme de la querelle sur conciliaristes et papistes, que le concile de Trente s’était bien gardé d’aborder).

Les difficultés du XVIIIème siècle Dans l'Europe du nord majoritairement protestante, la philosophie des Lumières est largement portée par des chrétiens soucieux de reformuler la religion selon des principes rationalistes, voire antis chrétiens. En France, en particulier la philosophie des Lumières attaque l’Église. Le terme évangélique qui désignait au début les Églises protestantes d’Allemagne et de Suisse commence à se référer à des chrétiens qui mettent l’accent sur la dimension personnelle et radicale de la vie chrétienne. L’expansion des évangéliques, très forte en Amérique du Nord, s’accompagne d’un grand dynamisme missionnaire, en particulier en Inde.

la révolution française s’accompagne d’un essai de création d’une Église nationale, suivie d’une violente campagne de déchristianisation.

le XIXème siècle est un grand siècle missionnaire : des milliers de prêtres et de religieuses partent vers l’Ase et l’Afrique apporter la Bonne Nouvelle. (Remarque : les missions sont également d’une très grande vitalité dans le monde protestant).

christianisme au tournant du XX ème siècle. Le renouveau monastique : les monastères qui avaient disparu d’Europe occidentale ou s’étaient éloignés de leur vocation première de prière refleurissent avec la redécouverte de la règle de Saint Benoit et de ses variantes cisterciennes. La redécouverte de la vie contemplative met au centre la liturgie. Pie X remet en valeur l’eucharistie comme centre de la vie chrétienne, en insistant sur la communion fréquente, pratiquement disparue depuis le XI° siècle et sur l’accès des enfants à la communion « dès l’âge de raison ». La piété sous toutes ses formes retrouve ses droits : pèlerinages, neuvaines, rosaires… La question sociale est maintenant examinée dans ses dimensions économiques et systémiques, et pas seulement sous l’angle de la charité et du service des pauvres. On voit apparaître la réflexion de l’Église officielle avec des encycliques, pendant que naissent à la fois un patronat chrétien et des syndicats ou associations d’ouvriers. Sur le plan intellectuel, les difficultés avec la hiérarchie romaine n’empêchent pas une grande effervescence intellectuelle : progrès de l’exégèse critique, renouveau du thomisme, redécouverte de la richesse des Pères de l’Église, rencontres avec les trésors des Églises orientales, ouverture à la pensée des autres confessions chrétiennes…

Le Concile Vatican II a été réuni dans le contexte de ce renouveau ecclésial.

 

14 mars 2023

Osiris, légende et constellations

Abrégé de l'origine de tous les cultes Charles-François DUPUIS

 

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31 octobre 2022

Fête octobre/ Osiris, dieu serpent

Fête d’octobre en Egypte (fin inondation)

https://www.osirisnet.net/docu/fetes_sokar_nehebkaou_bastet_et_oignons/fetes_sokar_nehebkaou_bastet_et_oignons.htm#:~:text=%C3%80%20l'aube%20du%2026,%22le%20tour%20des%20murs%22.

 

La nuit du 24 au 25 khoiak, une procession suivie d'une navigation transporte la momie vers sa tombe.

La journée du 25 khoiak, on mime la navigation du défunt à bord de la barque neshemet vers Abydos, la cité sainte d'Osiris, où différents rites funéraires sont accomplis. À cette occasion, les ennemis de Sokar-Osiris sont exterminés rituellement.

La nuit du 25 au 26 khoiak, le défunt assimilé à Sokar est rendu divin, sa momification ayant permis la reprise des facultés vitales : les pouvoirs de Sokar-Osiris momifié sont restaurés.

Au cours de la nuit du 25 khoiak, les prêtres du ka, ou la famille du défunt, effectuent des libations et fumigations dans les chapelles des tombes. C’est la « nuit divine »

À l'aube du 26 khoiak (30 octobre) Sokar-Osiris démembré est devenu un Osiris solarisé. C'est le jour de la vraie fête de Sokar, netjeryt, avec halage de sa barque Henou (qui lui est consubstantielle), et grande procession qui fait "le tour des murs".

 

Seule plante d'Égypte qui se reproduit en même temps sous terre, sur le sol et sur une tige, l'oignon égyptien évoque donc parfaitement les potentialités de Sokar, être chthonien habitant la Douat, mais intervenant dans le surgissement de la "Première Fois" et prenant souvent la forme d'un faucon céleste. Ce cheminement vertical le met donc en contact avec tous les niveaux de l'univers.

 

LA FÊTE DE NEHEB-KAOU (1ER TYBI début de la saison de germination)

Dieu serpent ou à tête de serpent, "Celui qui approvisionne les kas" a un rôle ambivalent, dangereux mais aussi bénéfique. Il est écrit que les défunts demandent à lui être recommandés dans l'au-delà. Comme le souligne Shorter, on comprend mal comment cette entité obscure a donné lieu à une fête d'une telle importance. À moins de considérer une tradition qui le dit fils du dieu de la terre, Geb, et de la déesse des moissons, Renenoutet. Depuis le Nouvel Empire, Neheb-kaou a un lien étroit avec Sokar.
Ce jour de la fête de Neheb-kaou correspond également à un des deux jours de l'an de l'année égyptienne, "le 1er jour de l'année", car il y a un autre jour de l'an en été, avec la venue de l'inondation…

 

https://mythologica.fr/egypte/nehebkaou.htm

Néhebkaou gardait l'entrée du monde souterrain. Serpent bienfaisant au rôle nourricier, dont le nom signifie "celui qui approvisionne les ka".

Il protègeait pharaon dans l'Au-delà et accompagnait le soleil Rê durant son voyage nocturne. Il est aussi un aide précieux pour les défunts.

Dans les Textes des Pyramides, il apparait comme le fils de Geb et de la déesse scorpion Selqit. Il est d'ailleurs invoqué contre les morsures des serpents et les piqûres de scorpions.

Une autre tradition il serait le fils de la déesse des moissons Renenoutet.
Une fête avait lieu en son honneur le premier jour de la saison de la germination.

 

31 octobre 2022

Sirius, pierre fondamentale de la création, Kant, légende Hopi

https://www.luminessens.org/post/2018/06/11/sirius

Astronomie :

Selon Xavier Demeersman dans son article pour Futura Sciences,

"Sirius est l'étoile la plus brillante du ciel (hormis le Soleil). [...] Elle scintille de toutes les couleurs, relativement bas, lorsqu'elle culmine au-dessus de l'horizon sud (méridien). Cette étoile de magnitude négative (-1,46) brille dans la constellation du Grand Chien, qui suit le célèbre Orion.

Située à seulement 8,6 années-lumière, Sirius (Alpha Canis Majoris, α Canis Majoris) est la cinquième étoile la plus proche du Système solaire. (note : la 1° est dans le ciel Austral : alpha Centauris, Sirius est la plus brillante du ciel boréal)

Si nous la voyons si brillante, c'est avant tout de par son voisinage dans notre Galaxie.

Plutôt proche de nous relativement à la taille de notre Galaxie, Sirius a par conséquent un mouvement apparent dans le ciel assez rapide. En comparant la position de Sirius relevée par Hipparque avec celle qu'il observait au XVIIe siècle, Edmond Halley remarqua que l'étoile s'était déplacée d'environ 30 minutes d'arc (soit la taille de la Pleine Lune) en 18 siècles.

Symbolisme :

Selon Emmanuel Kant, dans son ouvrage Histoire naturelle générale et théorie du ciel ou Essai sur la constitution et l'origine mécanique de l'univers (1755, traduction C. Wolf) :

Il me semble très probable que Sirius est le corps central du système que forment les étoiles de la Voie lactée, et qu'il occupe le point vers lequel tendent toutes ces étoiles.

… la bande de la Voie lactée a sa plus grande largeur dans la portion comprise entre les constellations du Cygne - lieu où doit se trouver le corps central de l'Univers, vers lequel tendent dans une chute commune tous les éléments de cet Univers.

Quels sont les caractères de cette pierre fondamentale de toute la création, que se trouve-t-il à sa surface ? C'est un point que nous laisserons à déterminer à M. Wright de Durham. Cet auteur, plein d'un enthousiasme fanatique, plaçait en ce lieu fortuné, sur le trône de la nature entière, un Etre puissant, de nature divine, doué de puissances spirituelles d'attraction et de répulsion, qui exerçait son action dans une sphère infinie, attirant à lui toutes les vertus, et repoussant tous les vices.

Nous ne laisserons pas notre imagination, à laquelle nous avons peut-être déjà trop lâché les rênes, s'égarer dans de telles spéculations. La divinité est partout également présente dans l'infini de l'espace ; partout où il existe des êtres capables de s'élever au-dessus de la dépendance des choses créées jusqu'à la communion avec l'Etre suprême, il est également proche. La création entière est pénétrée par ses forces ; mais celui-là seul qui sait échapper aux liens de la créature, qui a le cœur assez haut pour croire que le comble suprême de la félicité ne peut se trouver que clans la possession de cette source première de la perfection, celui-là seul est capable de s'approcher, plus que toute autre chose dans la nature entière, de ce vrai point d'attraction de la souveraine Beauté.

Cependant si, laissant de côté la conception enthousiaste de l'auteur anglais, j'avais à me faire une idée des divers degrés de perfection du monde des esprits d'après le rapport physique de leur lieu d'habitation [c'est dans l'environnement] du Sagittaire [que mes yeux se tourneraient] ; par suite, c'est donc de ce coté que notre Soleil est le plus proche de la périphérie extérieure du système circulaire ; et dans cette portion, nous devrons regarder comme la plus proche de toutes la région des constellations de l'Aigle, du Renard et de l'Oie, puisque c'est là, à partir de l'intervalle où la Voie lactée se bifurque, que se manifeste le plus grand éparpillement des étoiles. Si donc on fait partir à peu près delà queue de l'Aigle une ligne qui traverse le plan de la Voie lactée jusqu'au point opposé, cette ligne doit passer par le centre du système, en fait elle passe à très peu près par Sirius, la plus brillante étoile de tout le ciel, qui, en raison de cette heureuse rencontre si bien en harmonie avec son éclat prépondérant, parait mériter d'être regardé comme le corps central."

(Note astronomie : le centre de notre galaxie est un trou noir situé dans le sagittaire.

https://www.cosmovisions.com/cega.htm

Le centre de la Voie lactée se situe à 26 000 années-lumière du Système solaire dans la direction du Sagittaire. Cette région est inaccessible à l'observation dans le domaine visible à cause de l'interception de cette lumière par les poussières concentrées à proximité du plan du disque galactique.)

Sur forum Quora : Kant en 1755 avec l’aide des études de Wright émit l’hypothèse que la Voie lactée est un corps en rotation retenant des milliers d’étoiles par gravité comme le soleil retient les planètes de notre système solaire. )

 

Selon Jean-Baptiste Biot, auteur de Recherches sur plusieurs points de l'astronomie égyptienne, appliquées aux monumens astronomiques trouvés en Égypte. (F. Didot, 1823) :

On s'accorde aussi généralement à reconnaître l'emblème de Sirius dans la représentation d'une vache, dont la tête est surmontée d'une étoile, Plutarque nous apprenant encore que l'étoile Sirius était consacrée à Isis ; dont une vache était l'image, comme le bœuf était celle d'Osiris. Ce symbole de Sirius est placé sur le prolongement du rayon, mené du centre du monument à la figure emblématique substituée au Cancer.

 

Nicole Bertolucci, auteure de Chemin d'étoiles, Astrologie stellaire (Éditions Quintessence, 2014), présente Sirius :

Origines, mythologie et symbolisme : Également appelée « l’Étoile du Chien », la « Royale », la « Brillante », Sirius est l’étoile la plus brillante dans le ciel. C’est une étoile double, blanche et jaune, située dans la bouche du Grand Chien. En Perse, son nom signifie le « Créateur de Prospérité ». Les anciens croyaient que Sirius était le Soleil central de la voie lactée et le poète Manilius dit de cette étoile qu’elle était un « Soleil lointain illuminant les corps subtils ». Le Dr Gonzales Tamez dit de Sirius : « Parce que l’étoile Sirius est le centre de gravité de notre amas stellaire local et l’étoile la plus brillante de celui-ci, il a été avancé que Sirius était le Soleil du Soleil, ce dernier tournant autour de Sirius tout comme la Terre tourne autour du Soleil. Le Soleil symbolisant l’ego dans un thème astrologique, le centre de l’identité individuelle, Sirius semble dès lors signifier dans un thème un centre supérieur de l’être dans sa totalité, un sur Soi ».

Sirius est l’étoile qui nous relie à l’Égypte ancienne…

En Égypte, elle est « l’Étincelante » et est reliée à Osiris et à Horus. Elle chasse la haine et, par sa seule lumière, protège des forces négatives. Elle apporte élévation de l’esprit et développement de la vision intérieure. C’est l’étoile brillante de Sumer. Son rayon est le rayon or. Sirius représente la lumière des guides, celle qui illumine ou qui brûle.

…Lors de son lever héliaque, les initiés et les alchimistes allumaient de grands feux pour fêter ce passage.

Dans la méditation : Reliée au plan angélique des Séraphins, elle apporte son aide pour le contact avec les plans subtils les plus hauts vibratoirement. Cette étoile peut être une aide, lorsque l’on médite au moment de son lever héliaque, pour tout travail en lien avec la magie égyptienne et le travail alchimique.

 

Selon Fabien Maman et Terres Unsoeld, auteurs de La Musique du Ciel (Guy Trédaniel Éditeur, 2015), Sirius est associée au Sud et est la "Gardienne des mémoires initiatiques. Elle illumine la voie spirituelle - nous aide à retrouver le chemin. Elle envoie une énergie très subtile qui n'a pas encore été intégrée par l'humanité." Elle représente "Celui qui montre le Chemin.

Pendant les 70 jours avant que Sirius fasse son apparition annuelle dans le ciel oriental les anciens Égyptiens refusaient d'enterrer leurs morts, croyant que Sirius était la porte de l'au-delà, ils redoutaient que pendant tout ce temps, les portes restent fermées. Sirius, l'Etoile du Chien, se tenait sur le pont de la Voie Lactée, montant la garde sur l'abîme. Osiris, roi de l'au-delà (également soupçonné d'être Sirius), décidait qui devait traverser le pont vers le ciel, et qui serait renvoyé vers le bas, dans leur prochaine incarnation.

Les Chinois ont reconnu ce domaine comme le pont entre le ciel et l'enfer. Les astrologues ésotériques préfèrent l'appeler "la rivière d'étoiles", porte d'entrée de l'océan de la conscience supérieure, avec Sirius debout comme le gardien du seuil. Elle est celle qui montre le chemin...

Les Anciens croyaient que Sirius était le soleil central de la Voie Lactée. Certains astronomes modernes s'accordent à dire que notre système solaire et notre soleil, tournent effectivement autour de Sirius, prenant 800 000 années pour en faire le tour, et 250 révolutions pour parcourir entièrement le circuit de la Voie Lactée. Si c'est juste, notre héliocentrisme deviendrait "sirio-centrisme", avec Sirius au centre, agissant comme le Père, qui ferait tourner notre monde et notre soleil, en orbite autour de son axe.

Influence sur l'Âme : "Le Soleil apparaît pendant la journée... La nuit, le Père montre la voie." (Terres Unsoeld)

Lorsque nous sommes perdus dans la vie, nos nous tournons vers le sud pour faire face à la lumière de Sirius, afin de clarifier les choses et essayer de savoir où nous en sommes. Avec le feu de Sirius, nous brûlons tout ce qui ne sert plus, pour créer un espace dans notre âme et retrouver notre chemin.

Dans la Méditation : Faisant face à Sirius, avec ses couleurs de l'arc-en-ciel comme un pont vers la source de Lumière blanche, nous nous perdons, afin de trouver la voie. Comme Kether, dans l'Arbre séphirotique, une fois que nous entrons dans la Lumière, nous n'en "sortons plus". Nous devenons un avec le Divin.

Adela-Marinela Stancu dans un article intitulé "Le champ sémantique du loup" (in - Literature, Discourses and the Power of Multicultural Dialogue (Iulian Boldea (Editor), Arhipelag XXI Press, Tîrgu Mureș, 2017) mentionne une analogie entre Sirius et le loup :

La Chine connaît également un loup céleste (l‘étoile Sirius) qui est le gardien du Palais Céleste (la Grande Ourse), comme terme d‘une constellation céleste. Ce caractère polaire se retrouve dans l‘attribution du loup au nord. On remarque toutefois que ce rôle de gardien fait place à l‘aspect féroce de l‘animal : ainsi, dans certaines régions du Japon, l‘invoque-t-on comme protecteur contre les autres animaux sauvages.

 

Symbolisme celte :

Hans-Rudolf Hitz dans un article intitulé "L'Ecriture de Glozel - Son déchiffrement - Son authenticité." (In : Revue archéologique du Centre de la France, 1979, vol. 18, no 1, pp. 73-84) montre comment il a assimilé la Swastika à Sirius :



Si on observe donc les diverses tablettes de Glozel, même superficiellement, on ne peut pas ne pas voir qu'un seul symbole très spécifique se répète fréquemment dans les inscriptions : le Swastika. Cette croix gammée est un signe graphique dont les branches ont la forme coudée de gammas tournés dans le même sens (A. Morlet, 1930). On dit de ce Swastika qu'il représente un symbole solaire ; en Irlande existait la coutume suivant laquelle les filles tressaient des croix en forme de Swastika pour le jour « d'Imbolg » — c'était le 1er février — en l'honneur de sainte Brigid. Mais, le Swastika était aussi connu chez les anciens peuples dans diverses parties du globe, et il semble qu'il représentait le « symbole de la génération ».

Poursuivant l'étude de ce Swastika, je reçus un jour une indication inattendue sur la signification de ce symbole. Quand j'étudiais les coutumes liées au solstice d'hiver chez les indiens dits « Hopis » de l'Amérique du Nord, je fis la découverte remarquable que le Swastika ne représentait pas le soleil, mais un autre astre encore plus brillant : Sirius !

Les Hopis se considèrent comme les premiers habitants de l'Amérique et ils sont d'après leur foi un peuple choisi. Ils nous racontent l'histoire de son origine et de sa survivance des trois anciens mondes submergés.

Leur conception du monde est une religion de la nature, et leurs coutumes, leurs danses, leurs prières et chants religieux ne se comprennent que par l'harmonie de l'univers.

Une de ces tablettes avait été donnée aux Hopis par « Masaw », le dieu du « Clan du feu ».

description du rite « WUWUCHIM », la première festivité lors du solstice d'hiver chez les Hopis, et cette partie du texte porte comme titre « le contrôle des étoiles » :

« II y a sept chants, et nous devons faire attention de les chanter avant que les sept étoiles, Chôôchôkam (ce sont les Pléiades) aient disparu du ciel. Au moment où le chant de la récolte est terminé, Hotomkam (c'est Orion) disparaît au couchant (environ 2 h 30).

Nous avons alors un moment de repos, tandis qu'un des anciens s'en va en dehors (l'observation des astres se fait par une ouverture du Kiva, du temple souterrain) pour viser Natupkom (c'est Castor et Pollux), suivi peu après par une grande étoile, Talawsohu (c'est Procyon). Notre dernière partie du rite doit être achevée avant que le plus ancien, qui observe le ciel, voit apparaître la grande étoile par l'ouverture du toit du temple... Alors, continue le chef, apparaît dans le Sud-Est une autre étoile, Ponochona (c'est Sirius = l'étoile des chiens). C'est l'astre qui contrôle la vie de tous les êtres vivants dans le royaume des animaux. Son apparition traduit l'intention harmonieuse du créateur qui demande que les hommes vivent en harmonie avec tous les animaux de ce monde. Le chant dans la Kiva s'arrête quand se lève sur l'horizon le soleil. Avec son apparition notre cérémonie est terminée. »



En lisant ces phrases, j'eus tout à coup une certaine inspiration et je ré-examinai la tablette avec la figuration du Swastika (fig. 1). Parce que j'avais déjà antérieurement soupçonné (nie le signe du Swastika ne représente pas le soleil, mais Sirius, je tenais tout à coup en main cette ultime preuve. En comparant donc la citation du rite astral avec les symboles gravés sur la tablette, j'aboutis à la conclusion suivante :

« En haut à gauche, on constate le Swastika — c'est Sirius ; à droite de lui on voit un cercle avec trois points — ça devrait être Procyon. Dessous est figuré un autre cercle avec trois (ou quatre) branches et à côté un angle droit, cela représenterait donc, toujours d'après la citation du rite, " Castor et Pollux ". A gauche de cette figure on voit un serpent — c'est la désignation de la voie lactée, et plus à gauche, au-dessous de Sirius on constate un symbole en forme de V — ce serait donc la partie supérieure de l'Orion. Mais ici, il manque le coin de la tablette cassée ! Sans doute, on y aurait trouvé la figuration du reste de l'Orion, mais plus bas on aurait aussi observé le symbole pour les Pléiades, comme cité dans le rite. »

Ainsi, je trouvai mes suppositions confirmées sur l'atlas céleste et toutes mes réflexions coïncidèrent avec les constellations de ces astres sur cette carte. On pourrait donc seulement y ajouter que l'homme sans tête sur le revers de la tablette représente sans doute Orion, le chasseur décapité selon d'autres mythes, lorsqu'il cherchait à chasser les Pléiades, dont les sept étoiles étaient considérées comme « sept oiseaux ».

 

François Delpech, Le cycle des septuplés. Examen de quelques versions folkloriques et hagiographiques celtiques (Première Partie: Les Sept Saints de Bretagne). Boletín de Literatura Oral, 2012, vol. 2, p. 25-54.

L’une des spécialités les plus constantes des Dioscures et autres divinités géminées est le sauvetage in periculo maris, fonction qu’ils partagent avec la blanche et aurorale Leucothée, que les latins ont identifiée à Mater Matuta. Remarquons le fait que ce plongeon est ici associé à une ordalie, plus particulièrement une ordalie de pureté sexuelle. Beaucoup d’épreuves de ce genre prennent en effet la forme d’une précipitation dans les flots, comme c’est le cas dans le thème du « saut de Leucade ».

Il est fort probable que le thème des jumeaux jetés à l’eau, qui est au centre du cycle légendaire que nous examinons et de toute une série de récits de jumeaux exposés ou largués au fil des eaux dans un coffre flottant, est en relation directe avec l’incertitude traditionnelle sur leur légitimité et avec des rituels analogues à celui du « jugement du Rhin », dans lequel on rend le fleuve arbitre des paternités douteuses.

 

L’apparition d’un épisode de ce genre dans la légende des sept jumeaux de la reine d’Irlande est particulièrement digne d’être relevée car l’une des plus anciennes occurrences du thème se trouve précisément associée d’une part à l’Artémis d’Ephèse, d’autre part aux Sept Dormants.

Il s’agit de la double ordalie de pureté sexuelle imposée à Leukippé et à Mélitté — deux surnoms d’Artémis — dans le roman grec des Amours de Leucippe et Clitophonέ où la première doit prouver sa virginité en se soumettant à l’épreuve de la grotte de Pan, et la seconde sa fidélité conjugale en subissant l’épreuve de la fontaine de Styx, dont l’eau bouillonne au contact des femmes adultères.

Ces rites et légendes de lustration, ici réinterprétés dans le contexte d’une ordalie, relèvent sans doute d’une symbolique calendaire plus générale liée à la période dite « caniculaire » et au régime des eaux, dont la régulation est particulièrement critique en cette seconde moitié du mois de juillet, où se massent les fêtes respectives des Sept Dormants, de saint Jacques, de sainte Madeleine, de saint Samson, et de sainte Marthe, dont j’ai essayé ailleurs de montrer la dimension caniculaire, de saint Elie, dont le nomΝ se retrouve dans « Elyas », héros de l’une des versions les plus connues de la légende du chevalier au Cygne, et dans les « Elies », souvent au nombre de sept, du folklore ossète. Période où, sous le signe des Pléiades et de Sirius, s’affrontent les forces de l’humide et du sec, où alternent les rituels d’exposition solaire et d’immersion, où enfin l’échauffement et le pourrissement général de la nature provoquent un dérèglement sexuel, canalisé par des rites orgiastiques présidés par une entité sacrée féminine particulièrement liée à la luxure, que ce soit pour la réprimer sous son aspect artémisien, ou pour l’exalter sous son aspect aphrodisiaque (cf. les deux « Marthe » et le soupçon d’impureté qui plane sur les épouses des sept rishis dans les équivalents indiens de cette mythologie.

 

Venceslas Kruta rappelle dans un article intitulé "Têtes jumelées » et jumeaux divins : essai d’iconographie celtique". (In : Études celtiques, 2016, vol. 42, no 1, pp. 33-57) que Sirius a un lien avec Lug :

Quelle que soit l’identification du second jumeau, il semble que les «têtes jumelées» de l’iconographie de l’art celtique représentent les Dioscures, les jumeaux divins de la tradition indo-européenne. Des deux, Lug était particulièrement vénéré chez les Celtes, car il était le sauveur des dieux, le porteur de la lumière du jour, de la belle saison et donc de la vie en général. Sa fête, Lugnasad, aurait été déterminée par le lever héliaque de Sirius, l’étoile la plus lumineuse de notre firmament. Son omniprésence dans l’iconographie préromaine n’a donc rien de surprenant.

 

Mythologie :
Eugène Huzar, auteur de La fin du monde par la science. (Librairie de E. Dentu, 1858) met en lien Sirius avec des mythes eschatologiques :
« Les Égyptiens dans leur mythologie reconnaissaient des périodes ou cycles de 1400 ans et même plus considérables qui devaient être terminés par des révolutions générales dans la nature tous les 3000 ans, disait la tradition, » à l'équinoxe du printemps, quand la sécheresse exerce son empire. Quand on attend la corne de salut et d'abondance, au lieu de l'inondation du Nil survient un déluge de feu, le monde entier est la proie des flammes, et la terre sacrée d'Hermès s'évanouit elle-même en fumée, puis Sirius revient, et avec lui l'inondation préservatrice. »

Il faut remarquer ceci, c'est que chez les Hindous Wichnou est le principe de l'eau et Siva le principe du feu, comme en Égypte Typhon est le feu, et Sirius est l'eau. Le grand rôle de Sirius et de Wichnou est donc d'éteindre l'incendie allumé par Siva et par Typhon. La fin du monde arrive donc par le feu, c'est-à-dire par Siva et Typhon qui consument tout : puis le déluge représenté par Wichnou et par Sirius vient éteindre l'incendie, et une nouvelle création sort du sein des flots qui la portaient en germe. Aussi les anciens adoraient-ils Wichnou et Sirius, ou l'élément liquide, comme symboles de régénération, et considéraient-ils Siva et Typhon ou le feu, comme les destructeurs du monde.

En Égypte, Hermès ou Sirius est encore l'esprit des esprits, c'est lui qui mène et ramène les âmes par toutes les sphères et assiste à la fin et au commencement de la grande carrière du monde et des temps, carrière fatale qui n'est autre chose que la grande année de trois millénaires après laquelle toutes choses se trouvent à leur première place et sont renouvelées.

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31 octobre 2022

Nephtys, dieux canopes (vases)

https://www2.ac-lyon.fr/etab/lycees/lyc-42/camus/optioninfo/egypte/nephthys.html

Le nom de Nephthys, déesse mineure du panthéon égyptien, signifie "dame de la demeure", c'est-à-dire "celle qui veille sur la nécropole". Soeur d'Isis et d'Osiris, elle est l'épouse de Seth, son frère. Mère d'Anubis qu'elle a enfanté par Osiris, elle aide Isis à rassembler les morceaux du corps du dieu assassiné par Seth. Nephthys Devenue gardienne des morts pour suivre son frère-amant dans l'au-delà, Nephthys est représentée sur les parois des tombeaux pleurant son frère avec sa soeur Isis, peu rancunière, dans leurs vêtements de deuil, l'une à la tête et l'autre au pied du cercueil. Depuis cette légende, elle participe activement à la protection des morts, considérés dans la religion égyptienne comme des Osiris. Lorsque le défunt, conduit par Anubis, Arrive devant le grand Osiris pour affronter son jugement, ce dernier est assis sur un trône derrière lequel se tiennent debout Isis et Nephthys, ce qui atteste la place importante de cette déesse dans l'acte de la résurection. Au même titre qu'Isis, elle est également la gardienne des canopes, vases dans lesquels sont entreposées les viscères du défunt. Nephthys, toujours associée à Isis, est également l'une des déesses invoquées lors de l'accouchement. Placée derrièrre la sage-femme, elle est sollicitée pour protéger la venue au monde du nouveau-né.est indissociable du mythe de la résurrection.

 

https://www.culture.gouv.fr/Thematiques/Musees/Les-musees-en-France/Les-collections-des-musees-de-France/Decouvrir-les-collections/Mythologie-egyptienne

Nephtys

Son nom signifie "la dame du château".
Elle a l'apparence d'une femme coiffée du hiéroglyphe de son nom : une corbeille supportée par une représentation de la maison.
Sœur d'Isis et d'Osiris, elle est l'épouse de Seth. Dans la lutte qui oppose Seth à Osiris, elle prend le parti de ce dernier et contribue à sa résurrection. Elle passe parfois pour être la mère d'Anubis, fils adultérin d'Osiris.
Elle est chargée de protéger, avec Neith, Selkis et Isis, l'un des quatre vases canopes, celui à tête de babouin qui contient les poumons.

Amsèt (Imsèt) L'un des quatre fils d'Horus, à tête humaine, avec Douamoutef, Hâpy et Qebehsenouf.
En compagine d'Isis, il veille sur le vase canope contenant le foie.

Douamoutef L'un des quatre fils d'Horus, avec Amsèt, Hâpy et Qebehsenouf. Il est généralement figuré avec une tête de chien
En compagnie de Neith, il veille sur le vase canope contenant l'estomac.
Son culte était rendu à Nékhen.


 Fils d'Horus : voir Amsèt, Douamoutef, Hâpy et Qebehsenouf

Ils sont préposés, avec les déesses Isis, Selkis, Neith et Nephthys, à la garde des viscères dans les vases canopes. Ils sont associés aux quatre parties du monde.

Hâpy L'un des quatre fils d'Horus, avec Amsèt, Douamoutef et Qebehsenouf. Il est généralement figuré avec une tête de babouin. Il ne doit pas être confondu avec son homonyme, personnifiant l'inondation.
En compagnie de Nephthys, il veille sur le vase canope contenant les poumons.
Son culte était rendu à Bouto.

Osiris

Osiris et Isis reçoivent l'Egypte à laquelle ils apportent la civilisation. Osiris s'impose comme l'archétype du souverain et, à ce titre, se trouve associé à la personne royale. Jaloux, son frère Seth, qui a reçu le désert, tue Osiris et découpe son cadavre. Isis rend à son époux défunt le souffle vital à la suite de quoi elle engendrera Horus. Osiris devient alors seigneur du monde souterrain et protecteur des défunts. Ce mythe illustre le processus de mort apparente et de germination souterraine des graines.
Pendant l'Ancien Empire, Osiris est vénéré dans les sanctuaires d'Abydos et de Busiris.

PTAH Il est représenté sous l'apparence d'un homme gainé dans un vêtement collant, coiffé d'une calotte et tenant un sceptre composite, comprenant les signes ânkh (signe de vie représentant une cordelette nouée) et djed (signe de stabilité représentant la colonne vertébrale d'Osiris) ornant le septre ouas (bâton à l'extrémité inférieure fourchue et surmonté d'une tête d'animal).
Considéré comme le démiurge, il engendre le monde en le concevant dans son cœur avant de le réaliser par le verbe.

Qebehsenouf L'un des quatre fils d'Horus, avec Amsèt, Douamoutef et Hâpy. Il est généralement figuré avec une tête de faucon.
En compagnie de Selqit, il veille sur le vase canope contenant les intestins.
Son culte était rendu à Nékhen.

Croix ankh,  croix ansée. Elle représente une cordelette nouée, symbole du souffle vital. Mais ce souffle vital ne peut se développer sans la force solaire, Ouas. Ankh et Ouas sont complémentaires.

Pilier Djed Originellement, ce symbole représenterait un arbre ébranché. Par la suite, il aurait été assimilé à l'épine dorsale d'Osiris, conservée à Busiris. Les quatre lignes horizontales seraient les vertèbres cervicales du dieu. Le pilier était un symbole de stabilité et de la cohésion entre la Haute et la Basse Egypte. Il constitue le pendant masculin du Tit (nœud d'Isis).

31 octobre 2022

Constellations Egypte Sirius/Orion/Oie-benou/géant

https://eduscol.education.fr/odysseum/phenix-loiseau-couleur-du-temps

Le phénix gréco-romain a pour ancêtre le bénou, oiseau sacré du Soleil anciennement attesté en Égypte.

En Egypte… le démiurge est toujours le dieu soleil auto-engendré ; il fait du bénou la première créature aux origines du monde ; puis elle devient une forme du temps solaire, matinal et vespéral, diurne et nocturne, puisque l'astre vit, meurt et revit chaque jour. Passé de la nuit à la mort, le bénou assimilé à l'âme ba des dieux et des hommes est psychagogue des défunts. Au quotidien, il se manifeste dans le calendrier religieux et civil, aux anniversaires du dieu solaire et à la fête du Nouvel An, pour le jubilé royal, et au lever héliaque de l'étoile Sodpet qui signale la crue du Nil, l'événement annuel majeur du pays.

Atoum engendre deux générations de dieux constituant une ennéade [7], tandis que d'autres cosmogonies font naître le soleil et le monde d'un œuf ou d'un lotus, et que d'autres villes honorent une ogdoade et une oie. La bergeronnette originelle est remplacée par un héron cendré, migrateur habitant des marais…

Faucon et héron, complémentaires pour représenter levant et couchant, échangent souvent leurs places. 

Affaibli à son coucher, le dieu soleil, accompagné du bénou, exécute un parcours nocturne dans la Douat… revenant en douze heures à son point de départ en traversant le monde souterrain sur une barque ; il y subit la menace du serpent Apophis, incarnation des forces des ténèbres, tout en se régénérant. Le bénou âme d'Osiris a aussi une connexion avec la planète Vénus, l'étoile du berger qui, selon les saisons, paraît le soir ou le matin, appelée « celle qui fait traverser l'oiseau bénou » : « Je suis le bénou, l'âme de Rê, et le guide des dieux dans la Douat. J'entre en faucon, je ressors en bénou. Étoile du matin, fraye-moi le chemin »

Ce voyage est une sorte de mort, plus encore quand se développe le culte d'Ausaré-Osiris, nouvelle forme de Rê, assassiné par son frère Seth jaloux de lui, démembré en douze morceaux et et ressuscité par son épouse Isis, qui conçoit de lui Horus le jeune, montré en faucon ; Osiris devient le souverain de cet hadès, et le bénou peut tenir le rôle du ba du dieu, l'âme éternelle, figurée traditionnellement en oiseau à tête humaine [12] : « Je suis l'oiseau bénouba de Rê, / Qui guide les esprits dans le monde souterrain, / Celui qui a fait revenir Osiris sur terre » [13]. Le héron peut porter la couronne osirienne atef, mitre blanche à deux plumes d'autruche, ou se percher sur un saule près de la tombe du dieu [14]. Il veille le mort

Le Livre des Morts du Papyrus Ani, parmi d'autres, montre l'oiseau au Champ des souchets, paradis égyptien où la vie des défunts se déroule comme de leur vivant [18]. L'oiseau appartient donc à la temporalité sacrée, immuable et incommensurable [19], mais aussi au temps profane et mesurable des hommes 

 

http://secretebase.free.fr/complots/zodiac/antique/antique.htm

fin du rituel de OUNAS. Ils semblent raconter l'ascension du Roi à travers le passage Nord de sa pyramide, d'où son âme va atteindre les étoiles dans le ciel du Nord.

Cette partie de la voûte céleste a joué un rôle important dans la religion égyptienne, parce que les anciens avaient réalisé qu'en raison de la position de certaines de ses étoiles jamais en dessous de l'horizon, elle ne peuvent pas mourrir, d'où le nom de " Ikhemu-sek " (celles qui ne meurent pas).

Ce sont les étoiles circumpolaires, elles étaient un puissant symbole de l'immortalité. Après avoir dirigé leur regard vers cette partie du ciel, les Egyptiens semblent avoir utilisé ses constellations pour marquer des moments précis de l'année, qui coïncide avec les principaux festivals saisonniers. Dans le passage de sortie de la pyramide OUNAS, le roi semble être identifié avec trois des constellations du Nord.

Un Faucon du Nord

Sur une carte du désert occidental de l'ancienne Egypte, on peut voir clairement que le centre du ciel est représenté comme un trône gardé par des faucons. Des recherches montrent qu'au début des dynasties pharaoniques, le pharaon Narmer était représenté comme " le souverain du pôle "

….

Pendant tout le Moyen Âge la figure de ST-MICHEL est très populaire, il est plus souvent appelé « Saint-Michel-au-Péril-de-la-Mer » car il serait sauvé de la noyade, comme le HORUS antique puisque la barque solaire est aussi représentée dans les étoiles, elle est guidée par SELKIS avatar de MARIE-ISIS (Aset) et des autres figures. 

SELKIS et ses avatars (Freya chez les scandinaves, Isis / Aset chez les ptolémées, Athena chez les Grecs, etc.) celle qui redonne le soufle de vie et guide le peuple pour la liberté et la destruction de notre fausse MATRICE de l'âge des POISSONS.

L’oiseau égyptien

La constellation de l'OISEAU chez les anciens Egyptiens est mystérieuse, cela pourrait être le MILAN , le FAUCON ou la GRUE, etc. il y a beaucoup d'animaux dans les cultes Egyptiens. En Occident, la constellation du TRIANGLE (Triangulum Majus) avait le nom de DELTOTRON (Grec) ou DELTOTUM (Latin) et ressemblait à la lettre grecque majuscule DELTA, elle représente peut-être le DELTA du Nil, bien que pour d'autres auteurs l'embouchure du Nil était les POISSONS dépassant de l'écliptique.

La constellation TRIANGLE est parfaitement isocèle, son dessin dans le ciel est située exactement à l'endroit où il y avait le bec de l'OISEAU des Egyptiens, le corps et les ailes de l'animal se trouvant dans la constellation de PERSEE tenant la GORGONE de notre atlas moderne. La forme de cet OISEAU enlevé du ciel ressemble étrangement au symbole de la CROIX ÂNKH.

L’OISEAU est messager, il abrite souvent l’âme d’un roi mort. Dans la mythologie égyptienne, l'OIE ou la GRUE est le BENOU, il représente l'âme de R qui le précède dans la barque solaire

L'OIE du Nil est aussi le symbole du " Fils de Dieu, lorsque les Pharaons furent identifiés au soleil, leur âme fut représentée sous la forme d'une OIE, car le " soleil sort de l'oeuf primordial ".On en trouve une au-dessus de l'oeuf cosmique sur le Zodiaque de Denderah. L'avènement d'un nouveau roi était signalé par un lâcher de quatre oies sauvages aux quatre coins de l'horizon. Les OIES sauvages étaient considérées comme des messagères entre le ciel et la terre.

En Héraldique les CYGNES (quelquefois appelée Anser) et les OIES sont des avatars des GRUES, elles deviennent aussi des CIGOGNES ou des CORMORANS. Chez les peuple du Nord, le " pied de grue " est la RUNE de la protection ALGIZ , elle représente " l’esprit ramifié de Cernunos " ou un " élan " (Eolh), la tête en bas c'est aussi la rune " If " en vieux norrois, cette rune ressemble beaucoup à la forme de la constellation de l'oiseau Egyptien que l'on a enlevé du ciel.

L’OIE est un animal sacré, sinon l’animal le plus sacré, pour de très anciens peuples. Elle signifie vigilance, prospérité matérielle, mais aussi pureté. L’OIE est l’amie d’Aphrodite, blanche comme la Voie Lactée, elle conduit également à la mort et, par le fait, à la résurrection. Chez les Grecs et les Hindous l'oeuf cosmique est l’œuf de LEDA (une Oie) et de ZEUS (le Cygne) qui sont deux pôles comme le yin et le yang. C’est le Brahmanda couvé par le Hamsa, le BRAHMA (Abraham) qui recherche le sommet de l’Arbre du Monde, le nouvel axe du pôle après le Grand Cataclysme (la reforge du ciel) de l'âge des POISSONS.

Comme il n'y a pas de hasard, la GRUE (et ses avatars) est un symbole solaire tenant vigilance, elle tient une " Pierre d’Argent ", cette pierre prend le nom de " vigilance " tardivement. Elle incarne ainsi le triomphe de la lumière (la connaissance) sur les ténèbres et l’ignorance profane. La GRUE ou l'OIE se trouve parfois supportée sur les blasons par un AIGLE à deux têtes.

La véritable histoire se déroule donc sur une barque dans le ciel avec ORION et la constellation de la VIERGE c'est à dire SELKIS la NEPE (ou scorpion d'eau) qui deviendra plus tard la gardienne des 4 directions et SCORPION (plus tard assimilé à SETH) protecteur de la NECROPOLE. Tout n'est donc pas faux, mais cette histroire est cachée au monde depuis la nuit des temps et était mal comprise par l'élite égyptienne qui croyait en une réincarnation du Pharaon.

Voir carte Sah(orion)-Oie (persée-triangle)-Nekht(seth)

Sah(orion)-Oie (persée-triangle)-Nekht(seth)

Le géant NEKHT serait assimilé à SETH, alors il serait la première représentation du mal, et comme cette histoire semble se dérouler sur l'eau cela pourrait être TYPHON (Seth) c'est à dire un ouragan ou un cyclone qui vient faire chavirer l'embarcation.

Dieu de la mémoire et guide de la main des scribes, GEB était honoré à Héliopolis, et son animal sacré était l'oie, qui formait d'ailleurs un des hiéroglyphes de son nom.

Cygne-renard-oie-Miroir-dUranie-astronomieJosaphat-Aspin

 

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31 octobre 2022

Chien Fu ou Fo et boule fleur de vie

Chien chinois devant temple avec boule couverte de fleur de vie

https://la-porte-du-bonheur.com/blogs/blog/signification-du-chien-fu-le-lion-chinois-legendaire

La femelle est souvent représentée posant sa patte sur le dos d’un petit, illustrant par là le côté yin, le pouvoir intérieur du pôle féminin du monde. Les qualités qui lui sont alors associées sont la force tranquille, la compassion, le soin à ses proches et la guérison.

C’est donc la femelle qui protège le bâtiment devant lequel elle se trouve, et ceux qui sont à l’intérieur.

À côté d’elle, nous avons le mâle qui, lui, pose plutôt sa patte sur une sphère impériale, grand symbole de pouvoir et d’influence dans la Chine impériale. Vous l’aurez deviné : cela évoque le côté yang, la volonté de conquête et de domination. Les qualités associées sont ici la force, la puissance, le courage et la férocité.

Il use alors de ces capacités pour éloigner les esprits et énergies mauvaises.

Photos Nassim Haramein

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BOULE gravée de fleur de vie

Cité interdite : 2 chiens géants sont à l’entrée

Le lion mâle, avec sa patte placé sur le globe, représente la domination de l’empereur sur la Chine entière.

La lionne, elle, joue avec ses petits, montrant ainsi la fertilité des terres et des rivières du pays.

Pour beaucoup de spécialistes, les chiens fu de la Cité Interdite représentent ce qu’il put y avoir de plus grandiose dans l’Empire du Milieu.

La boule gravée symbolise les trésors de la philosophie bouddhiste

A l'entrée de la cité interdite à Pekin en Chine, se dresse un des lions-gardiens de ce lieu ; autrement appelés Fu Dogs. Sous sa patte se cache une sphère dont la surface est ornementée du symbole de la Fleur de Vie. Ces lions, comme le Sphinx en Egypte, sont considérés comme les gardiens protecteurs du savoir.
Le gardien protège en fait sous sa patte la structure géométrique de l'Espace, ou comment le champ du vide créé notre monde à chaque échelle, dans une structure harmonieuse, holographique et fractale.

31 octobre 2022

Physique quantique

Video Nassim Haramein

https://www.youtube.com/watch?v=6k7vZ6lMgwY

animation 1h34 cube - étoile

 

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Nassim Haramein, William brown, Amira Val Baker sur la conscience

ER-EPR: intrication par les trous de ver

Conscience: plus comme émetteur-récepteur d’information (c radio : avec cristal en résonnance pour capter longueur d’onde)

C’est votre état d’émotion (qui influe aussi sur l’état biophysique : fréquence du corps, qui vous permet de capter différentes longueurs d’onde-sources d’information.) Donc communication possible avec le Tout de l’univers.

William Brown, biophysicien théorique dont les recherches sur l’ADN liée à la conscience humaine lui ont valu d’être congédié de son poste à l’université. Il travaille maintenant pour la Resonance Project Foundation et pour l’Institute for Unified Physics de Hawaï.

Amira Val Baker Elle a obtenu sa maîtrise en astrophysique de l'University College de Londres et est titulaire d'un doctorat en astrophysique de l'Open University sous la supervision du Dr Andrew Norton, qui est actuellement vice-président de la Royal Astronomical Society. Elle a complété des bourses à la National Science Foundation REU aux États-Unis et à l'Université d'Alicante en Espagne.

https://fr.resonancescience.org/blog/Astrophysique-Les-Trous-Noirs-Apparaissent-ils-En-Premier

Charles Mesner et John Wheeler :

 

« Il n’y a rien d’autre dans le monde que de l’espace vide courbé. La matière, la charge, l’électromagnétisme et les autres champs ne sont que des manifestations de la courbure de l’espace. La physique est géométrie » - Classical Physics as Geometry

 

https://www.pourlascience.fr/sd/astrophysique/trous-noirs-comment-resoudre-le-paradoxe-de-l-information-20377.php

Cette énigme est un paradoxe qui porte sur le devenir de l’information dans un trou noir. En étudiant cette question, les physiciens ont découvert que la simple existence des trous noirs est en contradiction avec les lois de la physique quantique, qui décrivent jusqu’à présent avec succès tout le reste de l’Univers. Pour résoudre ce paradoxe, il sera peut-être nécessaire d’opérer une révolution conceptuelle aussi profonde que celle qui a conduit à l’avènement de la mécanique quantique.

 

https://trustmyscience.com/trou-noir-cheveux-quantiques-paradoxe-information-hawking-resolu/

Trou noir et information

les auteurs affirment que les trous noirs sont bien plus complexes. Ils estiment que leur théorie de cheveux quantiques fournit le mécanisme par lequel les informations sont préservées lors de l’effondrement d’un trou noir. Cette nouvelle solution applique la pensée quantique à la gravité sous la forme de particules théoriques appelées gravitons. Ces particules élémentaires hypothétiques transmettraient la gravité dans la plupart des systèmes de gravité quantique, de la même manière que le photon est associé à la force électromagnétique. Grâce à une série d’étapes logiques montrant la façon dont les gravitons pourraient potentiellement se comporter dans certaines conditions d’énergie, l’équipe a démontré son modèle expliquant comment les informations, à l’intérieur d’un trou noir, peuvent rester connectées à l’espace environnant.

Néanmoins, il n’y a aucun moyen évident de tester la théorie avec des observations astronomiques, les fluctuations gravitationnelles seraient trop petites pour être mesurées. En tant que théorie, elle est intéressante, basée sur un cadre solide. Mais elle doit faire l’objet d’un examen minutieux de la part de la communauté scientifique.

Le professeur Calmet conclut au sujet de sa découverte, dans un communiqué : « Il faudra du temps pour que les gens l’acceptent. L’une des conséquences du paradoxe de Hawking était que la relativité générale et la mécanique quantique étaient incompatibles. Ce que nous constatons, c’est qu’elles sont tout à fait compatibles. Il faudra donc du temps pour que les gens acceptent qu’il ne soit pas nécessaire de trouver une solution radicale pour résoudre le problème ».

 

31 octobre 2022

physique quantique Prix Nobel et Templeton (spiritualité), Franck Wilczek

 

https://whyevolutionistrue-com.translate.goog/2022/05/20/frank-wilczek-the-newest-templeton-prize-winner-talks-about-science-religion-and-their-relationship/?_x_tr_sl=en&_x_tr_tl=fr&_x_tr_hl=fr&_x_tr_pto=sc

MAI 2022

Le Los Angeles Times a une longue interview avec Frank Wilczek , polymathe et lauréat du prix Nobel de physique qui a récemment décroché le prix Templeton de 1,3 million de dollars . Comme je l'ai écrit il y a quelques jours, Wilczek ne correspond pas au moule de ceux qui ont remporté le prix au cours des dernières décennies, car il ne professe aucune croyance en un dieu personnel (il est panthéiste) et met l'accent sur le pouvoir de la science contre la foi. Il est vrai, cependant, que le prix, qui était autrefois décerné à des croyants comme Mère Teresa et Billy Graham, est de plus en plus décerné à des scientifiques.

En plus des découvertes révolutionnaires, le travail de Wilczek l'a également conduit à certaines des mêmes conclusions partagées par les mystiques de toutes les religions : le mythe de la séparation et l'interdépendance fondamentale de toutes choses.

… Wilczek semble être l'un de nous « non » : un « panthéiste » qui rejette l'idée d'un Dieu personnel. Au lieu de cela, il voit la nature entière comme « Dieu ». Eh bien, je pourrais dire cela aussi, professant que je vois toute la panoplie de l'évolution comme Dieu.

… Comme il l'écrit dans « Fundamentals », « L'étude détaillée de la matière révèle que notre corps et notre cerveau — la plate-forme physique de notre « moi » — est, contre toute intuition, construit à partir de la même matière que le « non-soi », et apparaît être continu avec lui.

D'autres idées spirituelles issues de ses décennies d'études scientifiques incluent l'idée de complémentarité - que différentes façons de voir la même chose peuvent être informatives et valables, mais difficiles ou impossibles à maintenir en même temps, et que la science nous enseigne à la fois l'humilité et l'autonomie.

La citation donnée par Wilczek est loin d'être «spirituelle»: elle soutient que la matière de notre corps et de notre cerveau obéit aux lois de la physique, qu'elles soient déterministes ou indéterministes. Ce n'est PAS « spirituel ! (Il exclut aussi plus ou moins une « âme ».)

Et l'idée de « complémentarité » renvoie clairement à l'interprétation de Copenhague de la mécanique quantique : un électron peut se comporter à la fois comme une particule et comme une onde. Nous ne comprenons pas la mécanique quantique à son niveau le plus élémentaire - correspond-elle à une réalité ? - mais notre manque de compréhension ne favorise pas la spiritualité, pas plus que notre incapacité à comprendre ce que sont la matière noire ou l'énergie noire constituent une "intuition spirituelle". .”

F W dit : Je crois que le monde entier est sacré et que nous devons adopter une attitude révérencielle à son égard.

 

la science elle-même conduit au principe profond de complémentarité, ce qui signifie que pour répondre à différents types de questions, vous pouvez avoir besoin de différents types d'approches qui peuvent être mutuellement incompréhensibles ou même superficiellement contradictoires.

Sir Isaac Newton était un chrétien très croyant et consacrait probablement autant de temps à l'étude des Écritures et de la théologie qu'à la physique et aux mathématiques.

Einstein, d'autre part, parlait souvent de Dieu - parfois il utilisait ce mot, parfois il disait "l'ancien" - mais son concept était très différent. Lorsqu'on lui a sérieusement demandé ce qu'il entendait par là, il a répondu qu'il croyait au Dieu de Spinoza, qui identifiait Dieu à la réalité, à l'œuvre de Dieu.

C'était le point de vue d'Einstein et c'est beaucoup plus proche de mon esprit. J'ajouterais seulement à cela que je pense que Dieu n'est pas seulement le monde tel qu'il est, mais le monde tel qu'il devrait être. Donc, pour moi, Dieu est en construction. Mon concept de Dieu est vraiment basé sur ce que j'apprends sur la nature de la réalité.

Là encore, Wilczek admet qu'il voit Dieu comme une « réalité », non comme quelque chose de surnaturel. Les dieux d'Einstein et de Spinoza n'étaient pas des dieux divins, mais simplement une réalité physique, et l'émerveillement devant la réalité n'est pas une religion. Einstein, bien sûr, a rejeté l'idée d'un Dieu personnel, et je ne crois pas avoir jamais dit que la «réalité» est «l'œuvre de Dieu» (mais je suis prêt à être corrigé). Pour autant que je sache de ma lecture d'Einstein, il était un panthéiste pur et simple, et toute palabre sur ce que Dieu faisait ou voulait (comme "ne pas jouer aux dés") n'était que de simples réflexions sur la nature de la réalité.

https://lesactualites.news/technologie-et-science/dieu-la-matiere-noire-et-les-chats-qui-tombent-une-conversation-avec-frank-wilczek-laureat-du-prix-templeton-2022/

L’un de vos plus récents succès a été de prédire l’existence d’un nouvel état quantique de la matière que vous avez surnommé un “cristal temporel” parce que ses particules présentent un comportement répétitif – comme un pendule oscillant – mais sans consommer d’énergie. Comment vous est venue l’idée ?

 

Il y a presque 10 ans, je me préparais à donner un cours sur la symétrie, et j’ai pensé : « Pensons à la symétrie cristalline en plus qu’en 3D ; pensons aux cristaux qui sont périodiques dans le temps. Fondamentalement, les cristaux de temps sont des horloges auto-organisées, celles qui ne sont pas construites mais surgissent spontanément parce qu’elles veulent être des horloges. Maintenant, si vous avez des systèmes qui veulent spontanément bouger, cela ressemble dangereusement à une machine à mouvement perpétuel, et cela avait effrayé les physiciens. Mais j’ai reçu plusieurs injections de confiance au cours de ma carrière, donc je n’ai pas eu peur et j’ai sauté là où les anges ont peur de marcher. Au départ, je voulais l’appeler “rupture spontanée de la symétrie de la traduction temporelle”, mais ma femme Betsy Devine a dit : “Qu’est-ce que c’est que ça ?” Ils sont donc devenus des cristaux de temps.

Des cristaux de temps ont maintenant été créés en laboratoire et dans un ordinateur quantique. Comment pourraient-ils être utiles ?

L’application la plus prometteuse consiste à fabriquer de nouvelles et meilleures horloges, plus portables et plus robustes. La fabrication d’horloges précises est une frontière importante en physique; [they are] utilisé dans le GPS, par exemple. Il est également important de créer des horloges compatibles avec la mécanique quantique, car les ordinateurs quantiques auront besoin d’horloges compatibles.

Vous avez l’habitude de trouver des noms accrocheurs. Dans les années 1970, vous avez proposé une nouvelle particule hypothétique que vous avez appelée “axion” – inspirée d’un détergent à lessive – parce que son existence résoudrait un problème technique compliqué dans le fonctionnement de la physique des particules. Depuis, d’autres physiciens ont suggéré que les axions, s’ils existent, ont exactement les bonnes propriétés pour constituer la matière noire. Comment progresse la recherche des axions ?

Les axions sont super excitants. Il était totalement inattendu pour moi au début que la théorie soit parfaitement conçue pour expliquer la matière noire, mais cette possibilité a gagné du terrain. C’est en partie parce que les recherches des autres principaux candidats de la matière noire, les soi-disant WIMP (particules massives à faible interaction), se sont révélées vides, de sorte que les axions semblent meilleurs en comparaison. Et au cours des dernières années, il y a eu des idées vraiment prometteuses pour détecter les axions de la matière noire. J’en ai trouvé un avec les chercheurs de l’Université de Stockholm, Alex Millar et Matt Lawson, qui utilise un “métamatériau” – un matériau qui a été conçu pour traiter la lumière de manière particulière – comme une sorte d'”antenne” pour les axions. La collaboration ALPHA a testé des prototypes, et je suis optimiste, presque confiant, que d’ici cinq à 10 ans, nous aurons des résultats définitifs.

Et “axion” est maintenant dans le Dictionnaire anglais d’oxford. Lorsque vous êtes dans l’OED, vous savez que vous êtes arrivé.

Vous avez également inventé le nom d’une autre nouvelle particule, le “anyon”. Le modèle standard admet deux types de particules élémentaires : les « fermions » (qui incluent les électrons) et les « bosons » (tels que les photons de la lumière). L’anyon est une troisième catégorie de “quasiparticule” qui émerge à travers le comportement collectif de groupes d’électrons dans certains systèmes quantiques. Vous l’aviez prédit en 1984, mais cela n’a été confirmé que ces dernières années. Quelles sont les dernières nouvelles sur anyons ?

Je pensais qu’il faudrait quelques mois pour vérifier que vous pouviez avoir n’importe qui, mais cela a pris près de 40 ans. Pendant ce temps, il y a eu littéralement des milliers d’articles sur n’importe qui, mais très peu étaient expérimentaux. Les gens ont également réalisé que les anyons pouvaient être utiles comme moyens de stockage d’informations – et que cela pouvait potentiellement être produit à l’échelle industrielle – donnant naissance au domaine de “l’informatique quantique topologique”. Il y a maintenant eu des expériences de prototypes en Chine et des investissements sérieux de Microsoft. Le mois dernier, Microsoft a annoncé qu’ils avaient créé le genre de n’importe qui dont nous avons besoin pour faire décoller sérieusement les applications d’informatique quantique. Ainsi, tous ces milliers d’articles théoriques entrent enfin en contact avec la réalité pratique et même la technologie.

Vous avez clairement le don de proposer des concepts révolutionnaires en physique. Avez-vous d’autres idées révolutionnaires en préparation ?

Oui, mais je ne veux pas leur porter la poisse en les mentionnant ici avec désinvolture ! Je vais vous dire quelque chose d’amusant sur lequel je travaille, cependant : il y a une idée mathématique abstraite appelée « symétrie de jauge » qui sous-tend la physique des particules. C’est un outil puissant, mais c’est un mystère quant à sa raison d’être.

https://lesactualites.news/monde/questions-reponses-parler-de-dieu-de-la-science-et-de-la-religion-avec-le-physicien-theoricien-frank-wilczek/

 Au cours des 50 dernières années, les idées et les idées de Wilczek ont ​​touché presque tous les recoins de la physique. Il a remporté le prix Nobel en 2004 pour sa description théorique de la force nucléaire forte, désormais une pierre angulaire du modèle standard, qui postule que tout dans l’univers est constitué de quelques blocs de construction fondamentaux qui interagissent les uns avec les autres par pas plus de quatre les forces fondamentales — la force forte, la force faible, la force électromagnétique et la force gravitationnelle.

 

En plus des découvertes révolutionnaires, le travail de Wilczek l’a également conduit à certaines des mêmes conclusions partagées par les mystiques de toutes les religions : le mythe de la séparation et l’interdépendance fondamentale de toutes choses.

Comme il l’écrit dans « Fundamentals », « L’étude détaillée de la matière révèle que notre corps et notre cerveau — la plate-forme physique de notre « moi » — est, contre toute intuition, construit à partir de la même matière que le « non-soi », et apparaît être continu avec lui.

Les amis et les étudiants de Wilczek le décrivent comme un scientifique gentil et généreux qui n’a jamais perdu son émerveillement enfantin devant l’immense beauté du monde et son fonctionnement.

“Il y a une distinction entre la curiosité et l’émerveillement”, a déclaré Jordan Cotler, qui étudie la physique théorique à Harvard et qui a commencé à travailler avec Wilczek alors qu’il était étudiant de premier cycle. “La curiosité est une vision intellectuelle, mais l’émerveillement suggère qu’il y a quelque chose dans votre âme qui vous oblige à en savoir plus sur le monde. C’est quelque chose qu’il incarne d’une manière réelle et authentique.

Dieu peut être construit. Et c’est ce que j’espère que nous faisons d’une manière trouble. Comme je l’ai dit, Dieu pour moi est le Dieu de Spinoza et d’Einstein, complété par l’idée que nous jouons un rôle dans sa création.


Sachant ce que vous savez des règles fondamentales et des propriétés de la matière, pensez-vous que ce monde est une illusion ?

Je ne dirais pas que la réalité est une illusion. Nous en faisons l’expérience, mais nos modèles naïfs de la réalité, ceux auxquels nous sommes arrivés en tant qu’enfants, ne lui rendent pas justice.

Une de mes citations préférées dans votre livre est celle-ci : “Le monde est grand, mais vous n’êtes pas petit.” Comment cette vérité a-t-elle affecté votre vie ?

Parfois, quand je suis découragé ou que quelque chose de désagréable s’est produit, je me rappelle cela. Le monde est grand, donc à l’échelle cosmique, mes petits malheurs n’ont pas d’importance. Mais ils comptent pour moi, et je devrais faire quelque chose à leur sujet. Mais je ne devrais pas les laisser trop me rabaisser car les enjeux à l’échelle cosmique, dans l’ensemble, sont faibles. Ayez de l’humilité mais aussi du respect de vous-même. C’est ce que l’univers nous dit.

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