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22 mai 2014

Barbe Bleue, traces d'un mythe, en passant par Psyché et Eros

 

http://www.ia94.ac-creteil.fr/premier_degre/romans/pistes_bar_bleue.htm

Le thème de la curiosité punie

La pomme d'Eve

La boîte de Pandore

La lampe de Psyché

L’outre des vents dans L’Odyssée

Le thème du monstre

Chronos, le cyclope, et toute les thématiques de l’ogre, du cannibale, du loup dévoreur.

Les motifs de la chambre interdite et/ou de la chambre indélébile*

Grimm, L'oiseau d'Ourdi ; Marienkind ;

Les Mille et une Nuits, "Histoire du troisième calender"

Cochon enchanté (conte roumain).

 

*on pourra à cet égard voir ce que Perrault a supprimé ou détourné des motifs des contes populaires :

suppression des animaux intercesseurs (le chien/ l'oiseau). L'oiseau messager remplacé par les deux frères.

le motif de la chambre interdite (tabou d'ordre sexuel) est affaibli par le motif de la "curiosité".

Si la clé tachée de sang est un élément merveilleux conservé, il a surtout un rôle de dénonciateur.

Symbolisme maçonnique de la Clé++

http://www.ledifice.net/A046-9.html

 

Synthèse d'interprétations

http://www.weblettres.net/spip/article.php3?id_article=1165

 

Agnès Echène

http://matricien.files.wordpress.com/2012/05/barbe-bleue-ou-le-couple-mortel.pdf

Et rien, autour de lui, ne s’oppose à l’infraction: Mélusine en son bain, ou la femme de Barbe Bleue, sont accessibles, sans défense et sans protection, seules face à l’agresseur, au transgresseur ; pas de groupe ou de familiers pour s’interposer. Et l’homme le plus charmant du monde peut se trouver dépassé par une pulsion, et devenir un monstre de violence et de cruauté. Il s’agit donc d’un "effet de structure" typique de la famille conjugale, et non de mauvaise volonté, mauvaise éducation, perte des valeurs ou autre régression, personnelle ou sociale. Cet "effet de structure" découle de notre organisation familiale, de type conjugal, impropre à protéger la faiblesse, la fragilité, la différence ; propre plutôt à l’exploiter ou la détruire. Les observations ethnologiques et sociologiques attestent et confirment l’incapacité de la famille conjugale à faire respecter le Tabou sexuel ou la Loi : on observe aujourd’hui qu’ils sont massivement transgressés et, par conséquent, que les interdits sexuels disparaissent de nos sociétés, bien qu’elles tentent constamment de les renforcer ; toujours en vain. Le sexe familier, c’est-à-dire le couple (mariage, concubinage, Pacs, hétérosexuel ou homosexuel), est la transgression majeure ; Bataille ne s’y est pas trompé qui médite sur "le mariage envisagé comme une transgression." [2]. La conjugalité apparaît dès lors comme le phénomène le plus nocif - pourtant le plus massif - de notre organisation sociale. Elle est le détonateur de la violence sexuelle. Il ne s’agit pas de mettre en doute ou de bannir la richesse et la profondeur du sentiment amoureux ; au contraire, il faut le protéger. Pour cela, il faut l’écarter du "nid", que les bêtes n’utilisent d’ailleurs jamais pour copuler, ni même pour se bécoter ! Or, il est remarquable que, dans les instances politiques et sociales, ni la structure conjugale, ni le mode d’habitation ne soient mis en question ; alors que là est certainement la condition principale permettant la transgression ou garantissant le respect des interdits, c’est-à-dire de la jugulation de la violence sexuelle : il s’agit en effet de séparer absolument la sexualité de la cohabitation, d’imposer cette distance de protection qui assure la survie des femelles et de leurs petits, dans le règne animal, comme chez les humains. Le Tabou n’est qu’un élément du dispositif ; les autres composantes (distance, protection, habitation, éducation ...) importent autant, sinon plus, sous peine de faire disparaître les interdits si elles font défaut.

Les gens appartenant à un même Totem, ou à une même famille natale, se portent assistance mutuelle, travaillent ensemble, élèvent ensemble leurs enfants, mangent ensemble mais ne doivent ni cueillir ou chasser ni consommer le végétal ou l’animal totémique, ni faire couler le sang les uns des autres ni copuler ensemble. C’est là que l’on retrouve la notion d’exogamie. Selon les descriptions ethnologiques, dans ces sociétés non conjugalisées, les relations amoureuses sont empreintes d’une totale liberté. Hommes et femmes, dès la puberté, se déclarent et se rencontrent avec empressement et simplicité. Ce sont les hommes qui se déplacent chez les femmes : ils leur rendent des visites nocturnes qu’elles acceptent ou non ; ces nuits amoureuses ayant lieu au domicile de la femme, celle-ci bénéficie de la protection de toute la maisonnée : à la moindre alerte, quelqu’un se lève et peut secourir la femme, s’interposer ou chasser l’indésirable ; mais quel amant souhaitant être à nouveau reçu plusieurs nuits à venir, en viendrait à violenter son amante ?

La discrétion en matière de sexe semble préserver le Tabou interdisant la sexualité entre gens de la maison. Il est curieux de constater cette apparente pudibonderie associée à la plus totale licence sexuelle. La situation est tout à fait inverse en Occident : à la plus grande liberté d’évocation sexuelle, dans le discours (familier, radiophonique, littéraire ou autre) comme dans l’image (publicitaire, plastique, cinématographique ou autre), semble être associée une prohibition sexuelle dissimulée mais patente ; en effet, si la liberté sexuelle était une réalité, alors il devrait exister "une infraction punissant le fait d’empêcher quelqu’un d’avoir des rapports de cette nature" [12] en l’occurrence des rapports sexuels. On voit donc bien que l’interdit sexuel (le Tabou) ne peut être efficace et respecté que si la famille natale (le Totem) est la norme, entraînant dans son sillage une liberté sexuelle réelle et protégée ; en d’autres termes, les interdits liés au sexe et à la violence ne peuvent être efficaces et respectés que dans les sociétés non conjugalisées ; mais difficilement, voire invraisemblablement, dans les sociétés conjugalisées, puisqu’elles associent la sexualité à la vie quotidienne, et privent les femmes de la protection de leurs proches. Or, si les interdits ne sont pas respectés, alors les femmes ne sont pas protégées, alors la violence surgit, alors la liberté disparaît. Il semble donc parfaitement irréaliste, voire illusoire, de vouloir libérer la sexualité, en même temps qu’éliminer la violence sexuelle, sans éliminer la conjugalité.

 

"La prohibition de l’inceste est moins une règle qui interdit d’épouser mère, sœur ou fille, qu’une règle qui oblige à donner mère, sœur ou fille à autrui." Voici donc le frère mis en demeure de bien calculer la valeur du bien qu’il met sur le marché. Quelle sœur contre quelle épouse ? La mission de “partage des femmes” que se sont donnée les hommes, à savoir : se répartir entre eux des êtres humains à utiliser comme prestataires de services sexuels et domestiques, n’a jamais fait l’objet d’une quelconque réflexion philosophique, politique ou sociale. L’intime conviction du “droit à” est sans doute à la base de cette inconscience. Même des penseurs considérés comme subversifs se situent dans le cadre de cette convention masculine immémoriale. Le souci affiché n’est pas d’affranchir des êtres humains d’une tutelle inique, mais d’instaurer une équité dans le partage entre les profiteurs

 

la violence domestique n’est pas propre au mariage, mais au domicile (comme son nom l’indique) c’est-à-dire au couple. Les concubins, même contestataires, même anarchistes, pacifistes ou non-violents, se révèlent souvent aussi violents que leurs confrères dûment mariés, lorsqu’ils ont une femme “sous la main” et pour eux tout seuls.

 

La divine blessure Jacqueline Kelen

obsession enfantine de notre société : bien-être éternel, dc quand pb, il faut le « guérir ».

Plus de « souci de l'âme », mais préservation du cher petit moi.

Au sens sacré, guérir= réparer la blessure de l'homme mortel, restaurer la nature édenique, son être divin.

La blessure=accès à une autre perception, aspiration à l'infini que ne peut combler aucun bien en ce monde.

 

La blessure implique de s'orienter différemment (cesser la course folle), elle invite à la quête, appelle à une infinie liberté.

 

http://www.emilius-ankylosaurus.com/lanerouge/desobeir/art_1_5.htm

Qu'y avait-il dans le petit cabinet de Barbe-Bleue ? Toutes les femmes qui avaient voulu lever son secret, donc le connaître, donc l'aimer, car l'amour n'est-il pas libre connaissance ? Dans ce petit cabinet des secrets des hommes, il y a leur silence séculaire concernant l'infidélité, leurs décrets qui édictent ce qui est vérité ou mensonge, bien ou mal, les cadavres cachés dans les placards des familles, les pères incestueux, violeurs et attoucheurs, les vieux fils amoureux de leurs mères, de leurs s¦urs, de leurs cousines, de leurs secrétaires, du premier objet qui passe pourvu qu'il soit le plus proche. Et bien évidemment ce sont les femmes curieuses qui sont là, muettes, alignées contre le mur et se mirant dans leur sang "caillé" ! Il y a pour maintenir les secrets des hommes, les femmes silencieuses et complices, celles sous lesquelles ils affirment leur virilité, les vieilles petites filles éternellement amoureuses, de qui ? devinez ?
Perrault avait raison, leurs reliques, leurs grimoires, les détentrices macabres de l'ordre patriarcal, il y a les mères étouffantes et possessives, défaites mais brandissant leur sacrifice. Il y a tous les secrets de la famille et de l'endogamie, et l'injonction faite aux femmes de ne pas ouvrir les portes fermées à clef, de "ne pas l'ouvrir".

Ainsi le meurtre rituel des curieuses que Barbe-Bleue perpétue dans l'appartement bas, Perrault l'accomplit au nom d'un Enfant - qui ne parle pas - pour la Grande Mademoiselle, la Super woman de la cour. Mais en amenant Barbe-Bleue sur la scène du conte, Charles Perrault libère la Belle. Le fait qu'une belle y échappe fait exister l'histoire, le conte, le temps.

Dans le secret du cabinet du psychanalyste, les femmes s'affrontent au terrorisme des pères, à leur pouvoir sexuel, et à leur désir, à l'interdit de connaître, sans compter, mais c'est une autre histoire, qu'il y a aussi la sauvagerie maternelle et l'humiliation qui traverse des générations de femmes tues. Si les hommes craignent l'accès des femmes au savoir et à la connaissance, c'est qu'ils veulent maintenir à tout prix les privilèges silencieux et les secrets de l'ordre patriarcal. D'autant plus que, c'est bien connu, les femmes qui entrent dans la connaissance sont des infidèles, immaîtrisables, sans sujétion aucune aux maîtres, aux Dieux. Ni Dieu, ni maître ! Alors quoi ?

 

Didon et Enée??

Légendes avant Virgile

http://bcs.fltr.ucl.ac.be/fe/04/tradition.html

l'histoire d'amour entre Énée et Didon s'est modelée sur l'histoire d'amour entre Médée et Jason, telle que l'avait racontée Apollonius de Rhodes dans ses Argonautiques. Mais d'autres influences sont plus subtiles, qu'il s'agisse de motifs, ou simplement d'emprunts textuels. Pour un poète latin en effet, une manière classique de rendre hommage à un de ses prédécesseurs était de lui emprunter des bouts de vers (souvent des hémistiches), sans mettre de guillemets bien sûr. Virgile est un doctus poeta, et ces hommages discrets ne sont sensibles qu'à un lecteur très informé : le doctus poeta exige un doctus lector.

 

Aspect culturel pour Virgile, Médée, Didon...

http://pot-pourri.fltr.ucl.ac.be/itinera/Enseignement/Glor2330/Virgile_didon/Didon/IV,1-30/synth.htm

 

Médée, déesse

http://francoib.chez-alice.fr/medesaph/frmedeas.htm

 

http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/ahess_0395-2649_1996_num_51_5_410904_t1_1085_0000_001?_Prescripts_Search_tabs1=standard&

 

http://sisyphe.org/spip.php?article3772

Il faudra attendre en 1996 pour que la romancière allemande Christa Wolf révèle la version différente que donnait, au VIIe siècle avant notre ère, le poète Créophylos. Pour lui, ce sont les Corinthiens qui ont massacré les enfants de Médée et payé quarante talents pour qu’elle soit calomniée et rendue responsable de tous les maux qui les accablent. À la même époque, le poète Eumélos considère, pour sa part, que la déesse Médée, liée à un mortel, essaya d’immortaliser ses enfants en les enterrant dès leur naissance dans le cimetière d’Héra à Corinthe, comme le voulait le rituel à cette époque mais, à son grand désespoir, elle échoua et perdit ses enfants.

Depuis ces deux versions soigneusement oubliées, pendant deux millénaires et demi, tous les auteurs d’œuvres consacrés à Médée ont été masculins et ils ont mis allègrement dans ce personnage leur peur et leur haine des femmes sans que personne n’y trouve à redire. Pour Michèle Dancourt, on assiste avec Médée à "l’appropriation d’une image de femme et de mère sur fond d’antagonisme entre les sexes et les rapports de domination entre les cultures et les identités".

 

http://www.hommes-et-faits.com/mythes/Kb_Mythe_Src_02.htm

La déesse-mère

Médée, ancienne déesse+++

 

Epreuves de Psyché++

http://books.google.fr/books?id=VaTeswMYqTEC&pg=PA46&lpg=PA46&dq=symbolisme+toison+d'or+psyché&source=bl&ots=xpRuZltOBi&sig=4AEavAvs2QliZLpf2YhWBpuhsdo&hl=fr&sa=X&ei=fTFFU7n_GI2W0QXhkID4DA&ved=0CE8Q6AEwCA#v=onepage&q=symbolisme%20toison%20d'or%20psyché&f=false

 

http://books.google.fr/books?id=ZcU1sckxBf8C&pg=PA23&lpg=PA23&dq=symbolisme+trier+les+graines+Psyché&source=bl&ots=L675wsTeQP&sig=dE2OICV5PC26jP-7Knxi6AvL9Pg&hl=fr&sa=X&ei=U1NKU961B8SX1AX5joH4BQ&ved=0CFsQ6AEwCA#v=onepage&q=symbolisme%20trier%20les%20graines%20Psyché&f=false

 

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