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26 septembre 2014

Couleurs et symbolisme, Vitraux

Couleurs et symbolisme

http://rosamystica.oldiblog.com/?page=articles&rub=326113

Pausanias reconnaît également deux Vénus, l'une céleste et l'autre terrestre, l'une verte et l'autre noire. A cette Vénus-Uranie se rapporte le symbolisme de la rose cher aux ésotéristes se rattachant à saint Jean, tandis que la Vénus terrestre est plutôt en relation avec ce que le moyen-âge appelait le symbolisme de la fraise sauvage.

symbolique couleur verte, Vert

Le Graal, calice hermétique qui est aussi le réceptacle du "véritable Elixir rouge",

Médecine des Sages, Anatomia Auri, 1628

 

Dans le symbolisme hermétique, la rose correspond à la quintessence, c'est-à-dire à l'éther primordial et indifférencié, première manifestation de la Sophia. Or Vénus est prise par de nombreux alchimistes pour le symbole de leur matière première et parfois aussi de leur matière prochaine. C'est alors que j'appellerai à nouveau l'attention du lecteur sur la couleur verte et sur le symbolisme de la Table d'émeraude qu'a si bien vu M. Fidel Amy-Sage. Michel Maïer dit que les anciens entendaient par Vénus une matière sans laquelle on ne peut faire le Grand Œuvre. Flamel cite ces paroles du pseudo-Démocrite : « Ornez les épaules et la poitrine de la Déesse de Paphos ; elle en deviendra très belle, et quittera la couleur verte pour en prendre une dorée. »

couleurs héraldiques

1 « Les couleurs héraldiques définissent et symbolisent les degrés d’approche et de réalisation en soi de la lumière divine. La palette du blason est ainsi fixée par rapport à la nature de cette lumière intérieure et par rapport aux différentes étapes de sa recherche. Cette lumière étant la vie véritable, les couleurs du blason évoquent les degrés de réalisation de cette vie, ou les aspects particuliers qui en ont été perçus et développés.

Les couleurs sont au nombre de sept : les cinq émaux (sable, gueules, azur, sinople et pourpre) et les deux métaux (argent et or) auxquels il faut ajouter aussi deux fourrures : l’hermine et le vair.

Les sept couleurs héraldiques sont les sept barreaux de l’échelle de l’initiation hermétique (…).

1. L’argent est le symbole de la première renaissance, de l’initiation proprement dite. Il correspond à l’éveil de la conscience après la « première mort », mort au monde profane et libération des étreintes du monde physique. (…) Par cette première initiation, l’homme découvre en lui-même « cette lumière qui éclaire tout homme venant en ce monde (Saint Jean) mais encore sous de nombreux voiles, qu’il faudra ôter un à un, pour parvenir à ne faire qu’un avec cette lumière. (…)

2. Le sable est un symbole de mort et de passage. Il n’est pas exactement une couleur puisque le noir est l’état indifférencié avant que se manifestent les couleurs et qui les contient toutes en puissance. (…) Le sable peut se référer aux trois morts initiatiques et comme Saturne, évoquer aussi bien « l’âge de fer » et le plomb, c’est-à-dire le chaos du monde profane et chuté avant le « Fiat Lux » initiatique re-créateur, ou bien « l’âge d’or » des origines paradisiaques reconquises et l’accomplissement des Grands Mystères. (…)

3. Le gueules, ou bellic, est l’émail de la guerre que mène le chevalier contre les ennemis de la Foi, de la vraie lumière, et contre ses démons intérieurs. Par là, il témoigne de ce combat pour résorber la dualité dans l’unité qui conduit à sacrifier le moi, au besoin en versant son sang. Car le sang est le support de la régénération comme il l’est de la vie en général. C’est par là que s’amorce le chemin de l’œuvre au rouge. (…).

4. L’azur est la couleur du firmament, c’est-à-dire du suprême degré de la création visible. Il symbolise l’accession à la maîtrise cosmique. Le moi une fois combattu et dominé, l’homme libéré parvient à l’unité dans le Soi, au seuil de la Paix, par la réalisation de l’accord avec la volonté du Ciel et des Noces de l’âme et de l’esprit. C’est pourquoi l’azur est la couleur particulière du manteau des rois et le champ de l’écu qui combine les symboles de la royauté par excellence, celui de la France « Fille aînée de l’Eglise ». (…) Avec cette couleur on atteint le seuil où décroît définitivement l’individualité mortelle et où s’épanouit la personnalité véritable spirituelle dans la connaissance parfaite qui est l’or. (…)

5. L’or, seul métal inaltérable, marque le centre de la vie spirituelle, l’état où l’être abolit définitivement le moi corruptible pour revêtir l’incorruptibilité. L’or (…) dans le langage de l’ésotérisme (…) correspond au passage des « Petits » aux « Grands Mystères », à l’état de restauration de la nature humaine d’avant la chute, celui d’Adam dans le Paradis, et à la réalisation du salut. (…) La Foi que symbolise l’or, connaissance véritable et sans voile de la lumière divine, au-delà des limites de la raison individuelle et de la perception discursive, suffit à la justification de l’homme et à son salut. Encore s’agit-il de la Foi plénière, féconde en œuvres, qui « déplace les montagnes » et non de la croyance plus ou moins aveugle et sentimentale que l’on place souvent sous ce terme. (…)

  1. Le sinople est à proprement parler la couleur de la vie nouvelle et de la vivification. On dit de quelqu’un demeuré jeune qu’il est « vert ». De même ceux qui ont accédé dés ici-bas à l’immortalité ont été peints ou dépeints comme verts ou vêtus de vert : ainsi pour saint Jean l’Évangéliste ou pour le Prophète Élie qualifié de « verdoyant ». Tous deux possédaient « l’élixir de jouvence » qui n’est qu’une manifestation de l’effusion totale de l’Esprit vivifiant en tout l’être. (…) Le sinople est l’emblème de l’Espérance qui est la certitude de la seule réalité durable et du caractère illusoire des apparences du monde visible. Elle signifie la floraison de l’Esprit et le printemps de l’Homme régénéré, tourné vers l’été du Paradis et les fruits de la Grâce. Sinople vient du bas latin « sinopis » qui signifie à la fois rouge et vert : la vertu secrète du vert et du sinople est qu’il contient le rouge et le pourpre.

    7. Le pourpre est à la fois un émail et un métal (…) la synthèse et comme l’achèvement des couleurs héraldiques, ou plutôt leur point central où elles s’unissent. (…) Le pourpre est la couleur de la Pierre Philosophale, et aussi, non sans raison, celle du chrême de la Sainte Ampoule du sacre des rois de France. Elle exprime la plénitude de l’Esprit, le seuil de la vie divine, et la souveraineté sur l’univers. (…) L’homme qui l’a atteinte est dans la béatitude et sur la voie de la délivrance définitive. (…) Au-delà de cet ultime échelon, il ne peut plus exister de couleurs car l’être échappe au cosmos et au monde des formes visibles pour entrer par la Grâce dans le monde divin. De la transmutation en l’or, le pourpre conduit à la dernière transformation dans l’union définitive avec l’Être au-delà de tout être, au centre du Soi. »

    Gérard de Sorval

     

    Extrait du livre de Gérard de Sorval, Le langage secret du blason, chapitre 5 “La lumière d’or des origines”, éd. Dervy, 2003,

 

Bourges

Strasbourg, Rayon vert de l'équinoxe, équinoxe et rayon vert

http://rosamystica.oldiblog.com/?page=articles&rub=451863

Dans la cathédrale de Strasbourg monte un murmure admiratif et les flashs des touristes crépitent: il est 11H38 - midi à l'heure solaire- et, comme à chaque équinoxe, le rayon vert fend un vitrail, traverse la chaire et vient "illuminer" un Christ gothique. Le printemps est arrivé. Par chance, le soleil est de la partie mercredi pour colorer en vert le rai de lumière qui traverse le vitrail méridional représentant Juda, ancêtre de Jésus. A la minute attendue, il se positionne sur le dais surplombant le Christ en pierre datant de 1485, puis il illumine le visage de la statue, descendant peu à peu jusqu'à ses pieds pendant une course de 20 minutes environ.Pendant une semaine, il continuera à apparaître à la même heure, mais un peu plus bas chaque jour. Il disparaîtra ensuite jusqu'au 23 septembre, jour de l'équinoxe d'automne, à 12H24 précise.

 

Amiens : http://rosamystica.oldiblog.com/?page=articles&rub=451878

La couleur des vitraux est importante et leur place n'est pas due, on s'en doute, au hasard dans l'édifice : certaines couleurs dominent à certaines places.

 

* Est : le vert

* Nord : le bleu foncé

* Sud : le jaune

* Ouest : le rouge

 

La symbolique des couleurs est elle aussi alchimique.

Au nord, partie de la cathédrale que le soleil ne pénètre jamais directement, nous avons l'Oeuvre au noir. C'est là que l'on trouve la Materia Prima, c'est le début du chemin symbolique que devra parcourir l'Adepte. Il représente le néant primordial, le chaos, l'océan des origines. Nous sommes en un lieu sombre, qui dissimule en son sein le secret des origines. Il faut y descendre pour y puiser la Sapience.

 

VITRIOL : Visita Interiorem Terrae rectificando Invenies Operae Lapidem. : Descends dans les entrailles de la Terre, en distillant, tu trouveras la pierre de l'Oeuvre.

 

Ou encore : Visita Interiorem Terrae rectificando Invenies Occultum Lapidem. : Explore l'intérieur de la Terre. En rectifiant, tu découvriras la pierre cachée.

 

Deux traductions, deux conceptions très proches. La première exprime le processus de transformation, le retour de l'être au noyau le plus intime de la personne humaine... Ce qui revient à dire : Descends au plus profond de toi-même et tu trouves le noyau insécable, sur lequel tu pourras bâtir une autre personnalité, un homme nouveau (Dictionnaire des Symboles ) . Le second exprime la synthèse des opérations alchimiques, que ce soit dans les métaux ou dans l'être humain. Il s'agit là de se reconstruire soi-même, de sublimer son être. La matière, en suivant le même processus, est le témoin de la progression de l'Adepte. Il découvre et réalise la présence immanente et transformante de Dieu en lui. Il faut retrouver l'état originel pour comprendre, remonter à la matrice primordiale dans laquelle se trouve l'oeuf au milieu des eaux. Cela ressemble fort au processus de la naissance : l'enfant se développe dans les ténèbres, au sein de la matrice maternelle, et entouré de liquide. Puis il sort pour naître à la lumière. L'Adepte doit être toujours vigilant et de pouvoir attraper l'Oeuf philosophal quand il sera devant lui.

On remarquera aussi que c'est dans l'endroit le plus sombre que l'on trouvait autrefois les baptistères. Faut-il vraiment en expliquer la raison ?

 

Au sud, le jaune domine : c'est le soleil de midi, celui de l'Oeuvre au blanc. C'est l'oeuvre à accomplir. La matière enfin trouvée, il faut maintenant commencer le travail de transmutation. A midi, la rose explose et tournoie d'un feu extraordinaire, le "Feu de Roue" des alchimistes ( que l'on retrouve aussi sur la façade occidentale : Ezechiel méditant devant deux roues entrelacées ou bien l'Adepte méditant sur le feu de roue ? ). Cette étape est importante : l'Adepte peut enfin travailler au grand jour, la matière a suffisamment mûri.

 

A l'occident, la grande rosace rouge symbolise l'Oeuvre au rouge. Dans un chatoiement de jaune et d'orange, c'est l'étape décisive : la Pierre doit acquérir son efficacité. C'est la dernière étape du pèlerinage, la plus délicate où il faut se méfier des faux prophètes. La Rosace regarde l'Or Riant ou Orient, Or pur où se trouve le maître autel, lieu de la transmutation à la fois physique et spirituelle.

 

Le Signe de Croix ( crux ou encore creuset ) est tracé : Septentrion, Midi, Occident et Orient.

Les vitraux sont les témoins, du vert au noir, du noir au blanc, du blanc au bleu, du bleu au pourpre, et du pourpre à l'or, de la transmutation de la matière par le feu du sol et le feu céleste.

Louis Charpentier

 

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